N° 902 02/12/2024 ARCELORMITTAL CONFIRME LA FERMETURE DU SITE DE DENAIN : « IL VA Y AVOIR DES LICENCIEMENTS SECS» !
La menace planait, mais l’espoir, aussi mince fut-il, subsistait. Il a été douché lundi 25 novembre en fin de journée, à l’issue d’un conseil économique et social qui s’est tenu à Reims, scellant le sort de 136 salariés. Invoquant un « contexte économique difficile » et une « forte baisse de l’activité » chez ses clients dans l’industrie et l’automobile, ArcelorMittal va fermer ses sites de Reims et Denain, respectivement 112 et 24 employés, soit près d’un quart du total des effectifs d’ArcelorMittal Centres de services en France. « L’arrêt de la production est prévu en juin », a ajouté l’intersyndicale dans un communiqué.
Le mardi 26 novembre, les collègues de Dunkerque ont affrété un bus jusque dans le Hainaut, pour appuyer leurs homologues denaisiens, en grève depuis le 20 novembre. Cette fermeture, « ce n’est pas une surprise. On n’a plus rien à perdre, on va aller soutenir les camarades », insiste Gaëtan Lecocq, secrétaire général CGT d’ArcelorMittal, qui voit là les prémices d’une lente hémorragie.
On est morts !
« On commence par les petits avant de s’attaquer aux plus gros. » Denain et Reims, selon lui, « ce n’est que le début d’une longue liste si on ne fait rien ». Sur le site dunkerquois, « sans le projet de décarbonation (qu’ArcelorMittal a décidé de mettre entre parenthèses), on est morts ».On n’est plus dans la discussion là. Il va y avoir des licenciements secs (...) L’usine nous appartient.
Alors mardi, ils ont « montrer ce (qu’ils savent faire) ». Une « grosse journée d’actions » se profile selon Cédric Brun, de l’Union départementale CGT 59, qui a eu vent de « 40 reclassements » pour les deux sites. « On n’est plus dans la discussion là. Il va y avoir des licenciements secs. Des gens vont se retrouver à France Travail et c’est inacceptable pour un groupe aussi gros. L’usine nous appartient, maintenant. » Il assure que les actions menées mardi « sont très très fortes » et qu’ils feront en sorte « qu’il y ait des surprises ». L’intersyndicale a appelé les salariés des huit sites français d’ArcelorMittal Centres de services à se mobiliser.
Alors qu’une vague de licenciements frappe la France depuis plusieurs mois, laissant souvent les salariés visés dans l’isolement, l’initiative d’élargir la grève à l’ensemble des sites français va dans le bon sens. En effet, comme le rappelait dans notre précédent article David Blaise, délégué syndical central CGT, « il est clair que la solidarité entre tous les travailleurs, peu importe leur secteur ou leur branche, est essentielle. On ne peut pas se permettre de rester isolés chacun de notre côté à mener des luttes séparées. C’est en unissant nos forces qu’on pourra réellement peser. ».
La lutte doit prendre de l'ampleur : L’offensive patronale en cours concerne en réalité l’ensemble des travailleurs du pays. En supprimant des centaines de milliers d’emplois, c’est tous les salaires qui vont être tirés vers le bas. Le monde du travail dans sa globalité a donc intérêt à se mobiliser autour de revendications fortes telles que l’interdiction des licenciements et l’embauche en CDI des salariés avec contrats précaires. De ce point de vue, l’appel de la CGT à une « convergence des mobilisations, avec débrayages et grèves en région pour l’emploi et l’industrie » le 12 décembre est un premier pas. Si cette journée peut constituer un point d’appui pour que différents secteurs se coordonnent, il faudra que la mobilisation dépasse la logique de journées de grèves isolées et sans lendemain si l’on souhaite construire un rapport de force suffisant pour mettre un frein à l’offensive patronale. Pour faire face à une bourgeoisie radicalisée seul un véritable plan de bataille construisant crescendo un mouvement de grève dure à dimension nationale, organisé dans chaque entreprise, pourrait permettre d’imposer l’interdiction des licenciements.
