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N°485 Semaine du 05 au 11 décembre 2016

 

06 décembre 2016

 

 

 

Crise du lait, de l élevage, des céréales, du maraîchage...

 

 

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Communiqué du Parti Révolutionnaire

COMMUNISTES de Loire Atlantique

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dès octobre, les mouvements de producteurs laitiers ont repris en direction des laiteries, essentiellement les laiteries coopératives cette fois : SODIAAL et AGRIAL entre autres.

 

Les prix payés aux producteurs dans tous ces secteurs sont tous à la baisse, pour autant le consommateur n en profite pas et c’est tout un pan de population active qui est menacé d effondrement, faillite, chômage, reconversion...

 

L’ annonce des prix d achat prévus pour cette fin d’année de 270 à 280 € la tonne a provoqué la colère, teintée de désespoir des agriculteurs. Un tarif à 340 € permettrait seulement de maintenir l équilibre précaire des fermes laitières. Pour mémoire, cette tonne était achetée 365 € en 2014 ! Les frais contraints n’ont pourtant pas baissé depuis. Les "experts" reprennent la vieille antienne de la volatilité des prix qui serait inhérente aux productions agricoles. Or, aucun aléa naturel ne justifie cette baisse. Par contre, l’entrée en force de fonds d investissement spéculatifs dans toute la filière agricole ne pouvait que conduire à de telles situations. Les investisseurs n ont que faire de la survie ou non de l agriculture française ni de la demande non solvable des pays où la faim fait des ravages. Le seul critère, c’est beaucoup de profits, le plus vite possible.

 

Cette même logique capitaliste, au nom de la concurrence libre et non faussée a conduit à la fois à la fin des quotas laitiers dans l’Union européenne et à la disparition des outils collectifs de régulation de la production. Sans négociations collectives avec les organismes professionnels de la filière, les producteurs sont liés aux laiteries par un contrat individuel qu’ils n’ont aucunement moyen de discuter. En outre, ce prix d’achat imposé au paysan est la seule variable d ajustement de ce marché de dupes. On peut même parler d’un véritable asservissement au 21ème siècle !

 

L’ objectif, à peine dissimulé, étant qu’il ne reste que quelques milliers de gigantesques fermes-usines complétement robotisées, près des ports de préférence pour limiter les frais d importation du soja américain. Toutes les exploitations qui ne seront pas très vite ultra-compétitives sont appelées à disparaître à brève échéance, 10.000 d entre elles sur les 60 0000 que compte le pays sont d ores et déjà condamnées. C’est un plan massif de licenciements qui est en route, des milliers de familles vont se trouver jetées au chômage. Des mesures de reconversion vont être proposées aux agriculteurs pour masquer un peu la rudesse du choc. C’est aussi à cette fin, que le ministre Le Foll annonce haut et fort une aide dérisoire de 1000 € aux 23000 producteurs les plus en difficultés.

 

Le même schéma destructeur est déjà en route aussi pour tous les autres secteurs de productions agricoles.

 

Pour sauver cette énorme richesse qu’est l’agriculture française, il n y a aucune autre voie que d’abattre le système capitaliste qui se nourrit, voracement, du démantèlement de ce secteur essentiel pour notre économie et notre indépendance alimentaire.

 

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