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N° 787 20/09/2022 Grève Nationale Interprofessionnelle : Pour les salaires, les pensions, les bourses d’études, les minima sociaux, de vrais services publics : en grève le 29 septembre !

Les mesures gouvernementales annoncées sur le pouvoir d’achat sont en dessous de la situation de paupérisation de la population. La loi votée cet été se contente de poser quelques rustines et, à travers les exonérations de cotisations, ampute le salaire socialisé, fragilisant la protection sociale. Dans la fonction publique, la revalorisation de 3,5% de la valeur du point d’indice est en deçà de l’urgence à relever l’ensemble des rémunérations de 10% au moins tout de suite pour préserver les conditions de vie de tou-tes. De même pour les retraité-es, les 4% de revalorisation des pensions ne correspondent pas à l’inflation, la situation des retraité-es continue donc de se dégrader. La crise énergétique pèse déjà fortement sur la population, particulièrement les plus précaires, tandis qu’aucune mesure réelle n’est prise pour une transition écologique juste. Le gouvernement se contente d’incitations à des économies d’énergies culpabilisantes, tandis que d’autres pays européens s’engagent dans la taxation des superprofits des entreprises du secteur énergétique et que d’autres mettent en place des passes ferroviaires gratuits ! Le gouvernement poursuit aussi une politique fiscale qui assèche les comptes de l’Etat au profit des grandes entreprises et au détriment des services publics (santé, éducation,) et du financement de la transformation écologique. Par ailleurs, il prévoit une réforme de l’assurance chômage qui va à l’encontre du droit des travailleur-euses de la possibilité d’avoir des indemnisations du chômage justes, une réforme du RSA qui le conditionnerait à une obligation de travailler de 15 à 20h hebdomadaires, et continue d’envisager une réforme des retraites qui exigerait de travailler davantage et pourrait conduire à amputer encore davantage le montant des pensions. En ce qui concerne les jeunes et leurs familles, les aides (bourses, ARS) ne sont pas suffisantes pour compenser l’inflation. Une revalorisation significative des bourses scolaires et de l’ARS est nécessaire pour pallier le prix de la rentrée (qui avec l’inflation a grimpé de 5 à 10 %). De plus, trop peu de familles bénéficient de cette aide en raison du plafond de ressources à ne pas dépasser. C’est pourquoi la CGT, l’Union syndicale Solidaires, la FSU, l’UNEF, la VL, la FIDL et le MNL appellent dès à présent à une journée de grève interprofessionnelle le jeudi 29 septembre qui doit s’inscrire dans une mobilisation large et dans la durée.

TotalEnergies : Appel à la grève fin septembre pour les salaires.
La CGT de TotalEnergies appelle l’ensemble du groupe et de ses filiales en France, à une grève nationale les 27, 28 et 29 septembre, notamment pour obtenir une revalorisation des salaires et une « compensation de l’inflation », a-t-on appris lundi 12 septembre 2022 auprès du syndicat.
La première revendication, « c’est la question des salaires et de la compensation de l’inflation, telle qu’elle est subie par l’ensemble des salariés » du géant des hydrocarbures.
Des embauches sont réclamées
« On a évalué notre revendication à 10 % d’augmentation des salaires, pour tenir compte du rattrapage nécessaire sur l’année 2021, puisqu’on a signé un accord qui ne couvrait pas l’intégralité de l’inflation, et la couverture de l’inflation sur cette année », cette revendication concerne la branche pétrole « et toutes nos filiales », a indiqué le syndicat.
La CGT réclame par ailleurs des embauches, gelées selon elle par la direction, et des investissements, notamment « en matière de fourniture d’énergies durables ».
TotalEnergies emploie en France 35 000 salariés, en comptant ses filiales.
D’énormes profits ces derniers mois
Une entrevue au niveau de la branche pétrole est prévue le 27 septembre, raison pour laquelle le début du mouvement est prévu ce jour-là, principalement dans les sites pétroliers.
Ils devraient être rejoints par les autres sites du groupe les jours suivants, avec en ligne de mire la journée d’action dans l’ensemble des secteurs économiques, à l’appel de la CGT et de Solidaires.
TotalEnergies a réalisé d’énormes profits au deuxième trimestre 2022, profitant à plein de la hausse des cours du pétrole et du gaz, qui a suivi l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