VALEO EMBRAYAGES / AMIENS (SOMME) : ANNONCE DE 97 SUPPRESSIONS DE POSTES !
La direction du sous-traitant automobile Valeo a annoncé mercredi 27 novembre après-midi en CSE la suppression de près de 900 postes partout en France, dont 97 dans l'usine d'Amiens.
C'est un nouveau coup dur pour les salariés de l'automobile dans la Somme. L'équipementier Valeo, spécialiste des aides à la conduite et des systèmes d'hybridation, annonce ce mercredi des réductions d'effectifs dans plusieurs usines en France. Au total, 869 emplois vont être supprimés. L'usine de La Suze-sur-Sarthe va fermer, elle emploie 300 personnes en comptant les intérimaires.
À Amiens, ce sont 97 emplois qui vont être supprimés. Un plan de départ volontaire sera lancé pour 50 opérateurs de production, a expliqué la direction aux syndicats réunis lors d'un comité social et économique mercredo après-midi. Pour la cinquantaine de postes restants, un PSE, plan de sauvegarde de l'emploi, va être mis en place. En clair, un accompagnement de celles et ceux qui subiront un licenciement économique. Soit 47 techniciens et ingénieurs. Les négociations ont commencé vendredi 29 novembre.
Le même jour, un autre sous-traitant automobile, l'entreprise Cottinet basée à Ailly-sur-Noye (Somme), a annoncé avoir supprimé cinq postes en CDI, mais aussi stoppé le recours aux intérimaires. Une vingtaine de contrats sont concernés, ce qui représente environ un quart des effectifs.
Valeo a perçu 76 millions d’argent public en 2023 : 51,5 millions sous forme de CIR, 21,7 millions sous forme de subventions diverses et 2,8 millions de chômage partiel. Sans compter les allègements de cotisations.
FORVIA À MÉRU (OISE) : LA DIRECTION ANNONCE LA SUPPRESSION DE 110 POSTES EN FÉVRIER 2025 !
Conséquence d’un marché de l’automobile en pleine mutation, l’équipementier automobile Forvia (ex-Faurecia) prévoit la suppression de 110 postes à Méru au sein de la recherche et développement du groupe. Une partie des activités serait délocalisée dans des pays à bas coût comme la Chine et l’Inde.
Prévue d’ici à février 2025, cette restructuration touchera techniciens, dessinateurs et testeurs des planches de bord, soit près de 20 % des effectifs de ce département qui emploie 571 salariés. le site dépend en grande partie de l'usine de Stellantis à Poissy, son principal client. Un plan de suppression de 66 postes de salariés de Forvia près de Rennes (Ille-et-Vilaine) a déjà été bouclé. La "négociation sociale" concernant le site de Méru devrait démarrer le 4 décembre prochain.
MAVIC : L’ÉQUIPEMENTIER VÉLO VA FERMER SON USINE HISTORIQUE DANS L’AIN POUR PRODUIRE EN ROUMANIE !
À Saint-Trivier-sur-Moignans (Ain), la marque fabriquait ses jantes en aluminium depuis 1966. Afin de réduire les coûts, elle va transférer la totalité de sa production en Roumanie.
Les temps sont durs pour l’industrie du cycle tricolore après des années fastes post-covid. Mavic, fabricant emblématique de roues de vélos, a ainsi annoncé la fermeture prochaine de son usine historique de Saint-Trivier-sur-Moignans, dans l'Ain. « L’objectif est de fermer au premier semestre 2025 », annonce Alberto Morgando, le directeur général.
Depuis 1966, l’entreprise au logo jaune et noir produisait ici des jantes aluminium haut de gamme, près d’un million à ses plus grandes heures, dans une usine présentée alors comme un centre d’excellence. Cette production est tombée à un peu plus de 5 000 unités. « Les roues aluminium de bon niveau ont perdu des parts de marché face aux roues carbone qui se sont démocratisées et viennent d’Asie ».
Le rachat puis la délocalisation !
Conséquence : la production de Mavic a fondu comme neige au soleil. Le rachat en 2020 par le groupe Bourrelier a offert un sursis à sa centaine de salariés. Mais, aujourd’hui, les dirigeants de Mavic, dont le siège est à Chavanod, près d’Annecy, doivent faire des choix stratégiques pour sauver la marque qui réalise un chiffre d’affaires de 43 millions d’euros.
