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770-24/05/2022 SNCF: L’anti Services Publics entre en gare de Matignon !
Depuis la nomination d’Elisabeth Borne à Matignon, les sollicitations médiatiques s’enchaînent.

La question est, à chaque fois, identique : « que pensez-vous de Madame Borne ? »
Voici quelques éléments de réponse….
2002 : Elisabeth Borne est directrice de la stratégie à la SNCF sous l’ère Pepy. Elle sera celle qui participera au découpage de l’entreprise publique, à sa « mise en silos », au pilotage par activités, au dépeçage et au rabougrissement du transport de marchandises par le fer.
2007 : Elisabeth Borne intègre le groupe EIFFAGE, entre autres constructeur et gestionnaire d’autoroutes mais également géant du BTP, y compris dans le domaine ferroviaire. Elle y restera un an.
2014/2015 : Elisabeth Borne est directrice de cabinet de Ségolène Royal au ministère de l’Ecologie et des Transports. Elle en profitera pour accorder aux gestionnaires d’autoroutes un allongement allant jusqu’à 6 ans de leurs concessions.
2015 : Elisabeth Borne est nommée présidente de la RATP. Elle y mettra en œuvre des plans de productivité importants et elle développera les filiales de droit privé au détriment de l’entreprise publique RATP.
2018 : Alors ministre des Transports, Elisabeth Borne met en œuvre la réforme dite « du pacte ferroviaire ».
Bilan : Transformation du statut juridique et découpe de la SNCF en 5 sociétés anonymes, fin du recrutement au Statut, ouverture à la concurrence du transport de voyageurs, abaissement des droits sociaux des cheminots….
Enfin, en tant que ministre du Travail, elle sera l’instigatrice de la réforme de l’assurance chômage qui abaisse les droits de nos concitoyens les plus touchés et les plus fragilisés par une situation sociale déjà fortement dégradée. Ce bref rappel de quelques éléments les plus significatifs du parcours de Madame BORNE se suffit à lui même et répond donc à la question « que pensez-vous de madame Borne ? ».
L’Angleterre a eu Margaret THATCHER. La France a maintenant Elisabeth BORNE. La Fédération CGT des Cheminots assure donc être très attentive et déjà à l’offensive quant aux politiques qui seront menées, tant sur les sujets interprofessionnels que sur ceux touchant au domaine ferroviaire.

Vallourec : 2950 suppressions de postes, dont 320 postes en France : premier plan social de l'ère Borne à Matignon
Le fabricant français de tubes sans soudures Vallourec a annoncé mercredi son intention de supprimer quelque 2.950 postes dans le monde, dont 320 en France, confrontant l'État à son premier plan social après la prise de fonctions d'Élisabeth Borne à Matignon.
Le groupe français spécialisé dans les tubes métalliques sans soudure pour l'industrie du pétrole et du gaz a annoncé mercredi la suppression de 2.950 postes dans le monde sur plus de 17.000, dont 2.400 en Allemagne et 320 en France, en raison d'une réorganisation qui se traduira par la fermeture de certains sites, notamment celui de Saint-Saulve dans le Nord.
Vallourec a précisé que l'essentiel de ces suppressions de postes concerneraient l'Allemagne, où il n'a pas trouvé de repreneur "crédible" pour ses activités dont la mise en vente avait été annoncée en novembre. En France, la ligne de traitement thermique à Saint-Saulve va aussi fermer.
Cette réorganisation capitaliste, qui aboutira au transfert d'activités d'Allemagne vers le Brésil et au regroupement de toutes les activités européennes de filetage sur le seul site d'Aulnoye dans le Nord, devrait entraîner 2.400 suppressions de postes avec un impact positif de 130 millions d'euros sur l'Ebitda (en français EBE: Excédent Brut d'Éxploitation) en année pleine. Vallourec va parallèlement "rationaliser (ses) frais généraux mondiaux", ce qui devrait provoquer 550 suppressions de postes supplémentaires.
En France, 65 postes seront supprimés au siège de Meudon (Hauts-de-Seine) et quelque 250 postes le seront dans le nord de la France, qui se répartissent entre un peu moins d'une centaine sur le site de Saint-Saulve, une centaine de postes sur le site d'Aulnoye-Aymeries "et le solde sur le centre de services partagés que nous avons à Valenciennes", selon le PDG, nommé en mars.
Le groupe a bénéficié de fonds publics considérables, notamment en France, depuis 2005 : près d’1 milliard d’euros, entre opérations de recapitalisations et crédits d’impôts de toutes sortes. Il a également obtenu l’an dernier un Prêt Garanti par l’Etat (PGE), d’un montant de 262 millions d’euros. Parallèlement, sans complexe, Vallourec devrait annoncer un programme de rachat d’actions pour soigner ses actionnaires !
Vallourec s'attend désormais à une "augmentation significative" de son résultat brut d'exploitation (RBE) cette année, alors qu'il prévoyait auparavant simplement une "nouvelle augmentation".