ArcelorMittal France : La casse continue !!!
Lors d’un CSE central le, la direction ArcelorMittal France a informé les Organisations Syndicales que le dernier trimestre 2022 allait être compliqué et qu’elle demandait une convention d’APLD (Activité Partielle Longue Durée) pour une période de 12 mois. La C.G.T. s’est fermement opposée à cette demande ! L’entreprise sait depuis plusieurs mois qu’elle va fonctionner au ralenti au dernier trimestre, car des travaux vont nécessiter l’arrêt du haut fourneau n°3 pour une remise en état partielle pendant 6 à 8 semaines ! Le HF2, le plus petit et plus vétuste des 3 hauts Fourneaux du site de Dunkerque, dont l’arrêt était prévu début 2023, s’arrête définitivement. La production ne peut que baisser pendant cette période, et la direction ArcelorMittal compte faire prendre en charge par l’Etat les salaires de ses employés qui n’auront plus d’outil de production sur la période, via l’activité partielle !
Elle pourra ainsi faire tourner à plein régime le gros haut fourneau 4, qui assure à lui seul près de 70% de la production du site, et maintenir ses marges pour les actionnaires !
Les salariés vont une fois encore payer la facture, car AMF n’a pas l’intention de mettre la main à la poche pour maintenir le salaire des salariés en APLD ! Ils ne toucheront que 70% du salaire brut ! Après avoir subit les pertes de salaires liées au COVID, les pertes de pouvoir d’achat liées à l’inflation et au coût de l’énergie, la société va finir de leur mettre ma tête sous l’eau avec l’Activité Partielle ! ArcelorMittal a pourtant les moyens d’occuper ses salariés ! De nombreuses interventions de maintenance sont en retard, faute de budget suffisant et de personnel pour effectuer les travaux ! Les retards de formations sont aussi très importants et peuvent être rattraper sur la période. La société n’est pas en difficulté, Arcelormittal bat des records de bénéfices en 2021 avec 14,5 Milliards d’euros et améliore encore en 2022 avec 8 Milliards d’euros au 1er semestre. Des milliards ont été versés aux actionnaires en 2021 et 2022 ! L’entreprise n’a pas besoin d’activité partielle et des aides de l’Etat pour survivre !
La direction AMF justifie la demande par une conjoncture défavorable depuis juillet, une baisse du carnet de commande, les coûts de l’énergie qui ne cessent d’augmenter, et les prix de vente de l’acier qui baissent sensiblement. Sur ce point, la direction avoue d’ailleurs refuser de vendre sous un certain prix, quitte à perdre des commandes et ouvrir la porte à la concurrence et aux importations ! Refuser les commandes et placer les salariés au chômage, pour percevoir les aides de l’Etat et maintenir les marges pour les actionnaires, c’est inacceptable pour la C.G.T. ! Pour les sites de Mardyck et Dunkerque, ces décisions auront un impact social important. Près de cent intérimaires vont perdre leur emploi, les salariés Arcelor impactés vont encore perdre du salaire ! Les entreprises de sous-traitance qui travaillent sur les sites vont également voir les activités baisser sensiblement, avec les répercussions sur leurs salariés ! Arcelor communique depuis des semaines sur ses besoins d’embauches et les difficultés rencontrés pour trouver des candidats, mais va remercier des dizaines d’intérimaires, qui espéraient être embauchés !
Début 2023, il faudra de nouveau exploiter les hauts fourneaux 3 et 4, et la direction va demander aux salariés de faire des heures supplémentaires car elle n’aura suffisamment de personnel pour assurer la charge de travail ! La C.G.T. du Dunkerquois, comme partout en France, prépare la journée nationale d’action du 29 septembre, pour défendre les salaires et le pouvoir d’achat, et va appeler à la grève et à manifester tous les salariés d’ArcelorMittal.

