724-06/07/2021 Liquidation de MBF Aluminium : Une enquête est ouverte après des « mouvements de fonds suspects » !!!
La Chapelle Darblay: La boussole du capital, le profit!
Le procureur de Long-le-Saunier ouvre une enquête pour « abus de bien sociaux » dans le cadre de la liquidation judiciaire de l'entreprise jurassienne.
A l'occasion de la procédure devant le tribunal de commerce, il est fait état de mouvements de fonds suspects de la société MBF vers d'autres identités économiques ainsi que de rémunérations non proportionnées aux résultats de l'entreprise et bénéficiant au dirigeant ou à ses proches (de l'ordre de 10 millions d'euros piochés dans les caisses de MBF).
« Des fonds sont partis sous forme de prestations de services dans une holding basée en Angleterre » a déclaré un représentant de la CGT. On ne sait pas où l'argent allait, sachant qu'il y a déjà eu plusieurs audits réalisés, commandés par le gouvernement.
Les 270 salariés et leur syndicat CGT ont l'intention de faire appel de la décision de liquidation de l'entreprise devant la cour d'appel de Dijon, en parallèle ils travaillent sur un projet de reprise de la Fonderie par les salariés eux-mêmes.
Whirpool : L'ancien PDG, Nicolas Decayeux (ancien Président « démissionnaire » du MEDEF de la Somme) va s'expliquer en justice après la reprise de l'usine Whirpool (aidé pour cela par Macron), qui a viré pour la 3ème fois au fiasco en 2019. Élections obligent, le report judiciaire aura lieu le 9 décembre prochain et il devra répondre « d'abus de biens sociaux ou d'une autre société par actions par un dirigeant à des fins personnelles » et « banqueroute, détournement ou dissimulation de tout ou partie de l'actif ».
Après la délocalisation de Whirpool, l'industriel Abbevillois avait repris l'usine en 2017, et WN, fabricant de casiers réfrigérés connectés, bénéficiant des largesses de l'état par millions d'euros, avait repris 162 des 282 salariés.
L'usine a été liquidée en août 2019 « faute de débouchés commerciaux ».
Il faut savoir que les derniers salariés mis au chômage, ont subi 3 licenciements en 4 ans !!!
Banques : Le secteur bancaire a perdu plus de 6 000 emplois en 2020.
Les effectifs des banques françaises, en recul depuis 10 ans, ont encore baissé de 1,7 % l'an dernier. Année après année, depuis 2011, les effectifs des banques implantées en France ne cessent de reculer, s'accentuant en 2020.
354 000 salariés travaillaient dans le secteur bancaire fin 2020, contre 360 000 en 2019, soit une baisse de 1,7 %. Les banques restent l'un des plus gros employeurs du pays pesant 1,8 % de l'emploi salarié privé en France.
Depuis « la crise financière » de 2008, les banques françaises, toujours en quête de rentabilité maximum ont enchaîné les plans de réductions de coûts, en fermant des agences, en ne remplaçant pas les départs et en proposant des plans de licenciements. En novembre 2020, la société générale a annoncé la suppression nette d'environ 640 postes en France et HSBC France, dans la foulée un projet de rupture conventionnelle de 550 postes. Les suppressions d'emplois devraient s'accentuer dans le secteur bancaire, dans le contexte capitaliste de taux d'intérêt bas, de chute de la fréquentation des agences et de l'automatisation des métiers.
Au delà des ces prévisions de baisses d'emplois, les actionnaires eux, ne s'inquiètent pas, leurs profits augmentant sans cesse.
Amiens : Fin de l'occupation du cirque Jules Verne le jeudi 1er juillet.
Après 112 jours d'occupation, la Coordination des Intermittents et Précaires de Picardie (CIP) a décidé de quitter le cirque Jules Verne le 1er juillet. La fin de cette action fait suite à la décision prise le 22 juin par le conseil d'état de suspendre l'application des nouvelles règles de calcul du montant de l'allocation chômage, qui devaient entrer en vigueur le 1er juillet. « C'est une avancée pour 1,15 million de personnes, qui auraient vu leurs allocations baisser », indique la CIP, qui revendique « toujours l'abrogation de la réforme de l'assurance chômage».
Livreurs parisiens en deux-roues : Le 1er syndicat parisien pour la défense des livreurs en deux-roues a été créé.
Il s'agit de la 8ème structure locale spécifique à la défense des livreurs de repas. Le syndicat CGT a été crée le samedi 26 juin pour défendre les travailleurs indépendants des plates-formes de livraison de repas. Le but est de doter les livreurs « d'un pouvoir d'action » et « regrouper les livreurs de différentes plates-formes pour être représentatif et faire entendre notre voix ».