Hôpital de Senlis : Les urgences encore fermées !!!
La fermeture ne devait être que provisoire. Elle dure finalement plus que de raison.
Il manque une quinzaine de personnes pour faire fonctionner le service des urgences et le SMUR de Senlis, qui sont fermés depuis le 12 décembre dernier. Une situation « dramatique », « intenable » qui oblige les habitants du sud-est de l'Oise à se rendre à Creil ou Compiègne en cas de besoin.
Une réunion publique et une manifestation sont prévues à la fin du mois pour un service de santé public au service du plus grand nombre.

Université de Paris : Appel à la grève et rassemblement du jeudi 19 mai.
Les personnels de bibliothèque de l'université Paris Cité se sont mobilisés pour défendre leurs conditions de vie et de travail ! Comme beaucoup d'autres salariés, ils sont éreintés par les conditions de travail délétères, tant par la remise à plat du régime spécifique des bibliothèques que par la réorganisation à grande échelle du service.
Le mouvement de grève et un rassemblement à été organisé le jeudi 19 mai dernier au 12 rue de l’école de médecine à 13h30.
Ce même jour les agents de la Collégiale, hôpital gériatrique de l'AP HP ont distribué un tract-appel à la maire de Paris devant l'hôpital du Vème arrondissement pour s'opposer à la fermeture de leur établissement.

Lafarge : Le cimentier mis en examen pour « complicité de crimes contre l'humanité »...
La cour d'appel de Paris a confirmé la mise en examen du groupe cimentier Lafarge, concernant ses activités jusqu'en 2014 en Syrie.
Dans le cadre de cette information judiciaire ouverte en juin 2017 et objet de nombreux rebondissements procéduraux, le groupe désormais filiale d'Holcim est soupçonné d'avoir versé en 2013 et 2014, via une filiale, plusieurs millions d'euros à des groupes terroristes, dont l'organisation Etat Islamique, ainsi qu'à des intermédiaires, afin de maintenir l'activité d'une cimenterie en Syrie.
Dans le système impérialisme, l'argent n'a pas d'odeur, il n'y a que le profit qui compte !!!

Mairie de Paris : Bureau d'embauche de la semaine du 16 au 21 mai: un fonctionnaire de plus, c’est un service public de qualité pour tous les usagers et c’est un chômeur de moins !
Les effectifs de la ville de Paris comptent actuellement plus de 2 000 postes vacants; si la ville de Paris recrute avec ou sans concours, la CGT considère que ces recrutements ne sont pas à la hauteur des besoins !
Face aux besoins en personnels supplémentaires pour le maintien et l’amélioration du service public, les remunicipalisations que nous revendiquons et face au taux de chômage, on ne peut se satisfaire des difficultés qu’évoque la ville de Paris quant aux recrutements ! La CGT invite toutes celles et ceux qui sont privé.e.s d’emploi ou celles et ceux qui veulent rejoindre le service public à venir déposer leur candidature, (CV, diplômes, carte d’identité, lettre de motivation). La CGT s’engage à déposer vos candidatures auprès de l’administration parisienne et à suivre l’ensemble des dossiers. Cette initiative syndicale est aussi l’occasion de poursuivre nos revendications au sein des différentes filières. Pour le recrutement de personnels afin de pourvoir aux postes vacants, pour la création des postes nécessaires à la satisfaction des moyens du service public et des besoins réels des usagers (écoles, lycées, crèches, bibliothèques, propreté, égouts, espace verts, services administratifs…)
Pour la fin des emplois précaires.

