Gantry 5

 

Sans parler de l'impact du coronavirus, la baisse de la production automobile était de 1% en 2018, puis 6 % en 2019. Cette production devait encore baisser en 2020 de 2 à 3 %.
Laurent Petizon, directeur général France d’Alix Partner (cabinet de Conseil américain aux entreprises) déclarait, l’an dernier : l'année 2019 n'est que « l'apéritif de la crise qui commence ».

L’étude publiée montrait que la conversion à marche forcée vers les motorisations électriques réduit les besoins en pièces des véhicules et va accélérer les restructurations en cours. Depuis trois ans, 16 usines ont fermé dans le monde et 120 000 emplois ont été supprimés. « D'ici cinq à six ans, entre 40 et 60 usines seront soit fermées soit transformées pour l'électrique », au prix de nouvelles baisses des effectifs soulignait ce rapport. Dans une autre étude publiée en pleine pandémie en mars, il annonçait la "couleur" : les groupes automobiles devraient multiplier les "mesures drastiques" à court terme, en coupant "toutes les dépenses non-indispensables à la survie" pour tenter de limiter l’impact de la crise du coronavirus.
"L’impact sur la liquidité pourrait frapper fortement les nombreux fournisseurs qui affichaient déjà des flux de trésorerie négatifs en raison d’investissements élevés, et menacer rapidement leur existence", insistent les auteurs de l’étude.
Le capital "profite" donc du coronavirus pour en faire un accélérateur de transformation de l’industrie de l’automobile qui n’était plus assez rentable pour lui.

Les principaux constructeurs mondiaux avaient annoncé leur restructuration avant la crise sanitaire:
*La directrice générale de Renault, Clotilde Delbos, avait annoncé le 14 février la préparation d’un plan d’économie de 2 milliards d’euros après une perte nette en 2019, l’alliance Renault-Nissan se préparait à fermer des sites à travers l’Europe et le monde
*Nissan avait déjà annoncé en 2019 son intention de supprimer 12.500 emplois à travers le monde face à des surcapacités de production, compte désormais supprimer 20.000 emplois, 15 pour cent de ses effectifs totaux. Les sites espagnols seraient en particulier menacés, Les salariés sur le site de Montcada sont en grève depuis le 4 mai.
*lourdes pertes pour Fiat-Chrysler, futur marié de PSA
Le constructeur automobile a enregistré une perte nette de 1,7 milliard d'euros au premier trimestre et un recul de son chiffre d'affaires de 16 %. Le résultat net du groupe avait déjà chuté de 19% l’an dernier. Le constructeur a négocié une facilité de crédit de 3,5 milliards d'euros en avril, qui s'ajoutent aux 18,6 milliards d'euros disponibles à fin mars et a indiqué travailler à de nouvelles pistes pour consolider ses finances. (en d’autre terme licenciements).
Fiat Chrysler demande un soutien de 6,3 milliards d'euros. Ce prêt bancaire garanti par l'Etat italien serait la plus grande aide accordée en Europe à l'automobile, devant les cinq milliards demandés par Renault.
Le constructeur italien doit verser 5,5 milliards d'euros à ses actionnaires avant l'opération de fusion avec PSA !
*Ford a publié fin avril une perte nette de 2 milliards de dollars au premier trimestre, une baisse du chiffre d'affaires de 15 % et une baisse du nombre de véhicules vendus de 21 %. En 2019, les restructurations annoncées chez Ford : 12 000 suppressions d'emplois et la fermeture de six usines d'ici à fin 2020 (dont celle de Bordeaux).
*Le leader américain General Motors, n’a pas publié ses résultats. Les représentants de l'industrie automobile ont demandé un soutien de l'Etat américain pour relancer la demande des consommateurs américains.
Alors que la conjoncture mondiale cumulait les revers, les dividendes versés aux actionnaires au deuxième trimestre 2019 affichait un nouveau record. Ils ont atteint la somme folle de 514 milliards de dollars. De son côté, la France a contribué à tirer les dividendes vers le haut, la rétribution des actionnaires en France a augmenté de 5,3%. Avec 51 milliards de dollars de dividendes, enregistrant "un nouveau record historique".
A titre de comparaison, l'économie allemande a versé 38,5 milliards de dividendes sur cette période, en baisse de 11%.
Pour l'année 2019 dans le monde, un montant record de 1.430 milliards de dollars de dividendes a été versé, soit une hausse annuelle de 4,2 %. distribuée aux actionnaires.

La richesse créée est volée aux salariés.
Entre chute des ventes et investissements en hausse pour électrifier leurs gammes et leur profit, les principaux constructeurs automobiles mondiaux se restructurent, les États vont les financer pour le passage à la voiture électrique et la crise économique internationale qui émergeait avant la pandémie, aucune garantie sur la protection de l’emploi ou sur l’activité des sites n’est envisagée.
En France, l’Etat va apporter 8 milliards d’aide, de prêt à la filière automobile dont 5 milliards à Renault. Renault et PSA préparent leurs restructurations, de sites sont menacés de fermeture avec des milliers d’emplois supprimés, de salariés jetés au chômage . Le gouvernement approuve, les crédits publics annoncés par Macron vont détruire des dizaines de milliers d’emplois voilà le résultat du système capitaliste.
Macron est au pouvoir pour accélérer la mise en œuvre de la politique du capital et aujourd’hui il doit aller plus loin et plus vite dans la course au profit dans tous les domaines : la santé, l’automobile, le commerce de distribution…

Face à cela, une seule réponse : la lutte
La lutte, partout pour faire reculer cette offensive du capital avec Macron contre les travailleurs et cette nouvelle casse de l’industrie française.
Notre parti soutien les travailleurs en lutte, il appelle au développement des luttes.
Contre la politique de régression sociale du MEDEF et du pouvoir, il faut aller beaucoup plus loin et beaucoup plus fort.
Il faut développer l’action, tous ensemble, salariés, chômeurs, étudiants, retraités.
La lutte unie, tous ensemble, de plus en plus fort est la seule voie pour les faire reculer.
Il faut en même temps menée la lutte politique. Pour changer de politique, il faut arracher aux capitalistes les moyens économiques, financiers, prendre le pouvoir politique. La propriété des moyens de production et d’échange doit revenir au peuple et être gérée pour la satisfaction des besoins sociaux.
Notre parti appelle à développer la lutte contre le capitalisme jusqu’à l’abattre, pour construire une société socialiste au service du peuple.

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