Quelques 70 livreurs de différentes plates-formes comme Uber, Eats, Frichti ou Déliveroo ont participé au congrès fondateur samedi à Paris. Le nouveau syndicat va dépendre du Collectif national CGT des livreurs, il s'agit de la 8ème structure locale spécifique à la défense des livreurs comme notamment à Bordeaux, Toulouse et Lyon.
Manifestation contre les discriminations : dans un communiqué, les livreurs de Paris soulignent « leur volonté » de s'organiser pour la conquête de nouveaux droits, à l'opposé des politiques patronales de casse des acquis sociaux dont ils font les frais, détournement du statut du salarié, fraudes aux cotisations sociales, travail dissimulé, principalement pour les travailleurs sans-papiers.
Il y a une semaine, un cinquantaine de coursiers, majoritairement noirs, s'étaient rassemblés place de la République à l'appel de Collectif des livreurs parisiens autonomes de plates-formes (Clap) pour dénoncer les discriminations et dire « stop aux insultes, agressions, racisme, mépris, dévalorisation dont ils sont victimes ».
Logement : Un poids de plus en plus lourd dans le budget des ménages.
En 20 ans, les investissements publics dans la construction de nouveaux logements ont chuté de moitié en moyenne dans l'OCDE, participant au manque d'offres d'habitations abordables et de qualité.
En 2015, le coût du logement accaparait 31 % des revenus des ménages, contre 26 % en 2005. Une tendance qui devrait s'exacerber avec la crise économique liée au Covid 19. Les catégories sociales défavorisées sont évidemment les plus touchées et « peuvent difficilement se permettre un logement de qualité, et encore moins à proximité des bassins d'emplois ».
La hausse des prix des logements et des loyers est nettement plus rapide que celle des revenus au cours des 20 dernières années. En 1985 il fallait en moyenne 7 ans de salaire à 1 couple avec 2 enfants pour acheter un appartement modeste dans une métropole, il en fallait 10 en 2015.
En France, le prix réel des logements a presque doublé en 20 ans (environ + 90 %).
Les conséquences, « les coûts des logements absorbent une part croissante des revenus des ménages par rapport à d'autres postes de dépenses », le taux de sur-occupation des logements atteignant 15%.
Le déclin massif des investissements publics dans la construction de nouveaux logements est le principal facteur des carences constatées de l'offre : au cours des 2 dernières décennies, ils ont chuté de plus de la moitié en moyenne dans l'OCDE.
AHG : Dans les Ateliers de Haute-Garonne, les salariés réclament plus de reconnaissance à l'heure de la reprise des commandes.
Les ouvriers de la sous-traitance aéronautique réclament de meilleures conditions de travail et une augmentation de salaire à l'heure de la reprise des commandes pour l'activité d'Airbus.
« On a perdu 40 % des employés ». A Toulouse, sur le site des Ateliers de la Haute-Garonne, leaders mondiaux des rivets d'avions, les salariés sont en grève. La direction « prend en compte la baisse du CA, mais ne parle pas de la baisse de la masse salariale ».
« En fait à effectifs réduits, on doit assumer les remontées de cadences ».
Les salariés « ont subi en fait, des licenciements, des effectifs réduits, ont dû faire des efforts en travaillant en chômage partiel, puis ensuite revenir travailler sur le site explique un élu CGT».
La direction se vante qu'il y a reprise, mais en tout état de cause, il n'y a pas de reprise de nos salaires, ni des effectifs, puisqu'en fait les cadences remontent sans cesse.
L'entreprise compte 150 personnes dont 70 ouvriers en production. La grève a commencé pour obtenir un salaire minimum de 11,50 euros brut de l'heure, une augmentation de 5 % avec un minimum de 100 euros net, une prime fixe de 160 euros et des tickets restaurant.
En assemblée générale, il a été décidé la suspension de la grève jusqu'au 1er juillet, date de la prochaine réunion de NAO, un débrayage sera organisé ce jour là comme avertissement des salariés pour la satisfaction de leurs revendications.
La Chapelle Darblay: Avec le feu vert du gouvernement le projet de production de papier recyclé soutenu par les salariés et les syndicats est abandonné. Raison est donc donnée au groupe finlandais UPM qui estimait ne pas y faire assez de profits. Pourtant, comme l'on montré les salariés, le site est rentable et peut produire du papier recyclé à 100%. Les discours sur la transition écologique ont bien comme limite le profit capitaliste. L'annonce est maintenant faite d'un repreneur pour la production d'hydrogène. C'est un secteur qui bien qu'incertain sur le plan technique est richement soutenu par l'état.