Un patient meurt aux Urgences de Strasbourg !
Un patient est mort, le 1er septembre dernier, aux Urgences de Strasbourg. Un service surchargé au moment des faits, comme souvent, dénonce un syndicat.
Le 17 mars 2022, un patient atteint d’une hémorragie digestive était mort après avoir passé plusieurs heures aux urgences. A l’époque déjà, un médecin urgentiste estimait que ce décès aurait pu être évité, si les moyens des Hôpitaux universitaires de Strasbourg (HUS) n’avaient pas été insuffisants. Des urgences surchargées trois jours durant, selon le syndicat…
Dans un courrier adressé au ministre de la Santé, le secrétaire général FO-HUS, affirme que le décès du 1er septembre a eu lieu « 36 heures après le dépôt d’un droit d’alerte fait par nos représentants syndicaux dénonçant une énième situation de blocage et surcharge des urgences du Nouvel Hôpital Civil de Strasbourg ».
Le 30 août à 23 h, il y avait 50 patients pour 30 places sur brancards avec des véhicules en attente dans le sas de dépôt des urgences. Le lendemain, la situation ne présente aucune amélioration avec 40 patients dont 26 présents plus de 12 h sur brancards.
"Nous sommes obligés de constater une volonté d’inaction progressiste et de rester dans la continuité d’un immobilisme dilatoire en se reposant totalement sur l’engagement et l’éthique des professionnels". Des personnels qui seraient de plus en plus nombreux à craquer : 300 lits seraient ainsi fermés pour manque de moyens humains, dont la moitié des lits (9 sur 18) d'hospitalisation d'urgence.
Ainsi nous demandons un CHSCT [Comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail] extraordinaire qui nous sera refusé l’après-midi de ce même jour à 16 h29 par la présidente du CHSCT et nous nous verrons renvoyer à la date prévue du CHSCT ordinaire le 15 septembre 2022 !!!

Chômage : Le gouvernement change encore les règles. Il devient primordial de cesser l'agression contre les sans emploi, diminuer le temps de travail !
Présenté le 7 septembre en conseil des ministres, un projet de loi qui vise à réformer une nouvelle fois les règles de l'assurance chômage sera débattu en octobre à l'Assemblée nationale. Le gouvernement entend notamment moduler les conditions d'accès à l'indemnisation en fonction de la situation du marché du travail.
Cette réforme vise tout d'abord à prolonger jusqu'au 1er décembre 2023 les règles actuelles de l'assurance chômage, qui arrivent à échéance le 31 octobre.
Comme annoncé pendant la campagne du candidat Macron, ce projet de loi porte aussi la création d'un organisme intitulé France Travail qui coordonnerait tous les acteurs de l'emploi.
Changer les règles de l'indemnisation !!!
Dans son allocution du 14 juillet, le président de la République avait annoncé sa volonté de moduler les conditions d'accès à l'indemnisation en fonction de la situation du marché du travail, comme cela se fait notamment au Canada.
Sur le principe, il s'agirait de rendre les droits à l'assurance chômage moins protecteurs quand un grand nombre d'emplois ne sont pas pourvus et plus protecteurs quand il y a peu d'emplois à pourvoir.
Une mesure défendue par le patronat !
Les syndicats ont unanimement dénoncé cette mesure et décidé d'agir de manière unitaire.
« Cette proposition avait été faite par le patronat en 2014 et rejetée par tous les syndicats » explique les responsables syndicaux, pour qui « cette idée est un scandale car elle repose sur le mensonge selon lequel les allocations chômage constitueraient un frein au retour à l'emploi. Toutes les études sérieuses ont montré l'inverse : quand on se retrouve sans emploi, c'est justement parce qu'on est indemnisé correctement qu'on a le temps de retomber sur ses pattes et de trouver un emploi qui nous corresponde. » Actuellement, parmi les chômeurs inscrits à Pôle Emploi, un sur trois seulement touche une indemnité. « Si l'allocation était un frein, pourquoi est-ce que tous les autres ne retrouvent pas du travail ? ».
Un décret plutôt que des négociations !
Aucun critère n'a pour l'instant été précisé. Alors que la convention d'assurance-chômage se négocie habituellement entre syndicats de salariés et représentants du patronat, le ministre du travail Olivier Dussopt a annoncé qu'il n'envisageait pas de négociations.
Le gouvernement pourrait alors définir seul les nouvelles règles de l'indemnisation, par décret.
Pour la CGT, cette annonce constitue une nouvelle attaque contre les droits des chômeurs.
L'assurance chômage doit couvrir tous les privés d'emploi. Pour mettre fin au chômage de masse, la CGT prône la mise en place de la semaine de 32 heures de travail, sans baisse de salaire.
Les pays où le temps de travail est le moins élevé sont aussi ceux qui affichent le taux de chômage le plus faible.

