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N° 813 20/03/2023 RÉFORME DES RETRAITES (COMMUNIQUÉ INTERSYNDICAL) : POUR LE RETRAIT, ON CONTINUE !
(Rassemblements de proximité le week-end des 18 et 19 mars et grèves et manifestations jeudi 23 mars) !!!

La formidable mobilisation sociale organisée par l’ensemble des organisations syndicales est engagée depuis le 19 janvier. Depuis deux mois, ce sont des millions de travailleurs, jeunes, retraité-es qui ont exprimé-es avec force et dignité leur refus d’un recul de l’âge légal à 64 ans et d’un allongement des trimestres de cotisation.
Ce mouvement social a fait la démonstration par les grèves dans tous les secteurs professionnels toujours mobilisés et les manifestations dans les grandes comme dans les petites localités du pays, que cette réforme des retraites était brutale, injuste et injustifiée pour l’ensemble du monde du travail.
Aujourd’hui, c’est ce mouvement social exemplaire qui démontre que le président de la République et son gouvernement sont en échec devant l’Assemblée nationale. Au lieu de retirer leur projet, ils décident de passer en force en ayant recours au 49-3.
L’intersyndicale mesure avec gravité la responsabilité que porte l’exécutif dans la crise sociale et politique qui découle de cette décision, véritable déni de démocratie.
Forte du soutien de la grande majorité de la population, mobilisée depuis des semaines, l’intersyndicale continue à exiger le retrait de cette réforme en toute indépendance dans des actions calmes et déterminées. Elle décide de poursuivre la mobilisation et appelle à des rassemblements syndicaux de proximité le week-end et à une nouvelle grande journée de grèves et manifestations le jeudi 23 mars prochain.

LA LUTTE S'AMPLIFIE : LA RAFFINERIE TOTALENERGIES DE NORMANDIE « SERA ARRÊTÉE » DÈS LE WEEK-END !!!
La raffinerie TotalEnergies de Normandie, où les salariés sont en grève mais où les expéditions se poursuivent, « sera arrêtée » à partir de ce week-end, a rapporté vendredi le coordonnateur CGT au sein du groupe pétrolier.
« Les salariés ont haussé le ton » et « les principales unités commenceront à s’arrêter à partir de vendredi » de manière à ce que « normalement, la raffinerie sera arrêtée le week-end ou lundi au plus tard », a-t-il détaillé, au lendemain de l’annonce par le gouvernement de son recours à l’article 49.3 pour faire adopter la réforme des retraites.
Si la plupart des raffineries étaient encore en grève jeudi dernier, les salariés mobilisés étaient réticents à mettre les sites totalement à l’arrêt, les stocks étant quasiment pleins, car l’opération est techniquement délicate et le processus de redémarrage long.

16 MARS : EVACUATION PAR LA POLICE DU PIQUET DE GREVE DES EBOUEURS PIZZORNO ET LEURS SOUTIENS A VITRY !
C'est pas grave, les flics pourront pas rester, ils pourront pas être partout, on reviendra !
Avec le gouvernement, la direction de Pizzorno a choisi de faire monter à Paris des briseurs de grève de la région de Toulon afin de remplacer les grévistes, au mépris du droit de grève. Mais comme ce qui s'est passé chez Derichebourg qui voulait aussi faire remplacer les grévistes, les briseurs de grève ont eu peur et Derichebourg qui risquait de voir ses site bloqués, a finalement renoncé.

