Gantry 5

 

762-29/03/2022  La Poste : Répression syndicale. Depuis 11 ans, Maria Traoré, militante CGT à La Poste dans le 11ème arrondissement de Paris est harcelée pour son activité à défendre les salarié-es du groupe La Poste.

 Le 7 février 2013, le tribunal administratif a rendu un jugement sur le fond, favorable à la militante syndicale. La Poste avait été condamnée à la réintégrer définitivement sur son bureau d'origine, la plate-forme de distribution du 11ème arrondissement.

Maria Traoré était passée en conseil de discipline pour avoir joué sont rôle de représentante syndicale et avoir défendu un salarié.
Pour mémoire : le Juge des Référés du Tribunal Administratif (mars 2011), le Conseil Supérieur de la Fonction Publique (décembre 2011) et le Conseil d’État (juin 2012) avaient déjà statué en faveur de Maria Traoré.
Depuis 11 ans, la militante CGT, avec un militant du syndicat Sud PTT à fait l'objet de nombreuses comparutions en justice de la part de La Poste.
Le 11 mars 2022, le Tribunal leur a une nouvelle fois donné raison, sachant que La Poste avait 11 jours pour faire appel.
Il est important de souligner l'acharnement du groupe La Poste sur les militants syndicaux, qui malgré la répression qu'elles-ils subissent ont tenu bon et n'ont rien lâché pour la défense de leurs collègues postières et postiers.

Valdunes (Nord) : Une des conséquences économiques de la guerre impérialiste en Ukraine.
Dernier fabricant en France de roues et d'essieux de train, Valdunes possède 2 sites dans le Nord, un à Leffrinckouke, près de Dunkerque et l'autre à Trith-Saint-Léger, près de Valenciennes.
Depuis le début de l'année, son activité s'était considérablement réduite, notamment à cause du coût de l'énergie.
40 % des salarié-es ont été mis en chômage partiel. Mais, depuis la guerre en Ukraine, les concurrents Russes et Ukrainiens n'approvisionnent plus leurs clients à l'extérieur de leur territoire, notamment la SNCF.
Ces derniers se retrouvent vers d'autres fournisseurs, dont Valdunes, qui hérite de commandes... mais pas de l'activité pour les produire.
L'actionnaire majoritaire Chinois Maanshan Iron Steel fabrique de préférence... en Chine. 10.000 roues et 5.000 essieux ont été commandés, seulement 600 seront fabriqués en France.
Pour l'impérialisme, la guerre et son cortège de destructions, reste un des moyens pour augmenter toujours plus fort les profits.
Valdunes en est encore un exemple, le partage des marchés au niveau mondial enrichit toujours le capital, et ce sont les peuples de la planète qui en payent le prix.

Métallurgie : Guerre en Ukraine, la métallurgie, le secteur le plus touché.
La France importe 80 % des besoins en alumine de Russie, alors que la dernière usine produisant de l'aluminium a fermé ses portes l'année dernière à Gardanne.
On peut aussi ajouter notre dépendance en matière de palladium, platine, nickel, zinc, titane, minerai de fer, acier, produits agricoles et bien sûr de gaz.
Depuis l'invasion de l'Ukraine les cours atteignent des prix records. La flambée des prix des matières premières commence à se faire sentir, évaluée pour chaque français à 550 euros supplémentaires en moyenne cette année.
Le nickel, métal stratégique dans la fabrication des batteries impactera le secteur automobile, sachant que ce qui reste de la sidérurgie prend de plein fouet le coût de l'énergie.
Paradoxalement, l'industrie française sera moins touchée en Europe par l'augmentation des matières premières, car avec 13 % de son PIB, la France est l'avant dernier pays industriel de l'union européenne devant la Grèce !!!
La guerre en Ukraine révèle une fois encore nos faiblesses économiques et stratégiques. L'indépendance énergétique française a été démantelée pour le profit des groupes impérialistes (privatisation de Total, Engie, transformation d'EDF en Société Anonyme, etc...).
Les délocalisations dans les « pays à moindre coûts » a accru notre dépendance industrielle et aujourd'hui, c'est le concept même d'industrie stratégique qui doit être appréhendé, ce que refuse de faire le gouvernement Macron et ceux qui l'on précédé.
Le tout-profit pour quelques uns a mené notre pays dans cette impasse, et seule la nationalisation des moyens de production et d'échange pourra inverser ce processus au service du capital.