FIGEAC(Lot) : Encore et toujours le sabotage du service public hospitalier !
L’hôpital de Figeac stoppe la coopération avec le laboratoire d'analyse.
Les syndicats CGT des hôpitaux de Decazeville et de Figeac se sont rendus au rendez-vous organisé à Cahors à l’Agence régionale de santé (ARS) du Lot, avec la présence de l’ARS de l’Aveyron, de la direction du CH de Figeac et du CH de Decazeville.
"Le directeur du centre hospitalier de Figeac ne souhaite pas renouveler la convention qui lie les deux établissements depuis des années concernant le laboratoire d’analyse ». Une coopération qui dure depuis plus de 30 ans. Le laboratoire d’analyse du centre hospitalier de Figeac étant une antenne du CH de Decazeville auquel travaillent cinq employés de l’hôpital de Decazeville. « Les syndicalistes ont déjà rencontré les directions de Decazeville et de Figeac, mais aussi le maire et président du conseil de surveillance du CH de Figeac, pour leur faire part de leurs incompréhensions et celles du personnel, devant une telle décision", indique la CGT qui ajoute : Les syndicats des hôpitaux de Decazeville et de Figeac défendent l’activité du laboratoire et de son antenne de Figeac, pour le besoin de la population et pour la sécurité de leurs établissements. Nous défendons et défendons encore et toujours l’hôpital public et l’ensemble de nos services, martèlent les syndicalistes CGT qui soulignent : "Pourquoi déstabiliser deux hôpitaux qui coopèrent depuis 30 ans et enterrer cette collaboration au profit d’une coopération avec un laboratoire privé de Figeac ? ». La réponse est toujours la même : « le profit, encore le profit, toujours le profit au bénéfice des actionnaires du privé !!! »
Le personnel du laboratoire (Figeac et Decazeville) s’inquiète pour son avenir… Quel avenir pour notre laboratoire sur site ? Que restera-t-il demain ? Quelles propositions, quel avenir et quelles conditions de travail pour le personnel travaillant sur l’antenne du laboratoire du CH de Figeac ?
De plus, les syndicalistes CGT et les personnels s’inquiètent sur la réouverture des lits fermés suite à l’incendie : "Même si les services ont rouvert, le compte n’y est pas… La capacité en nombre de lits de la médecine et du SSR a largement diminué. Les représentants du personnel ne peuvent accepter que cette situation s’éternise. Ils vont rencontrer très prochainement la direction pour évoquer ce sujet important. Les syndicalistes CGT veulent pour demain un hôpital qui réponde aux besoins de la population du bassin et de ses environs."

Camaïeu : «Ras-le-bol», des salariés de l'entreprise en redressement judiciaire, manifestent devant le siège !
«Deux redressements judiciaires en deux ans, ras-le-bol !»: une cinquantaine de salariés du géant du prêt-à-porter Camaïeu, en redressement judiciaire deux ans après sa reprise, ont manifesté lundi à l'appel de la CGT devant le siège de l'entreprise à Roubaix (Nord). «On ne laissera pas faire le démantèlement de Camaïeu ! L'actuel actionnaire propose la fermeture de 200 magasins, c'est inacceptable», a lancé aux salariés le délégué national CGT, qui fustige «les mauvaises décisions» de l'actionnaire, la Financière immobilière bordelaise, depuis deux ans.
Pour le militant syndical, qui assure que 72 magasins sont touchés par un mouvement de grève en France, l'actionnaire de Camaïeu «doit changer». «La confiance est rompue», «tout est flou» dans leur projet, y compris «le plan de financement», a-t-il ajouté, invitant le président Emmanuel Macron à se rendre au siège de l'entreprise. «Nous en avons ras-le-bol. Bien sûr, il y a eu le Covid, une cyber attaque, générant des déficits. Mais de là à se retrouver encore une fois en redressement judiciaire, on a un peu de mal à l'avaler», vitupère un employé de la logistique.
La CFDT a affirmé de son côté ne pas s'associer à ce mouvement de grève !!!
En août 2020, la Financière immobilière bordelaise avait repris 511 des 634 magasins en France et environ 2600 salariés sur plus de 3100, dans le cadre d'une cession pilotée par le tribunal de commerce.
La nouvelle direction, qui avait lancé un plan de transformation, s'était donné deux ans pour remettre l'entreprise à l'équilibre, avec l'objectif de retrouver en 2022 un chiffre d'affaires de 552 millions, au niveau de 2019. Mais selon elle, le chiffre d'affaires n'a atteint que 333 millions sur les 16 mois après la reprise. La prochaine audience du tribunal de commerce est prévue le 28 septembre.