PÉRIPHÉRIQUE PARISIEN BLOQUÉ PAR LA CGT VENDREDI MATIN !
Sur le périphérique : «c’est un mouvement pacifique».
A 7 heures 30, ils étaient plus de 200 grévistes à se retrouver devant le métro Maison Blanche. Direction le périphérique Porte d’Italie. L’objectif : bloquer tous les accès. « On ne provoque personne et on ne répond pas à la provocation, c’est un mouvement pacifique», rappelle à tous le secrétaire de l’union locale CGT du XIIIe arrondissement de Paris.
Aussitôt arrivé, aussitôt bloqué.
Des poings levés sont adressés à ceux qui manifestent leur soutien avec les manifestants. «L’idée c’est de faire une action visible pour alerter la population de l’utilité à se mettre en grève», souligne un cheminot.
Blocages multiples sur le périphérique parisien. Les 200 manifestants, réunis à l’appel de l’union régionale d’Île-de-France de la CGT, entravent la circulation sur le périphérique parisien vendredi matin, lors d’une action pour protester contre la réforme des retraites. Les manifestants sont descendus sur les voies vers 7 heures 30 à hauteur de la porte de Clignancourt, bloquant la circulation sur le périphérique intérieur, avant de se diriger en cortège vers la porte de la Chapelle en obligeant les automobilistes à rouler au pas. D’autres blocages sont en cours Porte de Saint-Cloud et Porte de Montreuil.

VENDREDI 17 MARS : MANIFESTATION DE JEUNES EN CONVERGENCE AVEC LES ÉBOUEURS RÉPRIMÉE A PARIS !
Une répression violente qu’on n’avait jusqu’ici pas vu se déployer à cette ampleur sur les différents blocages organisés depuis le début de la semaine. Celle-ci apparaît comme un symptôme que le gouvernement cherche à tuer la mobilisation dans l’œuf afin empêcher un scénario qui le terrifie, à savoir la jonction entre les étudiants et les grévistes dans un mouvement reconductible d’ampleur. Face à la répression des mobilisations étudiantes et de la grève des éboueurs, nous devons répondre par la solidarité : il faut exiger la libération de nos camarades et de tous les interpellés, et continuer à soutenir les éboueurs face au menaces de réquisitions !

LES SALARIÉS EN COLÈRE BLOQUENT LES ENTRÉES DU SITE AMAZON À BOVES : "ON NE PEUT PAS CONTINUER À VIVRE AVEC DES SALAIRES AUSSI BAS" !
Ce vendredi 17 mars, des salariés d'Amazon à Boves, près d'Amiens, ont bloqué l'entrepôt. Ce mouvement fait suite à l'appel à la grève nationale lancé par l'intersyndicale CGT-CFDT d'Amazon pour dénoncer la réforme des retraites mais aussi pour réclamer une hausse des salaires.
Les salariés d'Amazon sont en colère. Depuis 6h00 le vendredi 17 mars, ils se sont répartis autour de l'entrepôt de Boves, près d'Amiens, pour empêcher les entrées et sorties des camions.
Ce mouvement répond à l'appel de l'intersyndicale CGT-CFDT d'Amazon pour dénoncer les Négociations annuelles obligatoires (NAO).
Ils réclament une revalorisation salariale de 6% pour faire face à l'inflation, contre les 2,7% proposés par la direction " On a des primes de transport qui sont dérisoires, s'insurge Fabien, délégué syndical CGT sur le site Amazon de Boves. Les salariés en ont marre. Ils ne sont plus déçus, ils sont en colère. Ils sont en train de tirer un trait sur tous les avantages obtenus par la lutte. « Nous ne sommes plus des salariés, nous sommes des moutons".
Une augmentation de salaire jugée vitale par cet employé. Avec ses 1.300 euros mensuels, Antoine assure avoir du mal à boucler ses fins de mois : "c'est très compliqué. Je suis père de famille, j'ai deux enfants. On ne peut plus faire de sortie avec les enfants. On sert vraiment le minimum pour dire de réussir au moins faire manger les enfants convenablement".
"Amazon a les capacités de le faire" !
L'inflation prend énormément d'ampleur, argumente Christopher, délégué syndical CFDT. Nous sommes à un taux de 3% d'augmentation donc pour les salariés, ce n'est pas assez. Amazon a les capacités de le faire. Quand on sait qu'ils font des milliards de bénéfices.
Le mouvement de grève ne touche pas que le site de Boves. Au moins un autre entrepôt sur les huit que compte Amazon France, a été bloqué aujourd'hui dans le Loiret.
Dans les prochains jours, les grévistes n'excluent pas de continuer la mobilisation. Une nouvelle action est prévue le 23 mars, deuxième journée de négociations.