Airbus : Fin des NAO, accord sur une augmentation salariale de 6,8 % sur 2 ans.
Après plusieurs mouvements de grève sur les sites Airbus, les salarié-es ont obtenu une hausse des rémunérations de 6,8 % sur 24 mois, dont 3,9 % sur la période du 1er juillet 2022 à fin juin 2023 (2% d'augmentation générale et 1,9% d'augmentation individuelle) et de 2,9% minimum (1% en général et 1,9% d'individuelle) pour 2023 / 2024.
L'accord prévoit une « clause de revoyure » en 2023 afin de renégocier l'enveloppe en fonction du niveau de l'inflation. Cet accord fait suite à une prime d’intéressement de 3.692 euros brut par salarié-e pour 2021.
A l'appel de la CGT et de la CFDT, plusieurs débrayages et manifestations ont été organisés en début de mois, sur les sites de Toulouse, Nantes, Saint-Nazaire, Méaulte.
L'accord de NAO a été signé par FO (syndicat majoritaire), la CGT et la CFDT qui réclamaient 6,5% pour 2022 et une nouvelle négociation en 2023 n'ont pas signé.
De nouvelles négociations vont démarrer entre direction et syndicats pour une « remise à plat de tous les accords d'entreprise », sur la base de la nouvelle convention collective nationale de la métallurgie, notamment sur les sujets sensibles pour les salarié-es comme la question du temps de travail et les congés.
Airbus a réalisé un bénéfice net record de 4,2 milliards d'euros en 2021 et le groupe annonce des progrès pour 2022, ainsi que la livraison de 720 avions, contre 611 en 2021.
Le groupe européen Airbus table sur un excédent brut de 5,5 milliards d'euros et une trésorerie libre de 3,5 milliards.
Sachant que ces chiffres ne prennent pas en compte les négociations en cours sur le projet d'avion de combat du futur, sujet sensible en pleine guerre d'Ukraine, ce qui va encore augmenter les profits du groupe, faits sur le malheur des peuples qui subissent la guerre.

Bongard (Bas-Rhin) : Fin de conflit.
Une victoire pour les salarié-es en lutte pour leur pouvoir d'achat !
Après 7 jours de grève, la production totalement à l'arrêt, les salarié-es ont obtenu satisfaction et sortent du conflit la tête haute.
Les grévistes n'ont pas cédé aux provocations de la direction (huissier de justice), qui ne voulait que verser des miettes, alors que l'entreprise a battu son record en termes de vente, de CA et de bénéfice.
La détermination des salarié-es leur a fait obtenir :
– L'augmentation générale passe de 1 % à 2,8 %.
– Augmentation individuelle de 1,2 %.
– Prime de transport : + 10 % ;
– Arrêt des poursuites judiciaires contre les grévistes.
– Échelonnement des jours de grève sur 3 mois.
La lutte a payé et les salarié-es en sont fiers.

SNSP Sotralentz (Bas-Rhin) : NAO 2022.
Les salarié-es n'acceptent plus que certains d'entre-eux, ayant 20 à 30 ans d'ancienneté soient à des taux horaires aussi faibles.
Avec leur syndicat CGT (majoritaire), les salarié-es ont exigé de leur direction une reconnaissance salariale significative pour le personnel et ont obtenu :
– 3,8 % d'augmentation pour un salaire allant jusqu'à 27 000 euros annuel.
– 1,8 % d'augmentation pour un salaire allant de 27 000 à 32 500 euros annuel.
Une telle augmentation n'a jamais été acquise depuis la création de la société Sotralentz.

THALES Alenia Space (Haute-Garonne) : 9ème semaine consécutive de lutte pour les salaires.
Comme tous les sites THALES, le 17 mars, le site a été bloqué.
Plus de 500 salarié-es se sont rassemblés et ont bloqué l'accès au site. En assemblée générale, les salarié-es ont décidé de poursuivre le mouvement et les représentants du personnel CGT ont mis la direction devant ses responsabilités : + de 40 % pour les dividendes des actionnaires et seulement 3,5% pour les salaires, le compte n'y est pas !!!
Selon la direction, les « actionnaires garantissent l'avenir, alors que les augmentations de salaire mettent en danger le groupe » !!! Au moins, il n'y a pas d’ambiguïté, la direction a vraiment un sens profond du capitalisme à toute épreuve !!!
Face à ce mépris, les salarié-es sont révoltés et motivés pour continuer et amplifier le mouvement.
Il a été décidé en assemblée générale, d'actions impactant directement la gestion financière.

THALES Méru (Oise) :
Faute d'obtenir une augmentation de salaire revendiquée à 3,5 %, les salarié-es ont durci le mouvement de grève commencé il y a plus de 8 semaines.
Sur le site de l'Oise, un filtrage a été organisé de l'unité de production.

