Gantry 5

 

739-19/10/2021  Solidarité Samedi dernier, le siège national du principal syndicat italien, la CGIL, a été victime d'une attaque organisée par des fascistes. Sous la direction notamment de membres du groupe fasciste Forza Nuova, des dizaines de manifestants ont dévasté le siège de la CGIL à Rome. En réaction, la CGIL a organisé à Rome une grande manifestation en front commun avec les autres organisations syndicales. Le mot d’ordre : « Mai più fascismi ! ». Plus jamais le fascisme.

 

ArianeGroup : 530 emplois supprimés en France.

L'entreprise européenne de lanceurs spatiaux a annoncé la suppression de 588 postes en France et en Allemagne, d'ici la fin 2022.
Tous les sites français sont concernés. Des 15 sites touchés, certains « seront un peu plus impactés que d'autres, car la direction veut y augmenter la sous-traitance », afin de « réduire les coûts ».
Des négociations sur « la rupture conventionnelle collective » sont prévues. Un nouveau CSE central devrait se tenir le 28 octobre. « La direction cherche à retrouver de la compétitivité en supprimant des postes de structures », mais « nous n'avons pas réussi à obtenir la moindre information sur le gain espéré en termes de compétitivité » a souligné la CFDT à la fin de la réunion !!!
De son côté la CGT du groupe estime : « A l’étude de premiers éléments, rien ne justifie un tel dispositif, alors que l’entreprise est bénéficiaire, peu endettée et soutenu par l’Etat. »
ArianeGroup, entreprise codétenue par Airbus et Safran, qui a réalisée 2,5 milliards de CA en 2020, emploie actuellement 7 600 salariés.

Logements vacants : Plus de 18 600 logements durablement vacants à Paris.
Des logements vides depuis plus de 2 ans sont recensés dans tous les arrondissements de la capitale, avec un nombre plus important « dans les beaux quartiers ». Le 20ème est l'arrondissement qui compte le moins de biens inoccupés.
La vacance de logements n'existe pas que dans les zones rurales reculées, ou dans les villes peu attractives. A la fin 2020, Paris comptait 18 648 appartements vides depuis plus de 2 ans, soit 1,3 % du parc de logements parisiens.
Il s'agit bien de logements durablement vacants. Si l'on en trouve dans tous les arrondissements de Paris, ceux-ci sont surreprésentés « dans les beaux quartiers ». En particulier dans les arrondissements centraux (1er, 2ème, 3ème et 4ème), rive droite, ainsi que, sur la rive gauche, dans les 6ème et 7ème arrondissements.
La palme revient au 8ème qui avec, 1 182 biens vides, compte 4,1 % de logements vacants. Le pourcentage le plus faible est observé dans le 20ème, à 0,7 %, avec 790 appartements durablement inoccupés.
Les causes de cette vacance sont diverses. « une partie sont des petits logements sans confort, nécessitant des travaux de remise en état, tandis que d'autres sont en bon état et correspondent à des investissements immobiliers laissés vides par leurs propriétaires ».
Il est inadmissible de laisser des logements vides quand des milliers de personnes vivent dans la rue !!!
Une loi adoptée en 1945 permet à l’État de réquisitionner les logements vacants, publics ou privés. Loi non appliquée parce que le gouvernement ne veut pas toucher à « l'idée de la propriété privée », mais en réalité la réquisition n'est pas une atteinte à la propriété.
La réquisition est indemnisée et temporaire.
Le droit à un toit pour tous est la base fondamentale de toute société qui doit être au service de la population du pays.

Prime Covid : Victoire pour les 3 parcs zoologiques.
Le 11 octobre, les agents avec leur syndicat CGT ont été reçue par la direction de l'établissement. Ce rendez-vous faisait suite dans la continuité de la mobilisation des agents de la Ménagerie pour l'obtention de la prime Covid.
Cette mobilisation s'était traduite par une journée de grève le 3 juillet dernier.
Après la journée de mobilisation, la direction a proposé une prime Covid de 330 euros aux soigneuses et soigneurs des 3 parcs zoologiques : la Ménagerie, le Parc Zoologique de Paris et la Haute-Touche.
La 1ère proposition incluant un seuil de 20 jours de présence sur le site pendant les mois du 1er confinement, ramené à 15 jours après négociations, au-dessous duquel la prime est de 165 euros. Cette prime Covid exceptionnelle s'ajoute à la prime de fin d'année existante.
Une fois de plus, les salariés de la Ménagerie ont démontré que l'action collective et syndicale unie a fait reculer leur direction.