CAMBRÉSIS (Nord) : Fermeture annoncée de la sucrerie Tereos d'Escaudoeuvres !
La nouvelle est tombée sans préavis mercredi 8 mars. La direction de Tereos a annoncé son intention de fermer la sucrerie d’Escaudœuvres. Une claque pour les 123 salariés et leurs familles, les sous-traitants, les agriculteurs, les élus. Un désastre économique pour le Cambrésis, déjà frappé par une autre fermeture : celle de l’usine Buitoni à Caudry.
Au nom de la sauvegarde de sa compétitivité, le groupe Tereos, qui a réalisé un chiffre d’affaires de 5,1 milliards d’euros en 2021/2022 et un résultat net de 172 millions d’euros, a présenté un plan de réorganisation de son activité industrielle en France qui prévoit notamment la fermeture du site d’Escaudœuvres. La dernière sucrerie du Nord, qui fête cette année ses 150 ans, ne conservera que son centre logistique, ainsi qu’une partie du service agricole affairant au secteur, soit une trentaine de postes sur un effectif global de 153.
« Cette usine est viable. Elle a toujours été très rentable »
Les syndicats sont déterminés à mener la lutte pour sauver l’usine. « On ne va pas les laisser faire !, assure le secrétaire CGT du comité social et économique central de Tereos. Cette usine est viable. Elle a toujours été très rentable. Ils veulent la fermer alors qu’elle fête ses 150 ans, c’est un scandale! La Fédération CGT de l’agroalimentaire est à leurs côtés.
Premiers fournisseurs de la sucrerie, dont ils sont pour la plupart coopérateurs, les agriculteurs sont solidaires du combat des salariés et se sentent « dans le même bateau ». « Je suis sidéré de voir des entreprises qui fonctionnent allègrement jeter des salariés à la poubelle. Le plus choquant, c’est d’être coopérateur, et de l’apprendre à la télé le matin ! », déplore un agriculteur de Wallers.
Les éleveurs sont concernés aussi : Eux qui achètent la pulpe des betteraves, le « sous-produit », pour nourrir leurs bêtes, vont devoir se fournir dans des usines du groupe plus lointaines et par conséquent encaisser le coût du transport.
« On retrouve le même schéma que pour Buitoni » !!! Pour rappel, le groupe Nestlé a annoncé sa volonté de fermer l’usine de Caudry (140 salariés), sous prétexte qu’elle ne parvient pas à se relever du scandale sanitaire des pizzas contaminées.
Les employés du site et les agriculteurs qui fournissent le site d'Escaudoeuvres se relaient pour bloquer l'entrée. Tracteurs devant les grilles, feux de palette et de pneus... A l'intérieur de l'usine, plus de 40.000 tonnes de sucre sont encore dans les silos.
Les 123 employés dont l'emploi est aujourd'hui menacé refusent de laisser sortir cette production. "Ce sucre n'est pas à eux, c'est nous qui l'avons produit !" revendique un gréviste.

