N° 880 01/07/2024 Le parti RN arrive en tête du premier tour des élections législatives anticipées avec 29,25% des voix, avec ses alliés du LR d’Éric Ciotti le score atteint 33,13%. Dès le premier tour, 37 députés RN ont été élus. Le Nouveau Front Populaire arrive en deuxième position avec 27,99% des suffrages et 32 députés élus. Ensemble (majorité présidentielle) se classe en 3ème position avec 20,04% des voix, 2 députés élus. Les Républicains arrivent en quatrième position avec 6,57% des votes et 1 député élu. C’est une claque adressée au pouvoir lors de ces élections et une accélération de la crise politique qui secoue notre pays. La politique de Macron a permis d'enrichir de puissants groupes capitalistes et l’intégration du capitalisme français dans la mondialisation et cela au prix de la destruction de conquêtes sociales et démocratiques acquises par la lutte des travailleurs, du peuple.
Il s'agit pour les capitalistes d'approfondir et d'accélérer les attaques contre les droits des travailleurs.
Les monopoles ont un besoin impérieux dans la lutte acharnée qu'ils se mènent d'aller plus loin dans la destruction des conquêtes des travailleurs. Macron s'est attaché à les satisfaire, dévalorisé, impopulaire il n'a plus les forces politiques de continuer et d'accélérer. C'est pourquoi la classe capitaliste et son homme de main Macron donnent les clés de Matignon à Bardella pour, avec lui, mieux exercer la violence de classe contre les travailleurs et continuer la politique dictée par le capital.
C’est une situation difficile qui s'annonce pour les salariés avec une conjoncture internationale explosive marquée par des affrontements de plus en plus violents au sein du système impérialiste. Tous les représentants à l’Assemblée Nationale, du RN au "Nouveau Front Populaire" en passant par l’axe "républicain", sont sous le diktat politique et économique des détenteurs du capital. Chacun à sa manière assure la défense des intérêts des multinationales.
Le pôle d’extrême-droite rétropédale sur ses mesures « sociales » tout en gardant son fonds de commerce de surenchère sur l’immigration, le sécuritaire. Le Pen et Bardella sont d’accord pour accélérer la casse sociale et satisfaire les appétits du grand patronat.
La gauche réformiste n'envisage pas le moins du monde de s'attaquer à la racine du mal, c'est à dire, l'exploitation capitaliste. Le pôle du "Nouveau Front Populaire" donne des gages de « responsabilité » vis-à-vis des institutions et du patronat. Cette politique ne peut que s’aggraver après le 7 juillet et souligne l’urgence de construire une riposte politique, un appel à organiser la résistance populaire et la lutte anticapitaliste sans compromis.
Le patronat a donné sa feuille de route à la future Assemblée nationale.
"Nous sommes là pour apprécier la solidité, la transparence et la cohérence des programmes et pour les confronter à nos priorités" dit Patrick Martin, président du Medef rappelant les besoins de l’entreprise : "compétitivité, de lisibilité et de stabilité".
Pas d’inquiétude pour le capital : les Bourses européennes sont en hausse lundi après le premier tour des élections. Le CAC40 prenait 1,6 % en fin de matinée lundi après avoir bondi de 2,8 % dans les premiers échanges. La monnaie unique européenne gagnait 0,33 % face au billet vert. Les banques françaises rebondissaient nettement : Société générale prenait 5,06 %, Crédit Agricole 4,12 % et BNP Paribas 3,85 %.
L’exploitation des travailleurs persistera tant qu’existera le capitalisme.
"L’issue (des élections) montre la faillite des politiques menées depuis des dizaines d’années et l’incurie de ceux et les ont incarnées ". Résume le quotidien belge « Le Soir ».
Cette dégradation de la situation des travailleurs se développe en lien avec l’accentuation des difficultés et des contradictions internes qui affectent le système capitaliste mondial. L’impérialisme se heurte à des obstacles multiples dans le processus qui vise l’accumulation du capital et l’obtention du profit basé sur la plus-value. La rivalité entre groupes monopolistiques et la concurrence entre puissances impérialistes va encore s’accélérer.
Rien ne changera à l’Assemblée nationale même si des modifications sont observées dans sa composition. Les tractations et manœuvres permettront au grand capital monopoliste de continuer à dicter ses règles, il n’a rien à craindre. Les uns et les autres ont déjà longuement gouverné, ils mèneront la même politique, celle dictée par le patronat et les multinationales dans le but de poursuivre et accentuer les réformes capitalistes.
C'est donc à la lutte qu'il faut appeler et l'organiser, sinon rien ne bougera dans le bon sens.
La lutte des classes pour freiner et stopper le capital est le seul outil dont disposent les travailleurs pour y parvenir. La lutte doit devenir l’objectif urgent et essentiel de tous les travailleurs pour satisfaire les revendications, augmenter les salaires, les pensions et allocations sociales, empêcher la destruction des services publics, faire reculer les mesures antisociales et les privatisations…
Le bulletin de vote du Parti Révolutionnaire Communistes du 30 juin exprimait clairement le choix de l’ouverture d’une perspective pour abolir le système capitaliste et lui ôter tout pouvoir économique et politique afin de confier au peuple la gestion de la société pour le progrès social et humain.
Le bulletin de vote ci-dessous pour le 7 juillet est un appel à organiser la résistance populaire et la lutte anticapitaliste sans compromis, à lutter pour prendre le pouvoir aux multinationales capitalistes.
Construire une réponse populaire ouvrant par les luttes sociales et politiques une voie vers un changement nécessaire de société.
La seule perspective du combat de classe c’est un Parti Révolutionnaire Communistes renforcé, un parti de l’avant-garde des travailleurs afin de rassembler, de lutter et de renforcer le courant de lutte des classes au plan syndical et politique.
La lutte politique pour débarrasser la société du capitalisme est indispensable pour que le peuple prenne le pouvoir politique en vue de diriger dans le sens des intérêts des travailleurs, de la nation et de la paix.
Vous avez votre place avec nous pour mener ce combat.