Outre les 18 emplois de l’usine de l’Ain, 15 postes seront supprimés au siège haut-savoyard. Mavic, qui produisait déjà 50 % de ses jantes alu en Roumanie, a décidé d’y délocaliser l’ensemble de sa production.
MÉDICAMENTS : NOUVEAU PLAN SOCIAL CHEZ BOIRON, LES SALARIÉS PLONGÉS DANS L'INQUIÉTUDE !
Après un premier plan de licenciements lié au déremboursement de l'homéopathie, selon la direction, la reprise de l'activité n'aura été que de courte durée : le laboratoire lyonnais a annoncé un nouveau plan de suppression de 145 postes et la fermeture de plusieurs sites en France. Cette décision marque un nouveau tournant dans la stratégie du laboratoire, qui cherche à diversifier ses activités.
Le ciel continue de s'obscurcir pour les salariés du laboratoire Boiron. Pour Sana Oussid, déléguée syndicale, « nous sortons à peine du précédent PSE (« plan de sauvegarde de l'emploi »), qu'on nous dévoile à nouveau des licenciements en cascade ».
Le laboratoire Boiron vient en effet d'annoncer aux représentants du personnel un plan de suppression de 145 postes à partir du mois de juin 2025, dont 117 sont aujourd'hui pourvus, ainsi que la fermeture de quatre sites de distribution et de sept lignes de préparation aux quatre coins de l'hexagone.
CHU DE CLERMONT-FERRAND : "LA DIRECTION LAISSE POURRIR LA SITUATION", LA COLÈRE MONTE !
Les personnels du CHU de Clermont-Ferrand poursuivent leur mouvement de protestation commencé début octobre, contre la nouvelle organisation des plannings que veut imposer la direction.
Un nouveau rassemblement d’une centaine de soignants a eu lieu, le 26 novembre après-midi, devant les bureaux de la direction générale, à l’entrée du site Gabriel-Montpied. Les personnels grévistes et les représentants de l’intersyndicale CGT-FO-Sud ont ensuite investi le hall de l’école d’infirmières, où se tenait une réunion de F3SSCT sur les cycles de travail. Ils ont interpellé le directeur des ressources humaines, qui les a écoutés et auquel ils ont fait part de leur exaspération, indiquant que "le silence de la direction générale, qui laisse pourrir la situation, risque d’exacerber la colère et d’entraîner des actions atypiques".
Mis devant le fait accompli !
Le personnel mobilisé déplore l’échec de l’entretien qui a eu lieu le 15 novembre avec la direction, et « les allégations fausses contenues dans le communiqué de presse diffusé par celle-ci ; en effet, il est faux que 90 % des personnels ont été associés à l’élaboration des plannings ; c’est plutôt 90 % qui ont été mis devant le fait accompli ; nous espérions que la direction serait à l'écoute du malaise du personnel, mais elle maintient son projet sans tenir compte de nos demandes ".
BEAUVAIS (OISE) : UN MOUVEMENT DE « GRÈVE ILLIMITÉE » DE LA POLICE MUNICIPALE !
Le mouvement de grève a débuté mercredi 27 novembre. Il fait suite aux négociations entre la Ville et les agents sur le nouveau régime indemnitaire.
Le bras de fer est lancé entre la police municipale de Beauvais et la Ville !
C’est le message adressé par la CGT des agents territoriaux du Beauvaisis. « Un préavis de grève a été déposé pour les 27, 28 et 29 novembre, pour les agents de la police municipale, avec une manifestation le mercredi 27 place Jeanne-Hachette ».
Le ton est monté d’un cran. « Après une réunion avec les agents il a été décidé d’une grève illimitée », précise Dominique Lignier-Bécart, secrétaire générale CGT des agents territoriaux.
Des indemnités fixées par les collectivités !
