Gantry 5

 

La mobilisation grandit, les appels à la lutte pour la journée interprofessionnelle de grèves et de manifestations du 5 décembre se multiplient dans de nombreuses professions.
Le 5 décembre concentre le mécontentement, retraites, santé, assurance chômage, emplois, salaires, jeunesse mais n’oublions pas que dans de nombreux secteurs les luttes existent déjà et pour certaines d’entre elles depuis longtemps.

Macron et ses équipes tentent de désamorcer le mouvement social en construction. À la question d’un journaliste sur la situation sociale et le mécontentement, la Ministre du travail Pénicaud répond : « nous ne craignons pas le 5 décembre… » Et elle ajoute dans la même phrase «… mais nous sommes inquiets » !!
Les coups de menton de Macron devant les salariés de Whirlpool, aux tentatives de division entre « privilégiés » et pauvres, entre jeunes et retraités, entre chômeurs et actifs, toutes les tentatives de diversion ou de dresser l’opinion contre les grévistes, ne suffisent pas à enrayer la dynamique de mobilisation actuelle.
Les trois plans « hôpital » successifs, annoncés comme des avancées « historiques » n’ont pas suffi à calmer la colère des personnels hospitaliers, au contraire, le mouvement se renforce, il n’y a que les patrons des hôpitaux qui ont trouvé grâce aux propositions du gouvernement.

Cette semaine, les centrales syndicales sont de nouveau reçues par Philippe et Delevoye. Ces rencontres ne servent à rien selon les dirigeants des centrales, à chaque fois elles ne font que confirmer que la réforme voulue par Macron et le Medef aura lieu.
Berger de la CFDT, premier partenaire du pouvoir et du Medef, s’est fendu d’une déclaration demandant au gouvernement de « ne pas créer l’affrontement ». De Bézieux, patron du Medef, demande au gouvernement « d’éclaircir » ses propositions.
La CGT à l’initiative du 5 décembre, demande le retrait avec juste raison, de la « réforme » capitaliste en cours.
Les partis politiques sont confrontés au mécontentement grandissant. La droite veut supprimer le droit de grève déjà bien restreint, le Rassemblement National réfléchit à une possible présence le 5 décembre malgré sa haine des luttes et des syndicats. Le Parti Socialiste, le Parti Communiste Français, la France Insoumise, les Verts et tout un conglomérat de groupuscules réfléchissent à : « une proposition révolutionnaire sur la retraite » sans toucher nullement au capitalisme ; normal puisqu’ils ont tous gouverné ou participé à un gouvernement qui a commencé la casse actuelle. Ne soyons pas dupes, tous sont obligés de se positionner pour afficher la meilleure relève au pouvoir actuel.
Rappelons encore que cette réforme des retraites vise sur le fond à supprimer la solidarité inter générations (actifs–retraités), la garantie d’une retraite dont la prestation est définie à l’avance pour la remplacer par un système unique par points (dont la CFDT revendique l’origine) conduisant à la baisse des pensions et à une retraite par capitalisation. Les multinationales de la finance, banques, assurances, se réjouissent à l’avance de cette « réforme », la multiplication considérable du nombre de publicités (radio–presse–télévision) qu’elles diffusent en est la démonstration.
Le Medef, avec son faire-valoir Berger, est à la manœuvre. Son but est de baisser le coût du travail, le capital non seulement ne plus participer au financement des prestations sociales quelles qu’elles soient mais il veut de plus profiter des centaines de milliards que représentent chaque année les dépenses de santé et les retraites pour accroître ses profits. Il est là pour faire du profit et non pas pour financer les acquis sociaux.
Les milliards de cadeaux aux entreprises accordées par les gouvernements successifs ne suffisent pas, le capital veut tout, rien ne doit lui échapper, sa soif de profits est intarissable.

Il y a que les luttes pour l’arrêter, il y a que l’union des travailleurs et du peuple pour le faire reculer.
C’est cette voie que commencent à emprunter toujours plus de travailleurs dans toujours plus de professions. Salaires, pensions, emplois, enseignement, retraite… développement des services publics, santé, éducation nationale, recherche, transports, industries, collectivités territoriales, les exigences montent…
Il reste encore beaucoup à faire, pour montrer et convaincre partout , clairement, que tous les problèmes ont une même et seule origine, le capitalisme qui maîtrise tout, domine tout, essentiellement les moyens de production et d’échange, les moyens financiers, le pouvoir politique ; que mener la lutte politique tous les jours pour l’éliminer est la seule garantie pour parvenir au changement de société. Engageons là ensemble.

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