SNCF : Réduire les effectifs n'est pas sans conséquences !!!
Tout l’été, des incidents de production ont entravé le bon fonctionnement de la SNCF : pannes, trains retardés ou annulés, défaillances d’installations de sécurité, cafards dans une rame OUIGO… Le constat est sans appel : le manque de personnel a des conséquences désastreuses.
Ces situations, exacerbées cet été alors que l’entreprise faisait face à une affluence record de voyageurs, ne sont pourtant pas nouvelles
« C’est le quotidien des cheminots depuis que la SNCF a choisi de réduire ses effectifs » !!!
En 8 ans, la direction a supprimé 20 000 emplois soit 12,6 % des effectifs. Des suppressions de postes en lien avec la politique d’entreprise qui, en diminuant systématiquement le personnel, détruit à bas bruit la notion de service public.
Il y a de moins en moins d’agents en gare et en boutique pour aider et accompagner les usagers. Il manque plus de 4 400 cheminots à l’équipement. À Toulouse, 30 rames de voyageurs ont été immobilisées par manque de soudeurs. Le manque d’agents de circulation (dans les postes d’aiguillage) a comme conséquence la réduction du plan de transport, comme à Bonneville ou à Marignier (Haute-Savoie).
Manque de conducteurs et difficultés de recrutement
Du coté des conducteurs, le manque se fait cruellement sentir :
• Sur la ligne Hendaye-Bayonne, 5 agents de conduite manquants suppriment 15 trains quotidiens.
• A Bordeaux, il s’agit de 25 agents et de 15 à 20 trains.
• En Ile-de-France, depuis le 1er septembre, 19 RER C sont supprimés quotidiennement. La direction dément le chiffre mais reconnaît des difficultés de recrutement.
La SNCF a lancé une grande campagne de recrutement, 1 200 conducteurs, voire plus seraient recherchés, sans réel succès.
En cause : le manque d’attractivité de l’entreprise avec ses politiques incessantes de diminution des effectifs et les mauvaises conditions de travail.
Outre des conditions de travail difficiles (horaires décalés, prise de service la nuit…), les sous-effectifs chroniques, les réorganisations incessantes rendent le quotidien des cheminots de plus en plus pénible (repos reportés, impossibilité de prévoir son emploi du temps...).
« Et les salaires ne suivent pas. Aujourd’hui, un conducteur TER est embauché à 23 500 euros brut annuels, alors que ses responsabilités et le périmètre de son métier ne cessent de s’étendre » dénonce le syndicat CGT des cheminot-es.
Les revendications de la CGT pour l’ensemble du personnel :
• un salaire à l’embauche à 2000 euros brut minimum (1 626 euros aujourd’hui pour la 1ere catégorie).
• un accroissement des moyens humains et matériels.
• des progressions de carrière et de salaires automatiques, qui ne soient pas soumises à l’arbitraire managérial.
• la reconnaissance des diplômes lors du recrutement et en cours de carrière.