Au cœur du conflit, le nouveau régime indemnitaire des agents, dont une partie est applicable au premier janvier. Dans ce décret daté du 26 juin dernier, les indemnités doivent être fixées par la collectivité. Or, les négociations entre la Ville et les agents n’ont toujours pas abouti. Si la prime de 30 % du salaire fixe satisfait les représentants syndicaux, ce n’est pas le cas pour le complément indemnitaire annuel qui constitue la part variable du salaire. « Beaucoup de communes aux alentours ont accepté de verser le maximum légal (5.000 euros annuels). Le risque c’est de voir nos agents partir dans ces collectivités, car chez nous personne n’atteint le maximum autorisé », regrette Dominique Lignier-Bécart.
D’où le mouvement de grève reconductible qui a débuté mercredi 27 novembre. Du côté de la Ville, on prend les choses avec philosophie. « Ça fait partie des règles du jeu de négocier, c’est le fonctionnement classique d’une collectivité. Nous sommes sereins, car nous avons fait des propositions et le maire souhaite que l’on respecte les agents », glisse-t-on dans l’entourage de Franck Pia. Un optimiste partagé par le maire lui même lors du conseil municipal du lundi 26 novembre. «Les discussions sont en cours mais j’ai demandé à ce que l’indemnité soit sensiblement revalorisée». Sandra Plomion, adjointe en charge de la sécurité, évoque par ailleurs un gain de 1533 euros annuels par agent au dernier stade des négociations.
SATYS À BOUGUENAIS (LOIRE-ATLANTIQUE) : LA LUTTE PAYE !
Après 4 semaines de lutte et de grève, les salarié-es ont décidé de signer le protocole de fin de conflit le mardi 19 novembre.
Cette lutte exemplaire dans la période, s’est effectuée non pas sur un aspect défensif où l’on se bat pour perdre le moins possible, mais bien sur un aspect offensif où l’on gagne de nouveaux droits !!
Ils gagnent :
- Doublement de la prime d’intéressement,
- mise en place d’une prime d’équipe sur toutes les entités du groupe qui démarre à 52€,
- étalement des jours de grève sur 4 mois au lieu de 3,
- ouverture d’une négo au premier trimestre pour remettre à jour la grille des classifications.
Ce mouvement exemplaire, tenu à bout de bras par une cinquantaine de femmes et d’hommes, souvent très jeunes, n’aurait sans doute pas tenu aussi longtemps sans la solidarité de toute la CGT (structures interpros, syndicats, ULS, UD, FD, dons individuels, messages de soutien, partis politiques, présence des camarades de la CGT du 44 et de notre fédération).
C’est avec fierté et dignité qu’ils ont repris le travail mercredi, épuisés mais tellement satisfaits de l’issue du conflit.
C’est en leur nom et au nom de l’USTM CGT 44 que nous vous remercions tous pour vos différents soutiens.
La lutte paye et leurs NAO qui démarrent dans 15 jours, ne vont sûrement pas se passer comme la direction l’espérait, car la vraie victoire dans ce mouvement, c’est l’adhésion, la cohésion, la solidarité et la fraternité qui a pris forme tout au long du conflit.
PETITE ENFANCE : "CE N’EST PLUS POSSIBLE QU’ON NOUS FORCE À MALTRAITER DES BÉBÉS" !
La privatisation c'est la domination de la loi du profit et de la maltraitance !
Lors de la mobilisation du 19 novembre, les professionnel-les de la petite enfance ont lancé un appel à l'aide : "ce n’est plus possible qu’on nous force à maltraiter des bébés". Les coupes budgétaires du projet de budget 2025 vont considérablement dégrader leurs conditions de travail déjà précaires.
La journée de mobilisation du 19 novembre est une première étape très réussie avec plus de 35 rassemblements et manifestations sur tout le territoire. À Paris, une délégation a été reçue au ministère, elle a pu rappeler la priorité d'apporter des solutions immédiates aux personnels de la petite enfance et aux familles.
Des mesures concrètes doivent être prises !
La CGT alerte : ce n'est plus possible que les rapports et les livres dénonçant des scandales s'accumulent et qu'aucune mesure concrète ne soit prise pour endiguer la situation.
Il faut prioritairement sortir l'accueil collectif du privé lucratif et donner les moyens au service public de la petite enfance pour la sécurité des enfants, l'amélioration des conditions de travail et de rémunération des personnels.