ÉBOUEURS DE PARIS : LA GRÈVE DOIT « DURER LE PLUS LONGTEMPS POSSIBLE »
La grève reconductible des éboueurs de Paris, habilement coordonnée à celle des salariés des incinérateurs de déchets, a provoqué l’arrêt des 3 incinérateurs. Et le mouvement ne semble pas prêt de finir.
« Les manifs, c’est bien, l’action, c’est mieux ». En se réchauffant auprès d’un brasero improvisé, Vincent explique à qui veut l’entendre ses rêves d’un autre monde, et surtout sa colère. « Ils ont du mépris pour nous, mais nous les méprisons aussi », assure-t-il, plein de rancunes envers le gouvernement.
Face à lui, les cheminées de l’incinérateur de déchets d’Ivry-sur-Seine diffusent un parfum de victoire. Le mardi 7 mars, il n’est que 9 heures du matin et les salariés de la filière déchets ont déjà engrangé un premier succès. Depuis la veille au soir, l’incinérateur est à l’arrêt. Les ouvriers y ont planté le piquet de grève. La journée ne fait que commencer et les premiers échos de ce blocage commencent à parvenir aux oreilles de ceux, nombreux, qui iront manifester l’après-midi.
Une grève commencée dès le 6 mars !
Sur le site, on compte plusieurs dizaines de salariés à cette heure plutôt matinale. Des éboueurs de la ville de Paris, des salariés d’entreprises de l’énergie, normalement chargés de piloter cet incinérateur, et même des égoutiers, sont venus en renfort. Les éboueurs de Paris, eux, ont commencé leur grève le lundi matin. Le lundi est une journée clé pour le ramassage des déchets, ce qui a motivé les salariés à entamer leur grève une journée plus tôt que la date annoncée par l’intersyndicale.
Le secrétaire général adjoint de la fédération CGT du nettoyage de la ville de Paris (FTDNEEA) égrène le résultat de la veille : « 70 tonnes de déchets sont restés sur les trottoirs dans le 6e arrondissement, 84 tonnes dans le 14e, 180 tonnes dans le 17e et 170 tonnes dans le 20e ». Ce bilan partiel ne concerne que la moitié des arrondissements parisiens : ceux sous régie publique. Le reste des déchets sont collectés par des entreprises privées. Dans la partie publique, 60 % des salariés se sont mis en grève. Avec 3.000 tonnes de déchets collectés par jour, les rues de Paris peuvent rapidement être encombrées de déchets, ce qui poussera, espèrent les salariés, le gouvernement à abandonner sa réforme. « Dans le 6e où je travaille, c’est majoritairement des restaurants donc ça a un impact important », s’amuse Yoann, un éboueur.
« Que la grève dure le plus longtemps possible »
Les salariés de la filière déchets ont cette fois réussi un grand coup. Deux des trois incinérateurs de la petite couronne parisienne sont actuellement bloqués. Le troisième ne fonctionne pas non plus car il est en maintenance. Et la grève des éboueurs de Paris ne devrait pas s’arrêter de sitôt. La perspective est claire : « la grève reconductible ».
Un mot d’ordre qui ne sonne pas creux tant les grévistes ont œuvré à mettre en place les conditions propices à leur victoire. « Tout a été brûlé parmi les déchets présents sur le site, et il n’y a donc plus de combustible. Or, il faut deux jours pour redémarrer les fours ». Tout a été fait pour que la grève dure le plus longtemps possible ».
Plusieurs fédérations de la CGT coordonnées !
Avec la région parisienne, d'autres villes ont rejoint le mouvement comme au Mans, Saint-Brieuc, Rennes, Nantes, Marseille, Bourges, Rouen, Le Havre, etc ...
Pour ces salariés, lutter contre la réforme des retraites est presque une question de survie. « Deux ans de plus, c’est pas possible. Un éboueur, il meurt sept ans après la retraite. Alors avec deux ans de plus, il ne va vivre que cinq ans à la retraite. Et avec des problèmes ! », souligne Vincent. « Rien que moi, je suis cassé à 42 ans », se désespère Yoann. L’enjeu est ainsi de taille et a permis au mouvement de se lancer, malgré les difficultés. « Pour certains, c’est difficile financièrement. Et d’autres habitent loin donc ne peuvent pas venir sur les piquets de grève », explique Vincent.
Pour structurer la bataille, une assemblée générale a eu lieu la veille. Elle a réuni 150 personnes. L’enjeu est assurément collectif. Au total, trois fédérations CGT, très fortes à Paris, ont participé à cette mobilisation. La CGT Transport et la CGT Services Publics ont appelé à la grève reconductible, respectivement chez les éboueurs du privé et du public. La CGT Énergie a, elle, mobilisé les salariés des incinérateurs. Et de nouvelles passerelles sont, sans cesse, en création. « On fait des actions avec les salariés de GRDF. On fait des alliances, on essaye de lier les combats », explique Vincent. Une démarche visible sur ce piquet de grève des éboueurs de Paris.
Les éboueurs ont bien conscience que la ville de Paris n’est pas une alliée. « On se bat aussi, depuis 2017, pour une revalorisation de notre grille indiciaire. D’ailleurs, plus nos grilles sont importantes, plus il y a de cotisations pour alimenter la caisse de retraite », souligne Christophe Farinet. Un double combat, contre l’État et la ville de Paris, que les salariés vont remporter.

