ONF : L'Office National des Forêts qui gère les forêts publiques françaises, va supprimer 475 postes sur 8400 salariés dans les 5 ans.
22 juin 15.000 dans la rue à Paris pour le service public de l'énergie et des transports
L'excuse déclarée de la direction serait l'endettement de l'établissement !!!
« Ce n'est pas un plan social, ce sont des départs à la retraite et des départs volontaires », a indiqué la direction. Les suppressions de postes se feront en « tenant compte des enjeux stratégiques de l'établissement », dont le « maillage territorial est préservé ». Sachant que le domaine public des forêts est bradé dans le privé. Le ministère de l'agriculture, ministère de tutelle de l'ONF envisage « une contribution supplémentaire des collectivités au financement de l'ONF » de l'ordre de 30 millions d'euros.
Cette annonce vient confirmer les craintes de l'intersyndicale qui au mois de février dernier, précisait que sur les 8400 salariés, la moitié environ sont des fonctionnaires ou des contractuels de droit public. Le service public continue de payer un lourd tribut au profit des intérêts des actionnaires du privé.
Aéronautique : Les plans sociaux se poursuivent dans le secteur de l'aéronautique.
Malgré les plans sociaux qui se poursuivent avec le prétexte de la crise sanitaire, le retour sur site voit aussi le retour des revendications des salariés.
Airbus se projette sur « le monde d'après » et le retour aux cadences de production est plus rapide que prévu.
L'objectif du numéro 1 mondial est de sortir de ses chaînes 45 A320 par mois d'ici la fin 2021. Avec une montée en puissance qui va s'accélérer, pour atteindre 64 exemplaires par mois avant la mi-2023, et 70 en 2024. Si l'optimisme est de retour chez les constructeurs, il n'en est pas de même sur le front social.
Dans la foulée d'Air-France et d'Airbus, et leurs 7 500 et 5 000 (en France) suppressions d'emplois respectives, ce sont une bonne partie des acteurs de l'aéronautique qui ont choisi de tailler dans leurs effectifs. De 20 000 à 30 000 suppressions de postes sont toujours envisagées parmi la multitude de sous-traitants de la plate-forme de l'aéroport Paris-Charles de Gaulle à Roissy en France. A Roissy, plus de 700 à 800 sous-traitants travaillent pour les donneurs d'ordres, Air-France et ADP.
Les syndicats CGT et CGC se battent contre les baisses de salaires demandées par la direction.
Un premier arrêt de travail, vendredi 18 juin a suscité « une forte mobilisation de l'ordre de 50 % de grévistes, du jamais vu sur le site ». Des préavis de grèves sont déposés, notamment du 1er au 5 juillet, lors de la première vague des grands départs en vacances.
Assa Abloy : (Oust-Marest près de la Côte d'Opale en Picardie)
75 % des salariés de l'entreprise de serrurerie se sont mis en grève pendant les négociations sur la prime de participation. Dès 5 heures du matin mardi 22 juin les salariés ont formé le piquet de grève devant l'usine et dénoncent les négociations sur la prime de participation que la direction veut revoir à la baisse. Cette prime correspond à 1 mois de salaire et il n'est pas question pour les salariés de toucher à leur acquis. Le site de production est à l'arrêt en attendant une solution, comme tous les sites du groupe suédois en France, et les camions sont incités à faire demi-tour. La direction a réagi au mouvement de grève par communiqué, en indiquant que des échanges étaient en cours avec les organisations syndicales pour aboutir à un accord de 2,8 millions d'euros pour l'année 2021. Les salariés en grève sont déterminés à défendre leurs acquis sociaux et réclament que le niveau de la prime de participation reste au niveau actuel, leur demande se justifie par les bénéfices réalisés par l'entreprise qui sont en augmentation constante.
MBF : La Fonderie Saint-Claude dans le Jura liquidée.
La fonderie MBF et ses 270 salariés en CDI a été liquidée par le jugement du tribunal de commerce. On été mis à mort alors que nous avions du boulot a réagi le représentant CGT de l'intersyndicale. Le tribunal de commerce de Dijon met au total 300 emplois sur le carreau, en ajoutant les CDD et les intérimaires. Créée après la guerre, la fonderie MBF Aluminium, qui fabrique des carters de moteurs et pièces détachées de boites de vitesses, avait été placée en redressement judiciaire début novembre 2020. Elle avait pour principaux clients Renault et Stellantis.
Le tribunal n'a pas retenu l'unique offre de reprise en raison de ses insuffisances en matière de garanties financières.
Automobile : Plusieurs centaines de salariés de Renault et Stellantis, ainsi que des sous-traitants ont manifesté le 22 juin devant les usines de Flins et Sochaux pour protester contre les suppressions d'emplois dans le secteur automobile. Des délégations des usines Stellantis, Renault et Toyota de Valenciennes et de Douvrin ont répondu à l'appel de la CGT-Métallurgie, pour se rendre devant l'usine Renault-Flins.
Cette usine doit devenir un centre de recyclage de véhicules et de batteries avec des centaines de suppressions d'emplois à la clef, dans le cadre d'un grand plan d'économie. Dans les années à venir, il va y avoir des dizaines de milliers de suppressions d'emplois dans le secteur automobile. Nous allons mettre tout en œuvre pour que le monde du travail résiste à cette prévision d'hécatombe, indique le délégué CGT du sous-traitant Faurécia.
Crise sanitaire : En plein Covid-19, plus de 1 800 lits d'hôpitaux supprimés en 3 mois.
Alors que la fin des restrictions liées au Covid- 19 se dessine en France, le climat social reste tendu.
Les organisations syndicales demandent que le gouvernement renverse l'approche politique de soins et de santé et que l’état rompt avec l'approche uniquement financière et économique qui prédomine dans le service public de la santé et regarde les besoins de la population.
Les mouvements de grève se sont succédés en mai et juin et vont continuer, d'abord dans les services de réanimation, puis chez les infirmiers anesthésistes, les infirmiers de laboratoire ou encore les diététiciens et préparateurs en pharmacie.
D'autres actions sont en préparation pour empêcher la destruction du service public dans toutes les branches concernées, pour le bien-être du plus grand nombre.
SNCF : Appel à la grève chez Ouigo pour les premiers départs en vacances.
Ouigo, l'activité low cost de la SNCF, exploite 38 rames à haute densité (634 places), en général accouplées par 2.
Quelques jours après la grève du 21 juin chez Transilien, les trains régionaux d'Ile de France, et à l'arrêt de travail au niveau national du 1er juillet, le climat social continue de se dégrader à la SNCF. Trois autres syndicats avec la CGT (Unsa-Ferroviaire, CFDT- Cheminots et Sud-Rail) ont appelé également les salariés de Ouigo à faire grève le week-end des 3 et 4 juillet, pendant les départs en vacances d'été. Les syndicats parlent aujourd'hui « d'un climat de mécontentement général », pour expliquer ce mouvement de grève.
Des problèmes de « pertes de rémunération liées aux éléments variables de solde » se cumulent avec des conditions de pause et de restauration « fortement dégradées ».
Les cheminots n'entendent pas payer la baisse du chiffre d'affaire de l'ordre de 47 % de Ouigo, juillet devant marquer le déploiement sur de nouvelles parties du réseau national, particulièrement en Bretagne.
La densité des rames « Ouigo » provient de la suppression de la 1ère classe et celle de la voiture-bar, de moindres espaces pour les bagages et de sièges plus fins, donc avec moins de confort, que sur les TGV « classiques ».