Les salarié-es de la petite enfance souffrent aussi de ce système lucratif où la logique de rendement et la pression quotidienne conduisent à une perte de sens généralisée de leur travail.
Depuis 20 ans, le désinvestissement dans les crèches publiques et associatives de la part de l’État et des collectivités a permis une manne financière pour des groupes privés avides qui recherchent le profit à tout prix.
La CGT s’est toujours opposée à la marchandisation du secteur de la petite enfance et n’a eu de cesse d’alerter sur les graves dérives qui allaient en découler.
Dérives allant jusqu’à l’horreur, entrainant le décès d’un bébé dans une micro-crèche de Lyon. Plusieurs rapports démontrent que ces dysfonctionnements sont systémiques et, pourtant, aucune réponse n’est apportée. Pire, le gouvernement s’obstine à vouloir financer du low-cost et met ces dérives sous silence.
Il manque actuellement entre 200 000 et 300 000 places d’accueil dans le pays et 10 000 professionnel-les pour faire fonctionner les structures correctement. Les crèches sont obligées de refuser des inscriptions par manque de personnel. C’est donc 4 enfants sur 10 qui ne peuvent pas être accueilli-es par des professionnel-les et sont donc gardé-es par la famille, dans une très large majorité les mères.
Pour mettre fin à la crise la CGT défend : Le service public de la petite enfance en dehors du secteur marchand avec des acteurs non lucratifs (associatif ou public) ;
* le développement en nombre suffisant de modes d’accueil diversifiés dès la fin du congé maternité, dans le cadre d’un service public de qualité : accueil collectif, familial, au domicile des parents, adapté aux horaires de travail et aux besoins des enfants ;
* le dégagement des financements croisés nécessaires : État, collectivités territoriales, Sécurité sociale (Caf) ;
* la conditionnalité des subventions à des critères éthiques ;
* la réforme de la PSU (prestation de service unique) pour baisser la pression sur le taux de remplissage imposé aux structures ;
* l’abaissement des contributions financières parentales, la CGT revendiquant à terme la gratuité du service public ;
* la revalorisation significative de l’ensemble des salaires de la filière ;
* la prise en compte de la pénibilité, permettant un départ anticipé à la retraite avant 60 ans ;
*la mise en place de filières de formation initiale et continue, dans le cadre de l’Éducation nationale et du service public pour les personnes désirant accéder aux métiers de la petite enfance.
FOIE GRAS / ROUGIÉ : UN COUP DUR POUR LA FILIÈRE AVEC LA FERMETURE DE L’USINE EURALIS À SARLAT !
Le foie gras est l’un des produits stars de la fin de l’année en France. Mais, il connaît une crise sans précédent depuis plusieurs mois en raison d’une baisse de la consommation et d’une épidémie de grippe aviaire. À Sarlat, en Dordogne, la célèbre usine de foie gras a ainsi baissé le rideau.
Un emblème du foie gras est menacé de disparaître, 73 salariés seront alors sur le carreau Parmi eux, Stéphane Ganiou qui a appris la nouvelle à la radio. “C’est notre vie ! Nous avons tous 20, 25, 30 ou 40 ans de boîte. (...) Ce sont des familles entières que l’on fait tomber”, déplore-t-il.
Le coup est dur également pour les clients, habitués de la marque : “Il y a quand même le prestige du Périgord avec le foie gras (...) C’est dommage, encore des gens qui seront mis au chômage”, regrette un client de la marque de foie gras.
Ce sont 73 familles, qui, à la veille des fêtes de fin d’année, se retrouvent projetés dans une totale incertitude et toute une localité, qui, si nous laissons faire, subira les conséquences de ce choix inique.
HAUSSE DES LOYERS POUR 2025 : INACCEPTABLE !
L’INSEE a publié l’indice IRL qui sert de référence aux bailleurs en vue d’ajuster les loyers des locataires : + 3,26 % maximum pour 2025 !
En temps normal, les hausses de loyers permettent aux bailleurs de répercuter une partie de la hausse de l’inflation (augmentation des dépenses de maintenance, d’assurance, etc.) et de dégager un peu de trésorerie pour les grosses réparations et réhabilitations.
