Gantry 5

 

« C’est notre politique ou le chaos », voilà ce que développent pouvoir et patronat pour faire croire aux travailleurs et au peuple qu’il n’y a pas d’autre solution à la crise actuelle.
Cette vaste entreprise de manipulation de l’opinion consiste à faire oublier, détourner l’attention, éviter tous débats sur la profondeur de la recomposition de la société pour la soumettre totalement aux objectifs du capital.

Semaine après semaine, cette politique a des conséquences économiques et sociales qui ne cessent de s’aggraver.
Les concentrations, des restructurations se poursuivent et s’accélèrent dans l’industrie, dans l’énergie, la pharmacie, l’automobile, les transports etc.
Nous citons chaque semaine les grands groupes du CAC 40 qui licencient, ferment des sites, appliquent leurs plans de restructuration qui ont été décidés bien avant la pandémie.
Dans l’automobile, chez Veolia, Suez, Engie, Alstom, Bridgestone, dans l’électroménager, la grande distribution, les banques, la chimie, l’agroalimentaire… nous ne cessons de citer les multinationales qui n’ont pas attendu la pandémie pour concentrer leur activité, optimiser leurs capitaux pour augmenter leurs profits. Ils utilisent aujourd’hui la situation sanitaire avec le pouvoir pour concentrer l’attention sur la gravité de l’épidémie et masquer leurs véritables intentions.
La deuxième vague de contamination n’arrête pas non plus la casse de l’hôpital public dont les lits continuent à être supprimés, les objectifs « d’économies » confirmés et imposés. Le ministre de la santé se réjouit d’une « bonne coopération » entre l’hôpital public et le privé et le tour est joué !
Sans le dire, le pouvoir fait tout pour mettre en avant la santé privée, génératrice de profits considérables.
Le discours de Macron la semaine dernière pour annoncer les nouvelles restrictions des libertés est totalement orienté vers la santé privée. De plus, l’objectif de construire un système de santé européen met en lumière toutes les décisions qui ont été et qui sont prises encore aujourd’hui par le pouvoir en place. Mettre en concurrence les systèmes de santé s’ajoute aux objectifs de « défense européenne » et casse des entreprises (ce qu’il en reste) et services publics au nom de « la concurrence libre et non faussée ».
Cette politique est accompagnée de mesures consistant à « préserver la santé de la population », toutes les décisions de restriction des libertés individuelles et collectives sont présentées comme des mesures de protection à grand renfort d’informations alarmistes relayées par les médias.
C’est ainsi que l’état d’urgence, les nouvelles mesures d’assignation à résidence, le couvre-feu, sont appliqués et deviennent un mode de vie nouveau modifiant en profondeur les rapports sociaux pour les remplacer par la « distanciation sociale » tous azimuts.
Cette stratégie de la peur est accentuée aujourd’hui par une vague d’attentats terroristes dont le pouvoir utilise l’atrocité et ainsi affirmer que les mesures qu’il prend sont les bonnes.
Pas de débats sur les causes, rien sur les pays complices de la situation au Moyen-Orient, en Afrique, en Asie, les morts de ces pays ne comptent pas au regard des politiques impérialistes appliquées aujourd’hui.
L’État français pour porte une lourde responsabilité dans le développement du terrorisme mondial et en France en particulier.
Macron, pour tenter de détourner le débat sur les responsabilités et les causes, attise les haines, les divisions en centrant le débat sur le « séparatisme », l’objectif étant de définir les bonnes et mauvaises religions.
Lénine écrivait en 1905 : « la bourgeoisie réactionnaire s’est partout appliquée à attiser les haines religieuses pour attirer dans cette direction l’attention des masses et les détourner des questions politiques et économiques véritablement importantes et capitales » (Novaïa Jizn 3 décembre 1905).
Il n’y a pas un mot à retirer à cette position politique dont l’actualité est surprenante.
Le capital a toujours utilisé les religions, qui lui ont bien rendu, pour se développer.
Aujourd’hui, il n’y a que le travail qui est permis. D’après la ministre, le virus ne s’attrape pas à l’entreprise !!!
Il se développe dans les familles, donc il faut restreindre les réunions familiales, à quand le contrôle dans les foyers ?
Bien sûr il faut que les mesures soient appliquées dans « l’unité la plus large ». Le capital en revient à modifier profondément les rapports sociaux qui devraient se résumer nous n’en sommes pas loin à : « travail–famille–patrie », tryptique déjà utilisé en d’autres temps de crise profonde du capital.
L’entreprise, le profit, centre de toutes les attentions du patronat et du pouvoir.
Nous disions dans le rapport de notre dernier Bureau National qu’il est impossible de faire le compte exact des cadeaux attribués au patronat pour préserver les profits, car chaque jour qui passe en modifie le montant.
En effet, c’est le quatrième budget rectificatif qui va être soumis à l’Assemblée nationale, il s’agit d’attribuer 20 milliards d’aides supplémentaires aux entreprises avec leurs lots d’exonérations fiscales et sociales supplémentaires.
Cette politique doit être stoppée :
Salaires et pensions bloqués, 1 million de pauvres supplémentaires, précarité, chômage, logement, accès à la santé, Sécurité Sociale, toute la panoplie de la casse sociale est à l’œuvre.
Il faut développer la lutte politique sans tarder contre le capital car la situation l’exige. Les besoins sociaux élémentaires, les libertés individuelles et collectives sont gravement menacées.
Nous en appelons à nos lecteurs, à ceux qui s’intéressent à notre politique, engagez-vous, rejoignez-nous.

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