Fusion Société Générale / Crédit du Nord : 3 700 suppressions d'emplois !!!
« Aucun départ contraint », promet la direction, tout en ayant revu à la hausse le nombre d'agences fermées dans le cadre de la fusion.
La naissance de cette nouvelle banque de détail prévoit « 3 700 suppressions nettes de postes, étalées de 2023 à 2025 ».
« Ces suppressions de postes se feront sur des départs naturels », (estimés à 1 500 par an d'ici 2025), en donnant la priorité aux reclassements et mobilités internes. La CGT dénonce « un projet stratégique risqué et socialement coûteux, qui se traduit par la suppression d'environ 15 % des effectifs actuels ».
La fusion réunira 25.000 salariés à l’issue de l'opération. Une seule banque, un seul réseau : ce projet permettra d'économiser 450 millions d'euros par an, à partir de 2025.
Une seule banque, avec un seul réseau, un seul siège et un seul système informatique au service de 10 millions de clients.
Traduire en système capitaliste : suppression d'1/4 des agences dans les 2 réseaux, pour passer de 2100 à 1450 points de vente. Le global a été ajusté à la hausse, le groupe prévoyant au départ 600 fermetures.
Les actionnaires, pour eux, aucun problème : les dividendes continueront d'augmenter dans le meilleur des mondes capitaliste.

Les ex-Métaleurop : En cour d'appel à Amiens.
Le groupe Métaleurop SA, aujourd'hui Recylex, a-t-il précipité la chute de sa filiale nordiste installée entre Noyelles-Godault et Courcelles-les-Lens, au cœur du bassin minier ?
18 ans après la liquidation de Métaleurop Nord, la justice n'a pas encore livré de réponse définitive à cette question soulevée par 84 ex-salariés. Ils étaient 830 en 2003 quand la fonderie a été fermée. Partis les premiers, 585 métallos ont réussi à obtenir gain de cause en 2013, après être passés par les cases Prud'hommes, cour d'appel et cour de cassation. Mais, 192 autres ex-salariés ont eu la mauvaise surprise de voir leur victoire en appel, à Douai, en 2017, remise en cause par la cour de cassation l'année suivante.
Un peu plus de 100 ont accepté un accord transactionnel avec Recyclex et ont rendu la moitié de l'indemnité accordée par la cour d'appel de Douai. Les 84 « irréductibles » sont ceux qui ont plaidé de nouveau leur cause à Amiens mardi dernier.
Certains que l'arrêt qu'ils ont prévu de rendre le 1er février 2022 sera contesté par une ou l'autre partie, les magistrats amiénois ont ouvert la porte à une médiation. Recyclex et les ex-Métaleurop ont un mois pour se positionner.
Nul ne doute, après 18 ans de lutte pour contester leur licenciement, que les « 84 irréductibles » ne lâcheront rien.

Transdev : Coup de force pour mettre fin à la grève !!!
A Marne-la-Vallée, Transdev tente d'intimider les grévistes pour mettre fin au blocage des dépôts de bus commencé le 21 septembre. Transdev a voulu faire appel aux services de police des mairies, avant de renoncer face au tollé soulevé.
Après avoir été débouté par le tribunal judiciaire de Meaux début octobre, Transdev a tenté d'assigner en référé 2 mairies concernées.
La grève des bus de Marne-la-Vallée n'est pas prêt de prendre fin, le mouvement en cours depuis le 20 septembre impacte tout le réseau ; soit 28 lignes de bus, incluant les lignes scolaires et le transport à la demande. Même le service minimum ne peut être assuré.
La société a entamé une procédure judiciaire pour obtenir l'expulsion des occupants, mais elle a été déboutée !!!
« La preuve n'est pas apportée que les motifs illicites de l'exercice du droit de grève, ont pour effet de désorganiser profondément le fonctionnement du service, au delà du mouvement de grève dont c'est l'objet ».
Sur 238 salariés, 236 sont en grève !!!
A Bailly, les magistrats notent « que le dépôt n'est pas bloqué et que les grévistes se trouvent sur la voie publique », espace qui ne relève pas de la compétence du tribunal.
Transdev a fait appel du jugement et a saisi le juge des référés du tribunal administratif de Melun, en demandant 2 000 euros d'astreinte par jour de retard.
Les salariés ne se laissent pas intimider par la direction et continuent la lutte, entraînant avec eux des centaines de salariés de Transdev à travers le pays, comme à Amiens, Abbeville, Noyon, impactant principalement les transports scolaires.