Salarié-es des plates-formes : Des élections qui ne règlent rien, la lutte continue !
Les élections des représentants des travailleurs des plates-formes se sont terminées lundi 16 mai. Si la CGT arrive en 1ère place des organisations syndicales de salariés avec 27,28% des voix pour les livreurs, ce résultat ne peut satisfaire.
Avec moins de 2% de participation, cette « première » est loin du succès claironné par le Président de l’Autorité de Régulations des relations sociales des Plates-formes d’Emploi (ARPE) et l’ex-ministre du Travail. Et pourtant la CGT n’avait pas manqué d’alerter sur ce « fiasco annoncé ». Comme nous l’avons vérifié auprès des centaines de livreurs rencontrés et avec lesquels nous avons échangé lors des déploiements à Nice, Lille, Nancy et dans bien d’autres villes, la très grande majorité des livreurs n’a pas pu voter faute d’avoir reçu leurs identifiants. Les travailleurs des plates-formes sans papiers ou mineurs sont également les grands absents de ces élections, alors qu’ils représentent près de la moitié de la profession notamment dans les grandes agglomérations. Ils n'ont pas eu le droit de vote, à l’inverse de ceux qui leur sous-louent les comptes en prenant leur taxe de 25 % à 50 % sur ce qu’ils gagnent, accroissant d’autant leur précarité.
Heureusement que la lutte ne s’arrête pas aux votes : elle continue ! Pour la CGT, les discussions que nous avons eu avec les livreurs l’attestent, il y a urgence à doter ces travailleurs des mêmes droits que ceux des salariés, droit à une juste rémunération, à une protection sociale effective, à des conditions de travail décentes, aux congés, à la retraite, …
En Europe, cinq millions et demi de personnes travaillant via des plates-formes sont faussement qualifiées d’indépendants, les privant de nombreux droits. La CGT exige de la présidence française, de la communauté européenne de tout mettre en œuvre pour faire aboutir par les États et les eurodéputés, sans le dénaturer voire en le renforçant, le projet de directive instaurant une présomption de salariat. Ainsi les plates-formes seront « présumées » employeurs et devront se soumettre aux obligations du droit du travail dans chaque pays. D’ores et déjà, la CGT appelle les travailleurs des plates-formes à s’organiser dans le syndicat, afin de porter leurs légitimes revendications et faire grandir le rapport de force face au pouvoir des plates-formes.

InVivo : Suppression de 600 emplois : "la direction nous l’a annoncé comme si c’était normal"
Le géant de l'agroalimentaire InVivo veut supprimer plus de 600 postes en France dont près d'une centaine dans la boulangerie industrielle Neuhauser. Une annonce scandaleuse alors qu'il vient de racheter le groupe Soufflet pour plus de 2 milliards d'euros et s'est hissé au rang de numéro deux européen du secteur.
Depuis le rachat de l’entreprise Neuhauser spécialisée dans la boulangerie industrielle par le géant de l’agroalimentaire InVivo, l’incertitude plane sur l’avenir des salariés. Lors de la dernière réunion de Comité Social et Économique Central (CSEC), les élus du personnel ont appris que 600 postes sont menacés sur l’ensemble du groupe en France, dont près d’une centaine répartis sur différents sites de Neuhauser.
InVivo veut faire plus de bénéfices en supprimant des emplois et en s’attaquant aux conditions de travail
« On était choqué, la direction nous a annoncé ça tranquillement, comme si c’était normal, on était fou de rage avec les collègues ». Et pour cause, tandis que le groupe InVivo est devenu numéro deux européen de son secteur avec plus de 10 milliards d’euros de chiffre d’affaire annuel, il supprime 6% de ses effectifs dans l’hexagone.
Cette annonce intervient quelques mois après le rachat du groupe Soufflet dont faisait partie Neuhauser pour un montant de 2,2 milliards d’euros. Elle s’inscrit dans le cadre d’un plan de relance du groupe, qui cherche notamment à augmenter ses parts sur le marché de la boulangerie industrielle en croissance de 2% par an selon les prévisions. Pour y arriver, la direction compte donc réduire les effectifs et augmenter les cadences, pour faire plus de profits avec moins de salariés, c’est-à-dire en supprimant des l’emploi et en s’attaquant aux conditions de travail.
« C’est nous qui avons interpellé la direction pendant qu’elle faisait de grands discours sur les bénéfices futurs de l’entreprise ». « La direction ne comptait même pas nous en parler, c’est à la lecture d’un document que l’on a vu qu’elle prévoyait ces suppressions de postes» explique le délégué syndical, qui rappelle que « les bénéfices dont la direction parle, elle se les ferait en s’attaquant à nos conditions de travail ! »
« Pousser à bout les salariés pour les faire partir » : l’arnaque des plans de départ « volontaire »
Du côté de Neuhauser, c’est la fermeture de deux sites qui sont prévus, celui de Tarascon dans les Bouches-du-Rhône (13) et de Saint Quentin dans l’Aisne (02). Pour éviter d’avoir recours à des licenciements secs et faire passer la pilule, la direction a prévu de recourir à des plans de départ volontaire par voie de départs en retraite anticipée, et de ruptures conventionnelles collectives (RCC) ou individuelles.
Une « technique » bien connue du patronat pour tenter d’éviter de potentiels conflits, très fréquemment utilisée pour supprimer des postes dans l’industrie automobile notamment.
Alors que le monde du travail est confronté à la vie chère, à la précarité et au chômage, en se battant pour le maintien de l’emploi et les conditions de travail, les salariés de Neuhauser peuvent faire reculer le groupe InVivo et devenir un exemple victorieux pour que notre camp social relève la tête.

