Gantry 5

 

France.
Luttes. Professions libérales (avocats, secteur médical privé, pilotes, personnel navigant), professions qui ont leurs propres régimes de retraites et qui ne veulent pas les voir disparaitre à l’occasion de la « réforme ». Ils ont manifesté le 16. Ils défendent leurs régimes de retraites particuliers, excédentaire de 25 Mds. Ils refusent aussi l’augmentation des cotisations et la baisse des pensions prévues par la « réforme ».
Fonctionnaires. Forte grève de 24h pour ceux des impôts qui refusent les suppressions d’emplois annoncées et les fermetures de centres des impôts.
EDF. Grève le 19 contre les projets de privatisation de la partie la plus rentable du groupe. La direction reconnait 33% de grévistes, 45% selon la CGT. La baisse de la production a été de 9% sans coupures. Un mouvement à nouveau largement passé sous silence par les médias.
Transport. Transdev. (Rouen) Appel CGT à des débrayages de 55 minutes par jour entre le 24 septembre et le 31 décembre. Ce sont les conditions de travail qui sont en cause.
Lorient. Appel CGT dans les transports publics pour une grève les 23 et 24 septembre.
Pour rappel grèves et manifestations contre la « réforme » des retraites le 24 pour la CGT. FO manifeste le samedi 21.
Impôts. Fort battage gouvernemental et médiatique sur une baisse annoncée des impôts de 9,3 Mds pour 2020 en additionnant baisse sur le revenu et impôts locaux, d’autres baisses telle l’exonération des heures supplémentaires pour 3Mds. N’ayant pas ces sommes en caisse, elles sont financées par la dette qui atteint pratiquement 100% du PIB. Cette fausse hausse du pouvoir d’achat permet au patronat de refuser les hausses de salaires et ainsi d’augmenter ses profits. Une nouvelle forme de cadeaux. Ces baisses qui ne touchent que 50% des ménages se traduisent par les suppressions de postes de fonctionnaires, la baisse des prestations sociales, des difficultés accrues pour la protection sociale.
En 2020 les taxes sur le tabac augmentent pour 500 millions sur l’année.
Industrie. La balance entre les fermetures et les ouvertures d’usines pour les sept premiers mois de l’année est de nouveau défavorable : 76 fermetures, 58 ouvertures. Les fermetures annoncées, les mises en liquidation risquent d’alourdir ce bilan. Pour le patronat ce sont les lourdeurs administratives ou réglementaires, les impôts dit d’entreprises qui en seraient la cause. Le gouvernement, toujours soucieux de satisfaire aux exigences patronales va examiner comment lui donner satisfaction. Ce qui n’empêchera pas les délocalisations vers les pays à bas coûts.
Les annonces de fermetures tel La Chapelle Darblay après -entre- autre- de Arjowiggin, de Whirpool, la délocalisation de 350.000 véhicules annoncée par Renault et Peugeot, la fin programmée du diesel, celle de Michelin concernant quatre sites de fabrication vont, sans aucun doute, accentuer cette tendance. Le cas de Michelin est à surveiller de près. En effet la revue de l’activité des sites a été effectuée en concertation avec tous les syndicats- sauf la CGT- avec une clause de confidentialité qui ont ainsi apporté leur caution aux futures fermetures de sites et à l’aggravation des conditions de travail. Le cas de la Roche/ Yon ou ces mêmes syndicats ont accepté l’augmentation du temps de travail contre une promesse d’investissement qui n’a été tenue que partiellement par la direction en est l’exemple.
Banque. Devant la baisse des taux d’intérêts qui diminue leurs profits, une première banque française -Lombard -Odier vient de décider de taxer les dépôts au- delà de 1 million. D’autres s’apprêtent à faire de même. A quand la taxation généralisée de tous les dépôts ?
Société Générale. Annonce 530 suppressions d’emplois d’ici à 2023.