Gardanne : Les salariés veulent peser sur leur avenir.
Une panne électrique survenue semaine dernière dans l'installation thermique de la centrale a mis en lumière l'impact du plan de licenciement du mois d'août. Une simple panne électrique révèle les dysfonctionnements de toute une centrale thermique.
Selon le syndicat CGT, la tranche 5, charbon, de la centrale a été affectée par une panne générale d'électricité. Le personnel de maintenance spécialisé dans ces problèmes ayant été licencié en août dernier, les travailleurs restants, non formés, n'ont pu effectuer le dépannage. Dans le plan de licenciement, 98 postes ont été supprimés, notamment en maintenance et exploitation. « La centrale est passée de 14 électriciens à 3, avec des salariés beaucoup moins expérimentés que ceux qui sont partis, le tout avec une organisation du travail bancale ».
Ce qui inquiète aussi, c'est que par manque d'effectifs, la tranche 4, qui repose sur la biomasse, est à l'arrêt depuis le mois d'août, alors que c'est censé être le poumon économique de l'entreprise.
Des conséquences sur la santé des travailleurs, mais aussi des riverains sont à craindre. Gardanne est un site classé Seveso, utilisant des produits comme l'ammoniaque qui peuvent être dangereux.
L'incapacité de GazelEnergie à faire tourner certaines installations de la centrale interroge fortement les salariés sur les dires de la direction, qui déclare lancer un projet de développement de l'hydrogène pour l'horizon 2026 !!!
Le syndicat CGT prévient que les salariés n'attendront pas d'hypothétiques réponses de la part des pouvoirs publics ou de la direction de l'entreprise. « Les réponses ont ira les chercher par la mobilisation des salariés de la centrale de Gardanne ».

Retraités : Les retraités continuent de ne rien lâcher : toutes et tous à Paris le 2 décembre 2021.
Des milliers de retraités ont manifesté le 1er octobre dans l'unité la plus large aux 164 rassemblements et manifestations comptabilisés dans le pays pour exiger l'augmentation de leurs pensions de retraite, le maintien et le développement de la protection sociale et des services publics.
Face aux positions rétrogradent du patronat et du gouvernement Macron à son service, qui restent sourds à leurs exigences sociales, les retraites restent déterminés à agir et participeront à une puissante manifestation à Paris le jeudi 2 décembre.
La CGT, FO, CFTC, CFE-CGC, FSU, Solidaire, FGR-FP, LSR, UNRPA, appellent à une mobilisation importante et déterminée pour être entendu face au Président de la République, son gouvernement et au patronat.
Les retraités ne lâcheront rien et maintiendront par la lutte leurs acquis et une amélioration profonde de leurs conditions de vie, avec des services publics de proximité, tout en défendant les libertés individuelles et collectives.

Carrefour Italie : 770 emplois supprimés.
L'enseigne française annonce un plan social de 770 « départs volontaires ». Les syndicats craignent eux, une saignée plus importante, l'estimant à 1 600 postes, soit plus de 10 % des effectifs.
Carrefour Italie précise que « ce plan social repose uniquement sur la base du volontariat, avec des offres de formation pour des reclassements, ou d'indemnités de départs ».
A la publication de ses résultats semestriels, le distributeur indiquait cependant « que la performance relative de Carrefour s'améliore mois après mois ».
2 acteurs français de la grande distribution ont dans le passé connu des difficultés sur le marché italien. Après plus d'une décennie de présence, Leclerc avait annoncé en 2014 la fin de son partenariat avec la coopérative transalpine Conad.
De son côté, Auchan a finalisé la cession de sa filiale italienne, qui comptait 18 000 salariés.

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