MARSEILLE : LA RÉPRESSION ACCOMPAGNE LE PASSAGE EN FORCE !!!
Manifestement pour faire face à la montée de la résistance à leur contre-réforme et à leur défaite politique au Parlement ils ont choisi :
Et la répression, contre les éboueurs à Paris par la réquisition et l'intervention policière directe ; Et vraisemblablement la provocation comme on a pu le voir jeudi soir à Paris avec la dispersion violente du rassemblement pacifique à Concorde (des milliers de participants) tandis que les casseurs (quelques dizaines) pouvaient se répandre dans les rues adjacentes en procédant à des incendies pour permettre aux chaînes des patrons et du pouvoir (LCI, BFM-TV, CNews) de diffuser longuement les résultats de leurs méfaits!
Histoire de tenter de discréditer le mouvement et de tenter de l'empêcher de s'étendre !
Quatre syndicalistes interpellés, la CGT dénonce une « autre forme de passage en force »
Réforme des retraites : Ils sont membres de la section « mines et énergies » de la CGT qui a multiplié des actions de coupures de courant dans le cadre du mouvement contre la réforme des retraites.
A 14 heures, une centaine de personnes se sont rassemblées à l'appel de l'intersyndicale devant la préfecture de Marseille pour dénoncer « l'emploi de la répression contre les syndicalistes en lutte »
Les policiers sont venus les chercher au petit matin à leurs domiciles. Quatre syndicalistes de la CGT Bouches-du-Rhône, membres de la section mines et énergies ont été interpellés et placés en garde à vue au commissariat de la division nord de Marseille. Cette section syndicale qui regroupe notamment des travailleurs d’Enedis, filiale d’EDF chargée de la gestion et de l’aménagement du réseau de distribution d’électricité en France, a revendiqué plusieurs actions « Robins des bois » en passant sauvagement des compteurs électriques d’artisans en difficulté en tarif réduit ou gratuit depuis l’envolée des prix du gaz et de l’énergie.
Ce mardi, ils revendiquaient également des coupures électriques de différentes institutions de Marseille, parmi lesquelles le journal La Provence et la préfecture. Des actions menées dans le cadre de la mobilisation sociale contre la réforme des retraites et le passage en force du 49-3.
« On ne peut pas ne pas faire le rapprochement entre le passage en force du gouvernement à l’Assemblée nationale et cette autre forme de passage en force qui est la répression du mouvement », a commenté la CGT 13. A 14 heures, une centaine de personnes se sont rassemblées à l’appel de l’intersyndicale devant la préfecture de Marseille pour dénoncer « l’emploi de la répression contre les syndicalistes en lutte ».
Pour l’heure, les faits précisément reprochés aux quatre syndicalistes placés en garde à vue ne sont pas encore connus. « On leur reprocherait des faits commis au mois de juin 2022 »,
Sollicité, le parquet de Marseille n’a pu répondre dans l’immédiat sur les éventuelles suites judiciaires.

