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Parti Révolutionnaire Communistes |
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N°560 Semaine du 14 mai au 20 mai 2018
17 mai 2018
Les développements de
la situation internationale. 1.Rappel de notre position
fondamentale sur les questions internationales Lors du bureau national du 13 février
2016 ; nous avons discuté et adopté une position à partir de laquelle
nous avons traité toutes les situations qui se sont développées depuis. En
résumé, nous avons insisté sur la nature de la crise du capitalisme à
l’échelle mondiale et sur les contradictions qui se développent au sein du
système impérialiste. Nous avons montré que depuis la défaite de l’URSS, le
développement capitaliste de la Chine et de la Russie, s’est engagé une lutte
pour le repartage du Monde. Impérialistes de premier rang ou de second rang
s’affrontent dans des conflits pour la domination des ressources naturelles,
des voies de communications, des territoires et des hommes. C’est à partir de
cette analyse, que nous avons pris position sur chaque événement important.
Nous pouvons constater que les tensions internationales s’aggravent
dangereusement et mettent en péril une fragile paix mondiale marquée par des
conflits longs et soutenus à la périphérie des pays impérialistes dominants. 2. Qu’est ce que l’impérialisme aujourd’hui ? Notre bureau national du 13-02-2016, a rappelé
la définition léniniste de l’impérialisme. Si cette définition permet de
désigner l’impérialisme aujourd’hui, nous devons cependant mesurer les
changements qui sont survenus dans l’économie mondiale, changements
quantitatifs et qualitatifs. Nous devons apprécier les transformations dans
les forces productives, leur localisation, les mouvements d’accumulation du
capital et le rôle que joue le système financier international. Une telle approche permet d’éviter deux écueils : Le premier consiste à ne voir dans l’impérialisme qu’un
aspect : celui de l’impérialisme encore dominant, c’est à dire celui des
USA et, ainsi de déclarer anti-impérialiste tout ce qui s’oppose à
l’impérialisme américain.. Le second amène, au nom de la « mondialisation »
totale du capital à négliger, voire nier, le rôle et la place des Nations et
donc à ne voir possible qu’une transformation révolutionnaire à l’échelle
mondiale. Malgré la profonde interpénétration du capital à l’échelle mondiale,
celui-ci n’est pas sans visage, il est détenu et accaparé par une classe
sociale, la bourgeoisie capitaliste monopoliste, qui possède une base nationale et un état à son
service. Le développement inégal du capitalisme est une réalité qui façonne les
rapports de force nationaux et internationaux. La classe ouvrière de chaque
pays doit donc en premier lieu se constituer en classe nationale pour abatte
le capitalisme et s’emparer du pouvoir d’état. Cette lutte des classes à l’échelle de la Nation doit se
conjuguer nécessairement avec la lutte internationaliste. 3. Une aggravation sensible des contradictions
au sein de l’impérialisme Nous constatons une aggravation
sensible des contradictions au sein de l’impérialisme. La nature, l’amplitude
et le nombre de pays engagés dans des conflits et des guerres sont en
augmentation sensible. Il en est ainsi au Moyen- et Proche-Orient. Sans une
analyse basée sur la nature des affrontements au sein de l’impérialisme, il
est impossible de comprendre ce qui se passe. Il en va de même en Asie Pacifique où s’affrontent un
impérialisme toujours dominant et qui veut garder sa domination les USA et celui montant de la Chine. Cet espace
est particulièrement sensible dans ce sens qu’il est une des régions du monde
où le développement du capitalisme n’est pas achevé et se traduit par de
fortes tensions internes et externes à la région. Rappelons que l’Inde et la
Chine représentent à elles seules 1/3 de la population mondiale et contribuent à environ 20% du PIB mondial.. La situation dans la péninsule coréenne est en lien direct
avec cette réalité. Les brusques « changements » auxquels nous
assistons résultent bel et bien de tendances de fond sur la redistribution
des forces dans cette région. Les USA qui ne sont plus la puissance économique dominante,
mais le sont encore, et de loin, militairement essaient de tirer profit de
cette réalité en affirmant leur suprématie résumée dans le
slogan : « l’Amérique d’abord ». La politique étrangère
des USA consiste à défendre les intérêts de ses plus grands monopoles, en
particulier dans le domaine énergétique. Si elle « marche sur les
pieds » de ses alliés et vassaux y compris en terme de guerre
commerciale, pour le moment ces derniers à l’image de la France n’ont pas contesté
la suprématie US. En Amérique Latine, les gouvernements réformistes ont pu
pendant un temps donner l’illusion que des changements étaient possibles sans
une remise en cause fondamentale des rapports sociaux. Cette stratégie arrive
au bout de sa logique et permet aux forces directement liées à l’impérialisme
US de reprendre le dessus. C’est en particulier le cas au Brésil. A Cuba, une
transition politique s’opère mais il est encore trop tôt pour en mesurer la
portée. La politique des USA, si momentanément elle leurs permet de
s’assurer le leadership est à terme rapproché une source de nouvelles
contradictions au sein de l’impérialisme. On le voit avec la
rupture unilatérale d’accord commerciaux internationaux et tout
dernièrement avec l’Iran où, au-delà de l’existence d’une alliance avec
Israël et l’Arabie Saoudite tournée contre l’Iran elle tente d’empêcher la
reprise des affaires de ce pays avec les pays de l’UE. Au Maghreb, c’est avec
le Maroc et contre l’Algérie que les USA assoient leur présence et leur influence. La France n’est pas seulement un vassal militaire et
politique des USA, elle développe sa propre politique impérialiste en
particulier en Afrique où sa présence et son influence sont mise en cause par
les USA, la Chine et même la Russie. Elle continue et accentue sa politique
coloniale dans les caraïbes et l’océan pacifique. L’Union Européenne cette construction impérialiste au
service du grand capital monopoliste est en crise profonde. Les travailleurs
et les peuples d’Europe sont soumis, à des degrés divers, à la règle d’airain
du capitalisme : le course au profit maximum.