Urgence pour la santé : Urgence à L’Assistance Publique / Hôpitaux de Paris !
Lits, services et hôpitaux fermés, personnels exténués… ça suffit, agissons réagissons ! Après un été particulièrement rude et dramatique comme dans la plupart des établissements, l’AP-HP s’enfonce dans les abymes. L’inquiétude est grande dans la future entrée de la période automnale. Aucun enseignement n’est tiré de cette crise, aucune solution n’est apportée par le gouvernement et les pouvoirs publics.
Au contraire, le nouveau Directeur Général de l’AP-HP poursuit la feuille de route de son prédécesseur, celle de la casse méthodique du plus grand CHU d’Europe. Il parle de « regagner de l’activité » …
Mais avec qui ? Rien n’est mis sur la table pour endiguer la fuite du personnel. Les agents qui restent, épuisés, n’en peuvent plus. A l’hôpital, faute de moyens, faute de budget, la situation devient catastrophique et met en danger les malades et les professionnels.
La politique de démantèlement de l’AP-HP par la Direction Générale ne fait que s’accroître et se précipiter. La liste s’est allongée dramatiquement : Hôtel Dieu, Jean Verdier, La Collégiale, Raymond Poincaré, Bichat, Beaujon et 25 à 30% des lits sont fermés dans les hôpitaux gériatriques par manque de personnel. C’est toute l’AP-HP qui est menacée, le démantèlement et déménagement du siège de l’Avenue Victoria et rue St Martin est un signe fort de cette volonté de casser ce CHU.
Tous en lutte le 22 septembre, pour un vrai service public de la santé au service de la population.

Renault Le Mans : 200 ouvriers de Renault en grève contre la suppression de la pause rémunérée.
Mardi dernier, près de 200 ouvriers de l'usine Renault du Mans ont répondu à l'appel à la grève de la CGT pour faire face à une attaque de la direction contre leur pause rémunérée. Une première date importante dans un contexte d'inflation forte et de pression sur le pouvoir d'achat, avec une participation inédite des travailleurs intérimaires.
Ce sont près de 200 ouvriers des lignes de production de Renault à Le Mans qui ont décidé de suivre l’appel à la grève de la CGT Renault Le Mans pour répondre à l’offensive de la direction. Cette dernière tente en effet de supprimer la pause rémunérée de 20 minutes pour les nouveaux travailleurs arrivant à l’usine.
L’objectif de la direction est évidemment de réduire indirectement les salaires, en supprimant la rémunération de cette pause, pour tenter de retirer toujours plus de profit du travail de ces ouvriers. « Cela représente une perte de 80 euros par mois pour les nouveaux et futurs collègues » précise un militant syndical.
Cette perte sèche concerne les nouveaux arrivants, mais on peut imaginer qu’elle constitue au fond une attaque plus ciblée sur les intérimaires. En effet, il semble possible de les considérer comme de nouveaux arrivants lorsqu’il renouvelle leur contrat.
Un élément particulièrement parlant et marquant de cette mobilisation est la participation à la grève de nombreux intérimaires, 25 % des grévistes selon le même militant. C’est un fait majeur dans la mesure où les intérimaires sont dans une situation de précarité de l’emploi importante et soumis à la pression de ne pas être réembauché. Pour ces faits de grève, les intérimaires risquent donc beaucoup, de purement et simplement perdre leur emploi dans une période où les prix ne cessent d’augmenter.
Leur volonté de tout de même se battre pour la pause rémunérée marque une combativité exemplaire et constitue un possible signe d’un réveil des secteurs très précaires de la classe ouvrière. En solidarité avec les nouveaux travailleurs, plusieurs lignes de production ont été paralysées par les grévistes. Pour aller plus loin dans les demandes, la question de l’augmentation des salaires est aussi évoquée dans le cadre de la mobilisation, sans revendication précise pour l’heure.
Ce mouvement de grève est très intéressant à suivre et appel non seulement à l’extension du mouvement aux autres travailleurs de l’usine, mais y compris dans d’autres lieu de travail pour arracher des augmentations de salaire net, pour faire face à l’inflation, et pour titulariser tout le personnel précaire
Sans réponse concrète du patron, les grévistes sont clairs : "si il faut, un mouvement de plus grande ampleur sera organisé la semaine prochaine".
De fait, les revendications sur les augmentations plus générales de salaires sont essentielles pour pouvoir agréger encore plus de travailleurs de l’usine, mais il semble aussi fondamental de revendiquer une protection pour les grévistes intérimaires qui risquent gros. Cette protection peut-être très concrètement la demande de titularisation en CDI de l’ensemble des personnels précaires de l’usine !

