Gantry 5

 

France.
Luttes.
La Poste. Dans l’Aisne appel à la grève illimitée à compter du 24.07 pour l’embauche des personnels en contrat de professionnalisation.

 

Nice. Grève le 28.07 aux Travaux du Midi (filiale de Vinci) contre 169 suppressions d’emploi sur 524. La CGT pense que ces emplois en CDI seront remplacés par des contrats précaires.
Camaïeux. C’est le magasin de Reims qui était dans l’action. Camaïeu filiale de l’anglais Kingfisher veut diminuer la prime d’intéressement de 2 mois ½ de salaire à un mois. Kingfisher a réalisé un bénéfice net de 539 millions au 1er semestre.
Cora (alimentation) Journée d’action le 31.07 contre le licenciement de 917 salariés qui ont refusé le nouveau contrat imposé par la direction et qui fait disparaitre un certain nombre d’avantages.
Hop (filiale d’Air France) Manifestation sur l’aéroport de Nantes contre les 1401 suppressions d’emplois annoncées. Le cas de Hop est un cas d’école. L’arrêt de certaines lignes et escales intérieures était prévu avant la crise du covid. Celle -ci sert de justificatif à la diminution de lignes et des effectifs
Presse. Du fait d’une grève dans ses imprimeries, le Figaro n’est pas paru le 6.08. La grève se poursuit dans la filiale de Prestalis qui distribue la presse dans le sud de la France contre les 500 suppressions d’emplois et le refus d’envisager toutes solutions proposées par les salariés
Répression. Primark (habillement, Créteil)). Le personnel a manifesté son soutient le 30.07 à une déléguée CGT lors de son entretien préalable.
Suppressions d’emplois. Ibsen (santé) a décidé de supprimer 400 postes de visiteurs médicaux.
Lamak (aéronautique, Pyrénées Orientales, Gers) 250 suppressions d’emplois sur 838.
L’UIMM et les syndicats CGDT, FO, CFTC, CGC viennent de signer un accord (dans le cadre d’une loi du 20.07.2020) pour un recourt à l’activité réduite pour le maintien de l’emploi. Le moins qu’on puisse dire devant les suppressions d’emplois en cours et celles annoncées, c’est qu’il s’agit d’un simple effet d’annonce pour justifier l’intérêt du « dialogue social ».
EDF. Annonce que les départs ne seront pas remplacés, ce qui amène la baisse des effectifs. Elle envisage de diminuer de 500 millions d’euros ses charges opérationnelles et de vendre pour 3 Mds de nouvelles cessions d’actifs.
Salaires. Sans surprise F Roux de Bézieux a bien été entendu lorsqu’il invite au blocage des salaires. Selon une étude du cabinet Adecco Groupe, sur les 55% d’entreprises qui avaient signé des accords d’augmentation de salaire pour 2020, 45% ont gelé les salaires, 23% les ont reportés en fin d’année.
Alstom transport. LUE vient de donner son accord au rachat de Bombardier par Alstom. Cette fusion exige des contreparties. Alstom devra se séparer de son usine de Reichshoffen (Bas Rhin) qui emploie 700 salariés et 200 intérimaires (plus les emplois de service). Le PDG d’Alstom se veut rassurant sur l’avenir de l’emploi dans le futur groupe. Mais une chose est sure : des doublons vont exister et il serait surprenant qu’ils restent en place.
Profit. BNP. Résultat net 1er semestre : 3,58 Mds (-6% sur 2019). Une belle performance. L’action en bourse a grimpé de 6% à l’annonce du résultat. Elle indique que depuis le 31.12.2008 le rendement par action a augmenté de 7,3% par an. Crédit Agricole : Résultat net : 1,59 Md. AXA. Résultat net : 1,43Md.
Les autres sociétés du CAC 40 annoncent des pertes plus ou moins importantes en raison de l’arrêt de l’économie. Le seul résultat net ne permet pas de se faire une idée réelle de la situation financière des entreprises. L’exemple de la Société Générale et Natixis (filiale de la Caisse d’Epargne et de Banques Populaires) en est l’illustration. Les deux annoncent des pertes. 1,26 Md pour la SG, 57 millions pour Natixis. Il faut cependant relativiser ces pertes. Il s’agit de pertes dues à des dépréciations d’actifs sans répercussion sur le capital bancaire. Pour la SG il s’agit de 1,384 Md tandis que Natixis augmente ses provisions de 264 millions. Pour sa part SG annonce la poursuite de son plan de « réduction de coûts » pour 450 millions. Sans casse sociale affirme son PDG. Personne, surtout dans le personnel n’est obligé de la croire.