Hausse record des matières premières agricoles : La France et ses partenaires européens doivent interdire formellement au réseau bancaire de continuer à spéculer sur les matières premières agricoles.
En France les prix agricoles à la production ont augmenté de 26,8 % de mars 2021 à mars 2022, contre 14,5 % entre février 2021 et février 2022. Cette hausse est totalement inédite sachant que la plus forte augmentation en un an avait eu lieu en mars 2008, avec notamment la crise dite des « subprimes » et la faillite de nombreuses banques dont « Lehman Brothers ».
En mars le prix des céréales s’est envolé de 68,6 % et celui des oléagineux de 70,8 % par rapport au même mois de l’année précédente.
Théoriquement, la loi française de séparation et de régulation des activités du 18 juillet 2013 interdit la spéculation sur les marchés des activités bancaires et sur les marchés dérivés de matière première agricole. La loi obligeant les banques à limiter leurs positions sur les matières premières agricoles et à soumettre quotidiennement le détail de leurs positions tenues auprès de l’autorité des marchés financiers (AMF).
Les banques n’ont plus le droit de constituer des stocks physiques de matières premières agricoles. Elles se doivent d’indiquer, dans leur rapport annuel, les moyens mis en œuvre pour éviter d’exercer un effet significatif sur le cours des matières premières agricoles. Malheureusement le réseau bancaire français pour toujours plus de profit, propose toujours des produits de placement spéculant sur les matières premières agricoles.
L’ONG OXFAM avait déjà alerté en 2015 sur cette situation inadmissible qui amplifie les conséquences des famines à travers le monde. Les deux plus gros pays producteurs de céréales en Europe se déchirent depuis plus de 70 jours et les approvisionnements notamment en Oléagineux sont quasiment à l’arrêt. Le traumatisme d’une guerre ne doit pas entraîner un autre traumatisme celui d’une crise alimentaire mondiale. L’Union Européenne et ses partenaires doivent prendre des mesures fortes pour empêcher l’installation d’une bulle spéculative sur les matières premières agricoles et ses dérivés.

Urgences : Fermetures faute de moyens partout dans le pays !!!
Une cinquantaine d’hôpitaux, un peu partout en France, ferment sporadiquement ou filtrent leur service d’urgences, pour une nuit ou plusieurs jours. Il faut parfois une heure de route pour trouver des urgences ouvertes.
En cause, les restrictions budgétaires pour la santé, le manque de médecins urgentistes et la désertification médicale. « Entre 2002 et 2022, le nombre de passages aux services des urgences a plus que doublé en France, passant de 10 à 23 millions par an », précise un cadre administratif à l’hôpital de Manosque (Var), membre de la commission exécutive CGT Santé Action Sociale.
Il manque 11,5% des effectifs dans les hôpitaux, dont 44 000 médecins- selon une enquête réalisée par la CGT- au déclenchement du Covid, début 2020. Sans compter la pénurie d’aides-soignantes (59 200), d’agents de service hospitaliers (57 600) et d’infirmières (46 000). « Ça craque de partout, tous les 2 ou 3 jours, il y a des préavis de grève, de plus de plus de services d’urgences sont obligés de fermer de manière occasionnelle », constate le représentant syndical. Déjà ébranlé par les restrictions budgétaires décrétées par les gouvernements successifs depuis 2012, « un milliard d’économies par an », l’hôpital sort laminé des deux années de Covid.
Le taux d’absentéisme a bondi. « Mais ne laissons pas la crise sanitaire masquer la carence structurelle de l’offre de soins, prévient régulièrement le Collectif InterUrgences. La crise des urgences est aussi la conséquence de la désertification médicale. Elles sont surchargées de patients qui y vont faute de médecins généralistes de proximité. Et il n’y pas assez d’urgentistes formés. Au total, il faudrait 12 000 médecins supplémentaires pour répondre aux besoins ».
Les urgences c’est la porte d‘entrée de l’hôpital.
Une journée d'action est prévue début juin, à partir de « cahiers revendicatifs » envoyés à chaque établissement hospitalier.
Pour sortir de cette situation, la CGT exige : la titularisation des jeunes médecins, la régularisation administrative des praticiens à diplôme hors Union européenne (PADHUE, ils sont plusieurs milliers à venir en renfort dans les hôpitaux français), la revalorisation des salaires de la santé, la réouverture des 100 0000 lits fermés en 20 ans, l’amélioration de la carrière des médecins urgentistes afin qu’ils ne préfèrent pas le privé ou l’intérim, le rétablissement du ratio d’effectifs des services d’urgences en s’appuyant sur le référentiel du Samu Urgences de France, le retour des gardes obligatoires en médecine de ville pour désengorger les urgences