Mais nous ne sommes pas en temps normal !
En temps normal, les hausses de loyers permettent aux bailleurs de répercuter une partie de la hausse de l’inflation (augmentation des dépenses de maintenance, d’assurance, etc.) et de dégager un peu de trésorerie pour les grosses réparations et réhabilitations.
Mais nous ne sommes pas en temps normal !
+ 3,26 % pour 2025, c’est trop ! Cette hausse viendra s’ajouter à celles de toutes les autres dépenses contraintes que subissent les locataires (hausse des charges, des produits alimentaires, de l’énergie, etc). Face à cette situation, de plus en plus de locataires vivent sous le seuil de pauvreté, dans la précarité énergétique, se restreignent sur l’alimentation … Dans le même temps, la qualité du service rendu par les bailleurs est bien souvent en deçà des attentes.
La loi Climat et résilience impose aux bailleurs ayant des passoires thermiques (logement ayant un DPE classé F et G) le gel des loyers. Il est scandaleux que les bailleurs sociaux aient trouvé les moyens de ne pas appliquer cette disposition alors que les locataires ont des ressources inférieures que dans le privé.
Au lieu de s’attaquer au pouvoir d’achat des locataires, les bailleurs sociaux feraient mieux de développer les actions pour supprimer la taxe de l’Etat (RLS) qui prive les bailleurs de plus d’un milliard d’euros chaque année.
Trop c’est trop, c’est inacceptable !
+ 3,26 % de hausse des loyers + hausse continuelle des charges + coût des prestations d’accords collectifs + une 3ème ligne pour participer à la rénovation énergétique + une augmentation des loyers pour les plus anciens locataires : trop c'est trop, c'est toujours les populations les plus précaires qui paient la note.
La loi Climat et résilience impose aux bailleurs ayant des passoires thermiques (logement ayant un DPE classé F et G) le gel des loyers. Il est scandaleux que les bailleurs sociaux aient trouvé les moyens de ne pas appliquer cette disposition alors que les locataires ont des ressources inférieures que dans le privé.
Au lieu de s’attaquer au pouvoir d’achat des locataires, les bailleurs sociaux feraient mieux de développer les actions pour supprimer la taxe de l’Etat (RLS) qui prive les bailleurs de plus d’un milliard d’euros chaque année.
Trop c’est trop, c’est inacceptable !
+ 3,26 % de hausse des loyers + hausse continuelle des charges + coût des prestations d’accords collectifs + une 3ème ligne pour participer à la rénovation énergétique + une augmentation des loyers pour les plus anciens locataires : trop c'est trop, c'est toujours les populations les plus précaires qui paient la note.
BEAUVAIS - MÉRU (OISE) : L’ÉTRANGE ANALOGIE ENTRE LES PLANS SOCIAUX DE FORVIA (EX-FAURECIA) ET AGCO (EX-MASSEY-FERGUSSON) !
Signe que décidément rien ne va plus dans le tissu industriel oisien, les deux plans sociaux en cours chez Forvia et Agco présentent d’étranges similarités. Une dizaine de plans sociaux seraient sur la table des services de l’État ou en passe de l’être.
Ces dernières semaines, les plans sociaux et annonces se sont multipliées dans l’Oise : 103 licenciements chez Agco à Beauvais, 110 sur le site de Forvia à Méru, une centaine du côté de l’usine Weylchem-Lamotte à Trosly-Breuil ou encore la baisse des salaires réclamée par la direction de Saverglass à Feuquières…
Pour certaines branches de l’industrie manufacturière de l’Oise, deuxième secteur en nombre de salariés du département, qui emploie 38 312 personnes pour 1 318 établissements, d’après France Travail, le pire pourrait être à venir. Des secteurs les plus touchés, l’automobile est sans conteste celui qui souffre le plus. Selon l’Association des constructeurs européens d’automobiles, la production s’est effondrée à 16 millions de véhicules en Europe.
MONDE
L’ALLEMAGNE SUR LE POINT DE PERDRE 200.000 EMPLOIS À CAUSE DE LA VOITURE ÉLECTRIQUE !