BLEDINA -BRIVE (Corrèze) : Réforme des retraites, la CGT bloque l'usine !
Et ils continuent d'essayer de faire croire que les choses sont pliées avec le "processus parlementaire" !
La CGT a décidé de mener une nouvelle action coup de poing contre la réforme des retraites, ce lundi 13 mars, en bloquant l'accès à l'usine Blédina de Brive (Corrèze) entre 7 heures et 15 h 30.
Depuis 7 heures ce lundi matin 13 mars, une quarantaine d'adhérents de la CGT s'assure qu'aucun camion n'entre ou ne sort de l'usine Blédina de Brive (Corrèze), dans la zone du Teinchurier. Une manière pour le syndicat de marquer sa détermination à amplifier la contestation contre la réforme des retraites par des "actions plus musclées", dixit le secrétaire général de la CGT à Brive.
Un préavis de grève reconductible a été déposé au sein de l'entreprise à compter de ce lundi jusqu'au jeudi 16 mars à 15 heures avec un appel à tous les salariés à faire grève "pour une durée d'une heure à une journée ».
"Quand on voit qu'un ministre se permet de faire un bras d'honneur à l'Assemblée nationale (Eric Dupond-Moretti ), on se dit que, nous aussi, on va en faire un au gouvernement et aux entreprises du CAC 40, poursuit le militant syndical. Visiblement, les mobilisations dans la rue les font sourire, ils n'en tiennent pas compte, alors on va durcir le ton."
Sur place, le syndicat CGT Blédina a été rejoint par des représentants des cheminots, des intérimaires, des métaux ou encore des territoriaux. "On veut montrer à la population qu'on peut encore faire reculer le gouvernement avec des actions dans la durée".
Lors de la manifestation de samedi dernier, beaucoup de personnes nous ont demandé : "quand est-ce que vous bloquez tout Brive ?" On sent qu'il y a de la rage et de la colère, il faut qu'elle soit entendue.

NORD : LES HABITANTS DE CAUDRY SE MOBILISENT CONTRE LA FERMETURE DE L’USINE BUITONI, DEUXIÈME EMPLOYEUR DE LA VILLE !
Quel avenir pour les salariés de l’usine Buitoni de Caudry, dans le Nord ? Ils ne veulent pas se résigner à être les victimes du scandale sanitaire qui a mis un coup d’arrêt aux ventes de pizzas. L’usine est à nouveau fermée depuis plus de dix jours.
Ils se mobilisent pour sauver leurs emplois. À Caudry (Nord), lundi 13 mars, les salariés de Buitoni ont manifesté dans la matinée pour dénoncer la mise à l’arrêt de leur usine par la maison mère, Nestlé, il y a une dizaine de jours. "On veut les faire plier, nous on ne peut pas perdre notre travail", déclare un salarié. Il y a un an, le site était au centre d’un scandale sanitaire. La gamme de pizzas Fraich’Up est suspectée d’être à l’origine de la mort de deux enfants.
Une chute des ventes de 87 % !
Les employés refusent de porter la faute. "Le groupe est responsable, mais les ouvriers en aucun cas. On a toujours fait notre travail du mieux qu’on a pu, on a toujours respecté les protocoles, les règles d’hygiène", soutient une salariée. En un an, les prévisions de vente pour cette pizza ont chuté de 87 %, menaçant l’usine de fermeture. Avec 250 salariés, l’usine est le deuxième employeur de la ville.

ORPEA : La CGT première organisation syndicale !
Du 9 au 14 mars, avait lieu le premier tour des élections CSE du groupe ORPEA concernant 10 CSE régionaux recouvrant plus de 220 établissements et 13.000 salarié-e-s. La CGT et ses militants ont été en pointe dans le combat contre le groupe ORPEA et ses méthodes qui ont été dévoilées au grand jour avec le scandale « les fossoyeurs », le 12 septembre 2022.
Le tribunal de Puteaux avait fait annuler les élections de 2019 suite au dépôt de plainte du syndicat CGT pour fraude électorale. Nous avions mesuré la difficulté de s'opposer à un groupe qui avait mis tous ses moyens pour verrouiller l'expression syndicale (financiers, logistiques et humains). Les conséquences de cette annulation et la position de la CGT dans la négociation ont permis d’aboutir à un accord de dialogue social et électoral de haut niveau, remettant ainsi la démocratie au plus proches des réalités vécues par les salarié-e-s. À ce stade, les salarié-e-s se sont mobilisé-e-s pour exprimer leur soutien à la CGT. Ces élections ont permis d’amorcer un changement important en plaçant la CGT première organisation syndicale à 42,36 % de représentativité syndicale (une fois recalculé en excluant les organisations syndicales non-représentatives, donc en dessous de 10 %). Continuer à développer l'organisation CGT et à trouver les stratégies efficaces pour inverser le rapport de force seront les prochains défis à relever.
Le quorum n’ayant pas été atteint, un deuxième tour est prévu le 23 mars 2023 par vote électronique, un vote massif pour la CGT est nécessaire pour obtenir la majorité d’élu-e-s dans tous les CSE régionaux et donner de réels moyens aux représentants CGT pour défendre au mieux l’intérêt de tous les salarié-e-s.