Hold-up. C’est celui que le pouvoir s’apprête à réaliser sur les mutuelles de santé complémentaires. Pendant le confinement-hors malades du coronavirus- les frais médicaux tant chez les médecins de ville, les dentistes, les examens ou opérations non urgentes ont été reporté ce qui a entrainé une baisse des remboursements des complémentaires santé de 2,6 Mds sur lesquels le pouvoir veut mettre la main pour le reverser à la SS afin de « participer » à la diminution de la dette de celle-ci. Cette somme n’appartient pas à l’Etat mais aux assurés des complémentaires santé. Elle devrait leur revenir sous une forme ou une autre. Pour augmenter les ressources de la SS c’est vers la suppression des cadeaux sociaux au patronat qu’il faut se tourner.
Sur les 31 Mds de dette annoncés de la SS, la revue patronale « Liaison sociale » indique que les reports de cotisations décidés par le pouvoir et remboursables sur trois ans ont privé la SS de 21,1 Mds pour 2020.
Mauvaise surprise pour les malades touchés par le covid 19 et hospitalisés qui se voient réclamer-pour ceux qui n’ont pas de mutuelle- des sommes allant jusqu’à 1500 euros. Il s’agit là de l’effet pervers du ticket modérateur mis en place il y a plusieurs dizaines d’années pour réduire l’offre de soins. Comme il s’agit des malades les plus précaires financièrement, les factures non payées s’accumulent dans les hôpitaux ce qui augmente leur déficit.
Aides- soignantes à domicile. Nouveau coup de com. du pouvoir avec l’annonce par Macron d’une prime Covid de 1000 euros pour les aides-soignantes qui sont au nombre de 320.000. L’Etat apporte 80 millions, les départements autant. Même si tous les départements votent les sommes nécessaires -certains le refuse- une simple division montre que les sommes allouées ne font pas le compte. Elles représentent environ 500 euros.
TV France O. (outre- mer) Sa fermeture est programmée pour le 23 août dans le cadre du plan d’économie exigé par le pouvoir. Pour mieux faire passer cette fermeture, la direction de France TV affirme qu’une plus grande place sera réservée à l’Outre-mer sur les autres chaines du service public. La chaine jeunesse France 4 qui devait connaitre le même sort gagne un sursis d’un an en raison du succès de ses émissions pendant le confinement.
Monde.
Grande-Bretagne. La compagnie aérienne British Airways a obtenu l’accord des pilotes pour une baisse des salaires de 20% sur deux ans plus 8% pour les années suivantes ce qui n’empêche pas la suppression de 270 pilotes sur les 4.300 que compte la compagnie.
Chili. Le plan de relance du gouvernement a été reçu par des manifestations de rejet qui se sont concrétisées par des concerts de casseroles.
Israël. Nombreuses manifestations pour exiger le départ du premier ministre. Si elles sont avant tout politiques, la situation économique avec 20% de chômage y est présente. Même si les manifestants obtiennent ce départ, la question palestinienne ne sera pas résolue pour autant.
Chine. D’après l’indice Calsin/ Makirt basé sur les achats des entreprises, la production industrielle s’accélère en juin et devrait se poursuivre. Ce malgré la faiblesse des exportations plombées par la récession mondiale. Cette reprise n’a aucune incidence sur l’emploi. En bon capitaliste le patronat en profite pour réduire ses coûts et d’accroitre « l’efficacité » de sa production.
Corée du Sud. Samsung annonce la fermeture de son usine fabriquant de TV en Chine et qui emploie 6000 salariés pour la relocaliser au Vietnam. Si l’affrontement commercial Chine-USA a pesé en partie sur la décision, c’est avant tout une question de coûts qui a emporté la décision. Elle fait suite à la fermeture en 2018 et 2019 de trois usines qui fabriquaient des smartphones, elles aussi délocalisées au Vietnam.
Or. Valeur refuge en cas de crise il vient d’atteindre des sommets : 2000 $ l‘once. Elle ne valait que 1525 $ en janvier et pour certains analystes elle pourrait atteindre 2300 $ sous peu. Plus que les particuliers (les vente de bijoux diminuent) ce sont les fonds adossés à l’or qui achètent à tour de bras. En premier en Amérique du Nord, résultat de la faiblesse du dollar US. Leurs achats se montent à 458 tonnes en 2020 contre 205 il y a un an.
Les propriétaires des mines d’or ont vu leurs revenus s’envoler. D’après le cabinet Bloomberg les trois premiers producteurs auraient gagné 2,8 Mds de$.

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