Dernière minute : THALES-Elancourt (Yvelines) : La répression syndicale s'amplifie !
L'Union Syndicale de la Métallurgie CGT du 78 et du 91, solidaire des 22 salarié-es de THALES-Elancourt assignés au Tribunal Judiciaire de Versailles le 29 mars.
Depuis presque 2 mois, sur l'ensemble des sites THALES, l'intersyndicale impulse une bataille exemplaire sur les salaires dans le cadre des NAO.
A Élancourt, à la suite du vote de plus de 1.000 salariés-es en assemblée générale la semaine dernière, la lutte a pris une nouvelle forme en bloquant les livraisons et les expéditions sur le site.
La direction a engagé une procédure d'assignation et a fait constater par huissier la situation de blocage et procédé au relevé d'identité des représentants du personnel et de certains salarié-es de l'entreprise, soit au total 22 grévistes assignés en justice.
Le groupe THALES vient de publier des résultats records de plus de 1 milliard d'euros, et verse 40% de son résultat en dividendes aux actionnaires, soit plus de 500 millions d'euros.
En parallèle, seulement 40 millions d'euros seront consacrés aux augmentations de salaire pour 2022, soit 2,4% d'augmentation au global (environ 47 euros d'augmentation générale pour les mensuels).
Pour info : Le PDG qui traite les salarié-es de « nantis et d'enfants gâtés », s'accorde une rémunération de 800.000 euros, ainsi qu'une part variable d'également 800.000 euros !!!
Le rassemblement de soutien aux 22 salarié-es traînés en justice aura lieu Mardi 29 mars à 8h00, 5 place André Mignot, 78000 Versailles, devant le Tribunal.

Villedieu-les Poêles (Manche) : La mairie de Villedieu confirme son refus de reloger l'Union Locale CGT.
Depuis 1973, au sein de la Maison des Syndicats, l'UL-CGT accueille, conseille, défend, forme tous les salarié-es qui en on besoin. L'UL prend toute sa place pour aider et faire respecter les droits des salarié-es.
La mairie a décidé unilatéralement de reprendre les locaux syndicaux et de les vendre, sans aucune proposition de relogement pour la CGT.
L'offensive municipale contre les locaux de la CGT présente une attaque d'autant plus ciblée et indigne, puisqu'une autre organisation syndicale est relogée !!!
La liberté syndicale n'est pas à géométrie variable, elle ne se négocie pas ! La CGT doit être relogée.
Un rassemblement départemental pour les libertés syndicales est prévu le 31 mars 2022
à 12 h 00 place de la République.

Hôpital de Saint-Quentin (Aisne) : Mobilisation le 28 et 29 mars à la résidence Victor Hugo et à la résidence Saint-Laurent.
Les directions des résidences pour personnes âgées font la sourde oreille suite à la manifestation du 22 février dernier.
Les salarié-es réclament des embauches, des moyens, de la reconnaissance, de meilleures conditions de travail, le paiement des heures supplémentaires, l'arrêt des rappels incessants lors des congés, une reconnaissance de la part de l'encadrement et le temps nécessaire pour un vrai relationnel envers les résidents, relationnel quasi-inexistant aujourd'hui.
Les salarié-es en lutte refusent de travailler dans ces conditions déplorables, entraînant de la maltraitance « organisée » par les directions des résidences Victor Hugo et Saint-Laurent.

marin

800 marins licenciés en visioconférence chez P & O Ferries

Transport (Grande-Bretagne) : 800 marins licenciés en visioconférence chez P & O Ferries.
Licenciés après un entretien virtuel d'une demie-heure !
C'est ce qui est arrivé à 800 marins britanniques de P & O Ferries. Pas vraiment du goût des syndicats d'outre-Manche qui appelaient à des actions à travers tout le pays.
Douvres, Hull, Liverpool, en Angleterre, mais aussi à Cairnryan en Écosse. Les actions menées témoignent de l'inquiétude et la colère des gens de mer outre-Manche.
C'est après un entretien non annoncé, et préenregistré de 30 minutes sur Zoom que les 800 marins qui s'occupent du transport de passagers entre l'Angleterre et la France, ou l'Irlande, ont appris jeudi 17 mars leur fin de contrat dans les équipages de la flotte britannique et qu'ils devaient « dégager sine die » des bateaux sur lesquels ils se trouvaient !!!
Pour le TUC, principale fédération syndicale anglaise, qui demande à ce qu'une loi mette fin à ces pratiques faisant suite à la crise du Covid et le recours au chômage partiel, laquelle consiste pour une entreprise à « virer ses salarié-es pour les reprendre ensuite », avec des conditions de travail et salariales moins avantageuses.
Le scandale est d'autant plus important que P & O à fait savoir qu'elle compte remplacer les licenciés par du personnel intérimaire, non syndiqué, bien évidemment.
Les marins français ne sont pas à l'abri, « avec la possibilité de passer par des sociétés de travail temporaire, par lesquelles les armateurs embauchent de la main d’œuvre pas chère, notamment des marins des pays de l'est ».
La bataille judiciaire sur la question de « service public » pour les livraisons et le transport de passagers entre la métropole et la Corse, ainsi que les subventions européennes accordées à la compagnie italo-suisse « low-cost » Corsica ferries montrent déjà que l'ultra libéralisation du secteur est déjà en place...