Face aux coups portés contre les acquis de la lutte des classes dans les pays
d’Europe, en l’absence d’une perspective de changement, les peuples se
tournent vers des partis de droite, d’extrême droite et ou de gauche
réceptacles de leurs mécontentements,
mais qui surtout ne mettent pas en cause le capital. Nous devons affirmer clairement nos positions vis-à-vis de
l’Union Européenne : sa nature et ses objectifs. Nous devons montrer que
son existence même est liée au mouvement de concentration et de
mondialisation du capital. C’est donc en luttant pour abattre le capitalisme
que nous mettons en cause l’existence même de cette construction. Nous devons
combattre l’Europe capitaliste, sa nature supra-nationale
qui étouffe les peuples. L’OTAN, dominé par les USA, est un moyen de domination de
l’impérialisme sur les peuples et les nations, nous devons nous battre pour la dissolution de
ce pacte militaire. 4. Les réflexions, les luttes et la solidarité
internationaliste Cette évolution rapide de la situation doit nous
conduire à mieux analyser la nature de l’impérialisme aujourd’hui et cela à
partir des réalités, de leur évolution. Dans un Monde dominé par le
capitalisme, où les tensions s’exacerbent, ce que souligne la montée forte et
régulière des moyens consacrés à l’armement, il nous faut expliquer pourquoi
les choses se passent ainsi. Selon l’Institut international de recherche sur la paix de
Stockholm les dépenses militaires ont progressé de 1,1% en 2017 à 1.739 Mds
de $. Toujours en tête les USA avec 610 Mds de $, chef de file des pays de
l’Otan qui ont dépensé 900 Mds de $ soit 52% des dépenses mondiales, (parmi ces pays membre de l’OTAN, la France
57,8 (+5,1), Royaume- Uni 47,2 (-15%),
Allemagne 44,3 (+8,8%), Italie 20 Mds, Espagne 10 Mds, Pays-Bas 8 Mds, ) . La Chine
228 Mds (+110%), l’Arabie saoudite
69,4 Mds (+34%), la Russie 66,3 Mds
(-36%) l’Inde (+45%) Japon 45,4 Mds (+4,4%) Corée du Sud 39,2 (+29%). Nous devons combattre ces tendances à
l’affrontement qui menace la paix en faisant mesurer que c’est le système
capitaliste lui même qui en est responsable. La bataille pour la paix et la
liberté des peuples et des nations ne doit pas être séparée de la lutte des classes
pour arracher le pouvoir aux classes dominantes. Nous le disons régulièrement, l’urgence c’est bien de faire
grandir en France le parti révolutionnaire et il n’y en a qu’un le Parti
Révolutionnaire COMMUNISTES. Cette affirmation s’accompagne toujours de la
nécessité de la solidarité internationaliste. Nous le faisons en prenant
position sur les événements et en apportant notre soutien aux luttes de
classe qui se mènent de part la monde. Nos relations internationales sont réglées par
l’orientation que nous avons définie lors de nos congrès et dernièrement du
bureau national du 13 février 2016. Au plan européen, nous participons régulièrement aux initiatives organisées à Bruxelles et qui rassemblent des partis communistes et ouvriers. Nous y donnons notre point de vue. Ces initiatives sont intéressantes, cependant elles montrent la grande difficulté dans laquelle se trouve le mouvement communiste. Lire, enregistrer et/ou imprimer cette information
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