Disney Land Paris : Des méthodes dignes d'un autres temps !
La CGT, la CFTC et l’UNSA Disney land Paris, dénoncent les méthodes et l’ingérence du service des relations sociales tant au sein des organisations syndicales, qu’entre organisations syndicales, dans le but d’avoir des interlocuteurs dociles dans le cadre des signatures d’accords.
En effet, nos organisations syndicales en ont fait les frais y compris judiciairement, pour certaines, ce qui est inacceptable !
Dans le cadre de la négociation temps de travail en cours, des micros présentations avec des thèmes imposés se tiennent en lieu et place de véritables négociations. Pour la CFTC, la CGT et l’UNSA, syndicats représentatifs et majoritaires à Disney land Paris, c’est :
• NON aux horaires adaptées/Choisies,
• NON aux changements concernant l'organisation du travail des Chefs d'équipe et de leur titrologie, • NON au nombre de jours de travail imposés aux Cadres,
• NON à la modification de la prise en compte des temps de trajet tels que définis dans nos accords. L'UNSA, la CFTC, la CGT Disney land Paris exigent le retour à l’avenant numéro 6 relatif au temps de travail.
L'entreprise doit penser à la santé physique et mentale des salariés, suivre enfin les recommandations de sa médecine du travail, ainsi qu'à la qualité de leur vie privée et professionnelle. Parce qu'il a été totalement effacé, l’humain doit revenir au cœur de la société, à la place de la flexibilité et d'une rentabilité outrancière. Pour finir, nous demandons à la Direction Générale de tout mettre en œuvre pour l’intérêt tant personnel que professionnel des salariés (organisations du travail) y compris au niveau salarial et pouvoir d'achat, cette année plus que jamais. La société Disney land Paris ne peut plus se permettre de continuer sa stratégie basée uniquement sur des orientations financières, pour faire rêver ses visiteurs en pratiquant un désenchantement collectif et social, aussi dur et cruel envers celles et ceux qui lui donne vie chaque jour : ses salarié-es.

MONDE

Etats-Unis :
Historique : 15.000 infirmières en grève pour les salaires dans le Minnesota !
Mardi 13 septembre, au moins 15.000 infirmières de 16 hôpitaux du secteur privé du Minnesota ont entamé une grève de trois jours. Une mobilisation historique, pour réclamer davantage de personnel, de meilleures conditions de travail et des augmentations de salaires.
Elles étaient des milliers à rejoindre les piquets de grève ce lundi. Dans le Minnesota, des infirmières du secteur privé ont lancé la grève la plus importante de leur secteur dans l’histoire des États-Unis.
En première ligne pendant la crise du Covid-19, les travailleuses en grève dénoncent le manque de personnel et une surcharge de travail, exacerbées par la pandémie. Elles réclament également des augmentations de salaires dans un contexte de forte inflation qui a largement réduit le salaire réel des travailleur-es.
« Les infirmières du Minnesota dénoncent par exemple que certaines unités fonctionnent sans infirmière cadre, et que des infirmières fraîchement sorties d’école sont affectées à des tâches normalement remplies par des infirmières expérimentées ».
La grève intervient après des mois de négociations infructueuses, les infirmières cherchant à obtenir l’ouverture de nouveaux postes et des augmentations de salaire de 30 % au cours des trois prochaines années. Les hôpitaux ont répondu par des augmentations d’environ 10 % sur trois ans et affirment ne pas pouvoir se permettre d’aller plus loin.
Les infirmières, et plus généralement les travailleurs de la santé, ont traversé la pandémie souvent sans protection adéquate, dans des conditions de travail exténuantes… Et sans aucune récompense, que ce soit pendant ou après.
Au contraire, la situation s’est aggravée : une proportion importante d’entre elles et eux quitte la profession, considérée comme mal payée et risquée pour la santé physique et mentale [il y a 37 000 travailleurs de la santé de moins aujourd’hui qu’en février 2020]. Une situation qui a surchargé davantage "ceux qui restent", sans que cela soit reconnue par les directions des hôpitaux ou des conglomérats de santé.
De ce fait, la qualité des soins et la sécurité des patients est menacée. C’est justement l’un des thèmes centraux de la campagne de l’Association des infirmières du Minnesota, cherchant à se lier à la population subissant des frais élevés et des soins dégradés, tout en mettant en cause les directions d’hôpitaux. En effet, de telles conditions de travail sont génératrices d’épuisement chez les travailleurs et les travailleuses, mais aussi de maltraitance chez les patients.
Un rapport récent du ministère de la Santé du Minnesota montre que les événements sanitaires indésirables ont augmenté de 33 % entre 2020 et 2021, tandis qu’une enquête récente a montré qu’un peu plus de la moitié des infirmières envisagent de quitter la profession l’année prochaine.
Aux États-Unis, les sociétés privées de soins de santé engrangent des milliards de dollars grâce à la marchandisation du secteur avec l’accord des différents gouvernements, tant démocrates que républicains. En même temps qu’elles méprisent et épuisent les travailleurs, les factures qu’elles font payer aux usagers deviennent impayables, au point qu’au cours de la pandémie beaucoup ont préféré ne pas se faire soigner pour éviter de s’endetter sur des années.
C’est notamment pour cette raison que les infirmières du Minnesota ont dénoncé les salaires à sept chiffres des dirigeants d’hôpitaux ; preuve que les organismes de santé peuvent se permettre d’augmenter les salaires de leurs employé.es.
La grève des infirmières du Minnesota intervient dans un contexte de mobilisations accrues autour de la question des salaires dans différents pays. Aux États-Unis, elles ont eu lieu dans différents secteurs comme l’éducation, les services ou la logistique, et s’accompagnent aussi d’une importante vague de syndicalisation, principalement chez des jeunes occupants des emplois précaires.