NANTES : VIOLENCES POLICIÈRES LE 14 MARS À NANTES !
Le matin du 14 mars, un barrage filtrant a été mis en place sur le périphérique au niveau de la Porte de La Chapelle à l’initiative de l’AG interprofessionnelle du 9 mars. Environ 80 syndicalistes, étudiants, lycéens et soutiens se sont mobilisé-e-s dès le petit matin contre la réforme des retraites. L’objectif était double : contribuer au blocage économique du pays contre le passage en force du gouvernement et sensibiliser automobilistes et chauffeurs routiers, dont beaucoup nous ont fait part de leur soutien.
Un peu avant 9h00, le barrage filtrant a été levé et les personnes mobilisées sont parties le long du périphérique pour rejoindre le campus universitaire. La police a suivi le groupe qui rentrait tranquillement le long de l’Erdre, plus de trente minutes après la fin de l’action interprofessionnelle, et a procédé à une nasse inexplicable et dangereuse au bord de l’eau. Plaqués ensuite contre un mur durant une heure, étudiantes, étudiants et jeunes travailleurs ont été soumis à différentes violences et intimidations. Alors qu’ils et elles ne représentaient aucune menace, plusieurs ont subi des coups de matraque, de gazeuse en plein visage, des coups dans les parties génitales, des plaquages au sol, des insultes, des remarques et des violences à caractère sexuel,… L'objectif des forces de répression semblait être de ficher l'ensemble des personnes présentes, photographiées et fouillées, et de les intimider.
La solidarité collective face à la répression du mouvement social s’est traduite par un refus collectif de ces méthodes et l’arrivée de soutiens de différents groupes politiques et organisations syndicales. Nous poursuivrons notre mobilisation contre cette réforme violente et injuste en dépit de toutes ces intimidations.
Un syndicaliste étudiant qui dénonçait la violence de l'intervention policière et refusait de lâcher le drapeau de son syndicat a été violemment interpellé et mis en garde à vue. Les manifestants ont demandé sa libération immédiate !
Soutien de l'Assemblée Générale des personnel-les de l'Université de Nantes :
L'assemblée générale des personnels de Nantes Université, réunie le 15 mars 2023, apporte tout son soutien aux étudiant-es et personnels de l'Université qui ont été nassé-es et violenté-es par les forces de l'ordre le 14 Mars.
Le mardi 14 mars au matin, une action de barrage filtrant a été menée sur le périphérique au niveau de La Porte de La Chapelle.
Les étudiant-es et collègues présent-es ont rapporté des intimidations verbales, des brutalités physiques et des attouchements.
Ces actes sont extrêmement graves.
Les personnel-les mobilisé-es de Nantes Université soutiennent sans réserve les personnes qui ont subi ces agissements.