Optique. Essilor Luxottica (groupe franco-italien verres et montures) numéro un dans ce domaine annonce son intention de prendre le contrôle du distributeur Général d’optique et de Grand Optical en France appartenant au hollandais Grand Vision soit 900 magasins et 10% du marché. Essilor Luxottica est largement implanté à l’international mais peu présent dans la distribution en France et en Europe. Cet achat doit lui permettre de combler ce vide. L’ensemble des opticiens, indépendants ou groupe tel Afflelou s’inquiètent de cette arrivée d’un nouveau concurrent maitrisant toute la chaine de la fabrication à la distribution. Depuis trois ans il disparait 200 opticiens par an. Ce marché juteux en raison du vieillissement de la population, donc d’un besoin accru de lunettes, attire toutes les convoitises y compris la grande distribution qui se lance dans cette activité.
Universités. L’inspection des finances de l’éducation vient de réaliser, à la demande du ministère, une étude sur la gestion des universités et de ses personnels. Elle trouve qu’elles disposent de marges de manœuvre inexploitées pour piloter leur masse salariale. En clair il y a trop de personnel enseignant ou technique et de préconiser le non- remplacement poste pour poste des départs en retraite. Dans la droite ligne de la politique du pouvoir.
Syndicalisation. Le défenseur des droits, J. Toubon, dans un rapport vient de faire une découverte : c’est la peur des représailles qui est la cause du faible taux de syndicalisation. Cette réalité est connue depuis longtemps, aggravée par les campagnes antisyndicales menées systématiquement par le patronat et le pouvoir. J. Toubon qui ignore la lutte de classes se félicite d’avoir envoyé un guide aux « entreprises pour « un recrutement sans discrimination». Sans commentaire.
Monde.
USA. Les 49.000 salariés de Général Motors sont en grève pour les salaires et une meilleure protection sociale assurée par l’entreprise.
Ecosse. Les salariés du fabricant de whisky Diageo sont en grève entre le 17 et le 27 septembre. Motif : l’augmentation de 30% du salaire du patron alors que le personnel se voit proposer 2,8%.
Bourses. La bourse de Londres soutenue par le gouvernement refuse la proposition d’achat faite par celle de Hong Kong.
Chine. Confirmation du ralentissement économique en août après celui de juillet. Il est dû pour une part à la guerre commerciale déclenchée par les USA mais aussi à la faiblesse de la consommation intérieure. La gestion capitaliste de l’économie chinoise en est la cause. La couche de la population qui s’est enrichie avec cette gestion n’est pas suffisante pour tirer l’économie face aux bas salaires (même si des luttes ont conduit à une augmentation de ceux-ci) à l’absence de protection sociale digne de ce nom, aux frais de scolarité, à la hausse des loyers qui amputent le pouvoir d’achat de la grande masse de la population. Les dirigeants chinois n’ont pas l’intention de modifier cet état de chose. Le premier ministre vient de déclarer « qu’il ne serait pas quelqu’un qui se prépare à appuyer sur le bouton de la croissance ». Autre signe du malaise. Les capitalistes chinois procèdent à des ventes d’actifs qu’ils détiennent à l’étranger pour 40 Mds de $ contre 28 en 2017 tandis que les investissements à l’étranger reculent à 35Mds.
BCE. Le torchon brule à la tête de la banque. Lors de la dernière réunion du CA deux lignes se sont opposées. Celle de son président M. Draghi qui veut continuer à inonder les banques de crédit pour « relancer l’économie », et porter l’inflation à 2% par an et ceux partisans d’une stricte orthodoxie budgétaire menée par les représentants de l’Allemagne et de la Hollande qui ont fait part publiquement de leurs critiques. A suivre à un mois de la prise de fonction de la nouvelle présidente de la banque. (Lagarde)
Situation identique à la Réserve Fédérale US (la banque centrale) ou ces deux mêmes oppositions se font jour. Pour l’instant la Réserve continue à injecter massivement dans le système bancaire. 128 Mds de $ en deux jours cette semaine et abaisse une nouvelle fois son taux de 0,25% après une baisse en juillet du même ordre.

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