Mardi a eu lieu une grande journée de grève à l’appel de l’Inter-Urgences et des syndicats CGT, FO, SUD dans le cadre du mouvement qui mobilise plus d’une centaine de services d’urgence pour réclamer une revalorisation salariale de 300€ pour les personnels des Urgences ainsi que l’embauche de 10 000 soignants supplémentaires.
Les personnels des urgences en grève s’étaient donné rendez-vous à Bercy pour une manifestation allant devant le Ministère de la Santé.
Des grévistes de toute la France étaient présents à Paris.
Une manifestation autour du mot d’ordre « On n’est pas des robot-soignants ». Une mobilisation combative, le mouvement dure depuis plus de 3 mois.
Des manifestations avaient également lieu dans toute la France. A Caen une soixantaine de grévistes du CHU ont dénoncé leurs conditions de travail et le manque d’effectifs. A Perpignan, en grève depuis la semaine dernière, 150 personnes était devant la Préfecture, pour demander des moyens supplémentaires. A Saint-Étienne, devant l’Hôtel de Ville les grévistes ont mis en scène la mort des services d’urgence, « asphyxiés par le manque de moyens et de personnels ». Des grèves, manifestations ou actions ont eu lieu partout. Une journée marquée par l’ampleur de la mobilisation des services d’Urgences dans tout le pays. Toujours plus de patients pour des places de plus en plus rares. L'engorgement des urgences a atteint un nouveau record, avec 21,4 millions de passages en 2017, soit une hausse de 2,1 % par rapport à 2016. Dans le même temps, le nombre de lits d'hospitalisation pour les séjours complets est passé en dessous de 400.000. En vingt ans, 100.000 lits d'hospitalisation ont été supprimés. Alors que la rencontre entre une délégation et le Ministère de la Santé ne semble avoir donné aucun résultat.
Le mouvement devrait se poursuivre pendant tout l’été. Il a le soutien de notre Parti.
