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714-04/05/2021 La filière automobile est un élément important de toute politique de transports. Elle regroupe pour la France les constructeurs et les équipementiers spécialisés dans la fabrication des composants automobiles.

La filière automobile en France c'est : 4000 entreprises industrielles, 400 000 salariés, 2,2 millions de véhicules produits en 2019, 155 milliards d'euros de chiffre d’affaire, un volume d'exportation de 51 milliards d'euros et un parc automobile de 40 millions de véhicules.
Soit-disant fragilisée par la crise sanitaire, la filière automobile subit aussi l'évolution vers l'électrification des véhicules, évolution qui s’accélère portée par la perspective de super-profits largement financés par les États au nom de la transition écologique.
Les restructurations et les délocalisations en cours, mises en œuvre par les multi-nationales capitalistes que ce soit en France, au niveau de l'Union Européenne et mondiale font payer aux salariés de l'automobile leurs recherches de profits maximum.
En France, 100 000 emplois sont menacés chez les constructeurs et les sous-traitants, soit ¼ des emplois directs et indirects du secteur automobile. Le gouvernement fait semblant de vouloir arrêter l'hémorragie prévue en dissertant sur la « relocalisation » de la production de la filière automobile !!!
Depuis des décennies, les différents gouvernements à la solde du capital, de la droite à la social -démocratie ont déjà et largement « délocalisé » dans les pays « à moindre coût salarial », en prétextant vouloir sauver l'industrie automobile, en réalité pour accroître les profits et s’ouvrir de nouveaux marchés.
Tout cela vient de loin ! Les tenants du capital ont commencé par brader la sidérurgie, comme à Longwy avec le ministre de l'époque Chérèque - sous le gouvernement Mitterrand - bien connu comme syndicaliste réformiste adepte de la collaboration de classe. La casse de la sidérurgie française s'est faite au profit des monopoles de l'acier comme Gupta, groupe indien, et en continuant à faire venir l'acier fabriqué hors de France.
Après la destruction de la sidérurgie le capital s'est attaqué au secteur de la fonderie qui représente actuellement 355 entreprises et 30 000 salariés. Les salariés n’ont pas l’intention de se faire berner par des discours lénifiants sur la reconversion des entreprises, et de nombreuses luttes, que nous soutenons sont actuellement en cours dans le secteur fonderie : Fonderie du Poitou, APERAM à Guignon, SAM dans l'Aveyron, FerraPem en Savoie et en Isère et de nombreuses autres fonderies luttent pour la défense de l'emploi.
Les délocalisateurs d'hier et d'aujourd'hui annoncent un plan d'action de 50 millions d'euros « en faveur » de la filière fonderie automobile, ce plan de « sauvegarde » permettrait selon eux « d'accompagner la reconversion » des salariés. Renault et Stellantis (ex PSA) prévoient un apport de 20 millions d'euros également (une petite part sur les subventions publiques de centaines de millions d'euros octroyées par le gouvernement Macron).
Malgré de beaux discours sur le produire français, les délocalisations et les restructurations du capital se sont encore accentuées dans les années 2000, avec pour démarrer PSA qui a ouvert une usine à Trnava en Slovénie, ainsi qu'en République Tchèque avec Toyota, Renault fabriquant déjà en Turquie et en Hongrie : au bilan 12 usines fermées à l'ouest et 11 ouvertes dans les pays de l'est.
Actuellement avec l'électrique, on voit déjà que la Dacia Spring est réimportée de Chine et la Peugeot e-208 est produite en Slovaquie. On assiste également à une autre vague de délocalisations de l'Europe vers la Chine.
La filière automobile comprend également la fabrication des composants électroniques, la plasturgie, la sellerie pour les sièges, les pneumatiques (suppressions de milliers d'emplois, comme chez Continental, Good Year, Michelin, Bridgestone, etc..)
Les équipementiers automobiles comme Valeo ne sont pas en reste, avec ses 115 000 salariés dans le monde, 150 usines dans 33 pays, dont 34 sites en Chine !!! Tout en sachant que le nombre de salariés en France est de 14 000.
Les multinationales de l’automobile ont a bénéficié des « 1ères mesures d'urgences » du gouvernement :
295 millions d'euros de prêts garantis par l'état.
Renault seul s'est vu octroyé 5 milliards d'euros de PGE (prêt garanti par l’Etat)
1475 sites industriels de l'automobile ont demandé la prise en charge du chômage partiel pour 248 000 salariés, ce qui représente un soutien de plusieurs centaines de millions d'euros.
La concurrence entre les multi-nationales est de plus en plus acharnée, afin de conquérir les marchés dans le monde entier, pour accroître toujours plus les profits. La France à l'origine berceau de l'automobile au 19ème siècle, n'est plus actuellement que le 13ème pays producteur du secteur automobile.
La restructuration de la filière automobile, que ce soit en France, dans l'Union Européenne où au niveau mondial n'est qu'un des moyens des multi-nationales pour toujours augmenter leurs taux de profits, et cela sur le dos de toutes les couches de salariés du secteur de l'automobile.
Il devient primordial, d’organiser à tous les niveaux la convergence des luttes des salariés. contre la casse de la filière automobile, pour la défense de l’emploi, des salaires, des intérêts des populations.
Comme notre Parti Révolutionnaire Communistes le revendique, il est tout aussi primordial de mener la lutte politique contre le capitalisme, son pouvoir, pour un changement profond de société qui doit se traduire par la propriété sociale des moyens de productions et d'échanges ; le secteur automobile en fait partie.

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