Chemins de fer : Panique face à la perspective d’une grève des chemins de fer aux Etats-Unis !
Le désaccord ne porte pas sur les salaires des cheminots, mais sur un système de points mis en place pour lutter contre l’absentéisme.
La grève ne pouvait légalement commencer qu’au soir du jeudi 15 septembre, à minuit, mais l’heure est à la panique aux Etats-Unis, à l’approche d’une possible paralysie des chemins de fer. Amtrak, la compagnie publique de transport de passagers, a annulé, à compter de jeudi, ses trajets longue distance, comme Seattle-Los Angeles, de peur que ses clients se trouvent bloqués en pleine campagne.
Certaines expéditions de produits chimiques, comme l’ammoniaque et les engrais destinés aux agriculteurs, sont suspendues, pour ne pas avoir à laisser ces matières dangereuses sans surveillance. Celles de pétrole en provenance du Canada ou des plaines du Dakota sont aussi menacées.
Dix syndicats sur douze représentants 49.000 salariés ont signé un accord avec le patronat, mais la base de l’un d’entre eux l’a rejeté. Surtout, deux syndicats de conducteurs censés porter la voix de 60.000 personnes ne sont parvenus à aucun compromis à l’issue d’une négociation qui dure depuis trois ans. L’absence d’accord complet avant jeudi soir pouvait faire basculer l’ensemble du secteur dans la grève.
« Un désastre national ». Un conflit d’une telle ampleur serait inédit depuis 1992 et constituerait une déconvenue pour l’administration de Joe Biden, alors que se profilent les élections de mi-mandat, le 8 novembre. La paralysie des chemins de fer bloquerait de nouveau l’économie, alors que les goulets d’étranglement, notamment dans les ports, commencent à se résorber, celui de Los Angeles ne compte plus qu’une dizaine de porte-conteneurs en attente, contre une centaine en janvier.
Une grève coûterait, selon l’association des chemins de fer américains, 2 milliards de dollars (2 milliards d’euros) par jour, soit 3 % du produit intérieur brut.
Mineur dans le transport de passagers, le rail joue un rôle majeur dans l’économie américaine : il représente un maillon essentiel du transport intermodal (mer, rail, camion) de conteneurs, ainsi que de produits agricoles, pétroliers et chimiques. Dans les campagnes, quelque 7 000 convois longue distance s’étirent, avec parfois plus de cent wagons et quatre locomotives, reliant Los Angeles à Chicago ou Savannah (Géorgie) à Nashville (Tennessee). Le trafic est géré par sept compagnies privées principales, comme CSX, Union Pacific et BNSF, 22 régionales et près de 600 locales.
Une grève coûterait, selon l’association des chemins de fer américains, 2 milliards de dollars (2 milliards d’euros) par jour, soit 3 % du produit intérieur brut. La chambre de commerce américaine déplore par avance « un désastre national », tandis que l’association des producteurs de pétrole craint des perturbations « catastrophiques ».

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