L’industrie automobile allemande, fleuron de l’économie du pays, se trouve à un tournant crucial. La transition vers la mobilité électrique, bien que nécessaire pour répondre aux enjeux environnementaux, soulève de sérieuses inquiétudes quant à son impact sur l’emploi. Une étude récente de la VDA (Verband der Automobilindustrie) met en lumière les défis considérables auxquels le secteur devra faire face dans les années à venir.
Une transformation radicale du paysage de l’emploi !
L’étude de la VDA révèle une réalité alarmante : d’ici 2035, l’Allemagne pourrait perdre près de 200.000 emplois dans le secteur automobile. Cette projection s’explique par la nature même de la production de véhicules électriques, qui nécessite moins de main-d’œuvre que la fabrication de voitures thermiques traditionnelles.
Les métiers les plus touchés par cette évolution seront ceux liés à la mécanique, à l’ingénierie industrielle et à la métallurgie. Ces domaines, piliers historiques de l’industrie automobile allemande, voient leur importance diminuer progressivement face à l’essor des nouvelles technologies.
En revanche, certains secteurs connaissent une croissance significative :
* La recherche et développement.
* L’informatique.
* L’électronique.
* Le développement de logiciels.
Ces domaines deviennent cruciaux dans la conception et la production de véhicules électriques, créant ainsi de nouvelles opportunités d’emploi.
Les défis de la reconversion professionnelle !
Face à ce bouleversement, la formation continue au sein des entreprises apparaît comme un enjeu majeur. Les constructeurs allemands doivent rapidement adapter les compétences de leurs employés pour répondre aux nouvelles exigences du marché.
La capacité à attirer et recruter des travailleurs qualifiés dans les domaines émergents devient également un facteur clé de succès. Sur ce point, l’industrie automobile allemande semble avoir pris la mesure du défi : depuis 2013, les postes dans les ressources humaines ont connu une augmentation de 36%.
Malgré ces efforts, le bilan de l’emploi dans le secteur reste préoccupant. Entre 2019 et 2023, le solde était déjà négatif, et cette tendance risque de s’accélérer dans les années à venir.
Des investissements massifs pour rester dans la course !
Pour faire face à cette transition, l’industrie automobile allemande prévoit des investissements colossaux :
* 280 milliards d’euros dans la recherche et le développement.
* 130 milliards d’euros pour la conversion des usines.
Ces sommes astronomiques témoignent de la détermination du secteur à maintenir sa position de leader mondial. Néanmoins, elles ne suffiront pas à éviter totalement les pertes d’emplois.
La compétitivité de l’industrie allemande est également mise à mal par des coûts énergétiques élevés. Les prix de l’électricité pour les entreprises allemandes sont jusqu’à trois fois supérieurs à ceux de leurs concurrents américains ou chinois.
L’appel à un soutien politique et financier !
Face à ces défis, la VDA réclame un soutien accru des pouvoirs publics. L’association estime que le cadre politique et les subventions joueront un rôle déterminant dans le maintien des investissements et des emplois en Allemagne.
Parmi les mesures réclamées, on trouve :
* Des prix de l’énergie plus compétitifs.
*Une réduction de la bureaucratie.
*Des procédures administratives simplifiées et accélérées.
*Un système fiscal plus avantageux.
* La multiplication des accords de libre-échange.
Les premiers signes d’une crise imminente !
Les difficultés annoncées commencent déjà à se matérialiser. Le groupe Volkswagen, géant de l’industrie automobile allemande, fait face à des défis majeurs :
* La fermeture de l’usine Audi à Bruxelles.
*La menace pesant sur plusieurs sites de production en Allemagne.
*La perspective de 30 000 suppressions d’emplois dans les années à venir.
*L’abandon de plusieurs projets en développement.
Pour tenter de limiter l’impact financier, Volkswagen a annoncé des mesures drastiques :
*Une réduction des salaires de 10%.
*Un gel des salaires pour 2025 et 2026.
* Un objectif d’économies de 4 milliards d’euros.