HAUSSE DES PRIX : CE SONT LES CONSOMMATEUR-RICES QUI PAIENT !
L’inflation alimentaire n’en finit pas de grossir. Et elle augmente plus vite que l’inflation générale : elle a atteint 12,1 % en décembre dernier, 13,2 % en janvier et plus de 14 % en février !
Hausse des prix, hausse des profits !
Pendant ce temps, les profits de grands groupes agro-alimentaires n’en finissent pas de grimper. D’après l’INSEE, l’excédent brut d’exploitation sur la valeur ajoutée pour ces entreprises a atteint + 44,7 % en 2022, soit son plus haut niveau depuis 15 ans.
Les revenus liés à la vente de produits de grande consommation (alimentation et produits de première nécessité) ont augmenté de + 8,6 % en un an alors que les volumes de vente ont baissé de 5 % ! La hausse des prix des produits frais a atteint plus de 30 % sur la même période. Une chose est sûre : les groupes ont tous augmenté leur chiffre d’affaires grâce à la hausse des prix.
Aides privilégiées pour l’industrie agro-alimentaire !
L’annonce, au Salon de l’agriculture, d’un plan d’aide de 500 millions pour l’industrie alimentaire (en plus de France Relance 2030) va bénéficier aux grands groupes et renforcera la concentration. Combien de PME, prises à la gorge par la grande distribution, seront obligées de mettre la clé sous la porte, ou d’accepter d’être rachetées ?
Que fait le gouvernement ?
Au lieu de contraindre les industriels à brider leurs prix, de décider d’un encadrement des prix, il ménage l’industrie agro-alimentaire et la grande distribution, en proposant des lois (EGalim 1, 2 et EGalim 3 en cours, sur proposition de Renaissance). Ces lois protègent les intérêts des industriels au lieu de protéger ceux des consommateur-rices et ne règlent rien en matière de pouvoir d’achat.
Les négociations commerciales vont se traduire par une inflation prévue entre 8 % et 10 % ; le panier anti-inflation est laissé au libre arbitre des enseignes de grande distribution.
Résultat : d’après une étude UFC-Que Choisir, on y retrouve des produits bas de gamme, nutritionnellement mauvais.
Face à toutes ces mesures qui vont à l’encontre du pouvoir d’achat, la CGT réclame l’augmentation des salaires avec un Smic à 2000 euros, un encadrement des prix et la suppression de la TVA, au minimum sur les produits de première nécessité.

ROYAUME-UNI : GRÈVE MASSIVE MERCREDI 15 MARS, JOUR DE LA PRÉSENTATION DU BUDGET PAR LE GOUVERNEMENT !
Il s’agit de l’une des plus importantes journées d’action depuis des mois dans le pays confronté à une forte augmentation des prix de l’alimentation et de l’énergie alors que l’inflation reste au-dessus de 10 %.
Des centaines de milliers de personnes se sont mises en grève au Royaume-Uni mercredi 15 mars afin de réclamer des augmentations de salaire, le jour même où le gouvernement conservateur dévoile son budget annuel.
A Londres, le métro a resté à l’arrêt mercredi, les conducteurs du « Tube » ayant cessé le travail. Les stations sont restées fermées. Les enseignants ont rejoint également l'action et ont poursuivi leur mouvement jeudi. Des dizaines de milliers d’entre eux ont manifesté dans le centre de Londres en milieu de journée. Les médecins hospitaliers, qui ont démarré leur action lundi, ne sont pas retournés en poste et se sont joints au défilé.
Au moment où le ministre des finances Jeremy Hunt a présenté son budget au parlement, des fonctionnaires ont manifesté devant le 10 Downing Street, avec tambours et sifflets. « Qu’est-ce qu’on veut ? 10 % ! Quand est-ce qu’on le veut ? Maintenant ! », ont scandé les manifestants.
« C’est la honte d’avoir un tel niveau de pauvreté dans le service public »
« Nous voyons en ce moment la plus importante vague de grèves au Royaume-Uni depuis des années. « Au Royaume-Uni, nous avons la législation anti-syndicale la plus sévère qui soit, il est très difficile d’organiser une grève.
Des dizaines de milliers de fonctionnaires sont contraints d’aller dans les banques alimentaires alors que d’autres doivent « sauter des repas ». « C’est un véritable scandale », avait critiqué un syndicaliste. « C’est la honte pour le gouvernement d’avoir un tel niveau de pauvreté dans le service public ». « Je vois ces hommes et ces femmes qui ont dédié leur vie au service public (...) qui doivent désormais demander des aides sociales. »
Lors de la présentation de son budget à la mi-journée, Jeremy Hunt a évalué mercredi à 94 milliards de livres (107,7 milliards d’euros) sur deux ans les mesures gouvernementales mises en place pour le pouvoir d’achat. Le gouvernement a notamment annoncé le prolongement pour trois mois du plafonnement des prix de l’énergie pour les ménages, qui aurait dû augmenter au premier avril. Jeremy Hunt a également annoncé une prolongation pour douze mois du gel de la taxe sur le carburant.