D’autres constructeurs, comme Mercedes, rencontrent également des difficultés. Malgré le développement d’une gamme étendue de véhicules électriques, les ventes peinent à décoller, comme en témoigne la baisse enregistrée au troisième trimestre 2024.
La transition vers la mobilité électrique représente un défi sans précédent pour l’industrie automobile allemande. Si elle offre des opportunités en termes d’innovation et de nouveaux métiers, elle menace également de bouleverser profondément le marché de l’emploi. L’avenir du secteur dépendra de la capacité des entreprises à s’adapter rapidement, mais aussi du soutien que les pouvoirs publics seront prêts à apporter pour faciliter cette transition. L’enjeu est de taille : préserver la compétitivité d’une industrie emblématique tout en répondant aux impératifs environnementaux de notre époque.
BOSCH : LE PLUS IMPORTANT FOURNISSEUR DE PIÈCES AUTOMOBILES AU MONDE PRÉVOIT DE SUPPRIMER 5.500 EMPLOIS !
C’est un nouveau coup dur pour l’industrie de l’automobile. L’équipementier automobile allemand Robert Bosch a annoncé vendredi 22 novembre qu’il allait supprimer plusieurs milliers d’emplois. Un énième plan de licenciement qui illustre à nouveau les difficultés rencontrées par le secteur automobile allemand.
Des suppressions prévues principalement en Allemagne !
Bosch, le plus important fournisseur de pièces automobiles du monde prévoit de supprimer 5 500 emplois, principalement en Allemagne. "La production mondiale de véhicules va stagner cette année à environ 93 millions d’unités, voire même légèrement reculer par rapport à l’année précédente", a déclaré le groupe allemand qui ne cache pas rencontrer de lourdes difficultés ces derniers mois, alors que l’industrie automobile souffre de la baisse de la demande et d’un retard dans la transition vers l’électrique, le tout face à la forte concurrence des fabricants chinois.
Le marché de l’automobile est durement frappé par la crise, particulièrement en Europe et surtout en Allemagne. Alors que Volkswagen a annoncé la suppression de plusieurs milliers d’emplois, le groupe Mercedes Benz a annoncé jeudi 21 novembre son ambition d’économiser plusieurs milliards d’euros par an, sans préciser comment il comptait s’y prendre !
THYSSEN KRUPP : LE SIDÉRURGISTE ALLEMAND VA SUPPRIMER 11.000 POSTES !
La branche acier du conglomérat allemand ThyssenKrupp a annoncé, lundi 25 novembre, une réduction de 11.000 emplois d’ici à 2030 et des économies salariales, illustrant les difficultés auxquelles sont confrontés les sidérurgistes européens en raison de la concurrence chinoise.
Quelque 5.000 emplois dans la production et les services administratifs seront supprimés tandis que 6.000 seront externalisés, c’est-à-dire plus de 11 % des effectifs totaux, a annoncé le premier sidérurgiste allemand dans un communiqué. ThyssenKrupp Steel, qui accumule les pertes depuis plusieurs années, veut également réduire les coûts salariaux de 10 % en moyenne « dans les prochaines années ». Ces mesures sont « nécessaires pour améliorer la productivité et l’efficacité opérationnelle de ThyssenKrupp Steel, et pour atteindre un niveau de coûts compétitif », précise le groupe.
Ce projet est une « catastrophe pour les salariés et l’industrie de Rhénanie-du-Nord-Westphalie », berceau du groupe dans l’ouest de l’Allemagne, s’est indigné le syndicat IG Metall.
Selon le plan présenté lundi, les capacités de production d’acier seront ramenées entre 8,7 et 9 millions de tonnes, contre 11,5 millions aujourd’hui.
En outre, le site de Kreuztal-Eichen (ouest de l’Allemagne), qui emploie 1.000 personnes, selon la presse locale, sera fermé. En parallèle, le groupe entend toujours se séparer progressivement de ThyssenKrupp Steel, un processus accéléré en mai avec l’acquisition de 20 % des parts par Daniel Kretinsky, avec sa holding EPCG. Des discussions sont en cours sur une participation supplémentaire de 30 % pour EPCG, avec l’objectif de créer une société commune détenue à parts égales.
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