Gantry 5

 

747-16/12/2021 En offrant deux heures sur « un plateau » de TF1 à Macron le groupe Bouygues 34,7 milliards d’€ en 2020 donne un coup de pouce à leur poulain.

Il est difficile de voir dans les programmes de droite et d’extrême droite une grande différence avec la politique actuelle du gouvernement. La nécessité de travailler plus tout au long de la vie est leur mot d’ordre : report de l’âge de la retraite, Valérie Pécresse veut le repousser à 65 ans, Eric Zemmour à 64, Le Pen propose 60 mais avec 40 annuités ! Pécresse ajoute la remise en cause des 35 heures, mais Macron l’a déjà fait… la loi El Khomri, les ordonnances Macron et les accords de performance collective… Macron a largement raboté les 35h. Le candidat Macron en 2017 voulait supprimer 120 000 postes de fonctionnaires, Valérie Pécresse annonce en supprimer 200 000. Elle souhaite également mettre en place un « comité de la hache » destiné à diviser par trois code du travail, code des impôts, etc. déjà en 1947, le journal Le Monde titrait « La commission « de la hache » s’est mise au travail pour réaliser la suppression des 50.000 emplois d'agents de l’État ». La France est alors dirigée par le gouvernement du socialiste de Paul Ramadier… quant à Eric Zemmour, lui, veut créer un Haut Commissariat à la simplification administrative avec le même objectif. Le gouvernement actuel a lancé sa « modernisation de l’action publique » (MAP) et son programme Action publique de 2022. Tous pratiquent la " course à l'échalote". Tous au service du capital, tout pour les multinationales, Le Pen la candidate du R.N veut "un grand emprunt national", susceptible de libérer 450 milliards d'euros pour les entreprises, de les doper à coups de baisses d’impôts, d’aides...
Bruno Le Maire a diminué les impôts de production de 10 milliards et l’impôt sur les sociétés, Valérie Pécresse va dans le même sens, elle propose une première réduction de 3 milliards et de réduire les autres impôts de production au fur et à mesure des économies réalisées sur les dépenses publiques ! Eric Zemmour a déclaré vouloir « baisser massivement les impôts de production pour toutes les entreprises ». La candidate LR et E. Zemmour veulent la même chose : la réduction des cotisations sociales, il et elle veulent poursuivre le travail de la majorité actuelle supprimer les cotisations et faire glisser le financement de la Sécurité sociale vers l’impôt, ils veulent « tailler » dans la protection sociale. L’appauvrissement des uns pour enrichir le capital. Le quatuor Macron-Le Pen-Pécresse-Zemmour sont sur la même longueur d’onde en matière économique : tout pour le capital, l’appauvrissement des uns pour enrichir le capital. Tous sont pour une austérité renforcée, tous proposent de nouvelles suppressions d’emplois dans les services publics, un nouveau recul de l’âge de la retraite, de poursuivre la suppression des droits du travail, de flexibiliser sans contrainte le temps de travail et les salaires, de privatiser totalement ce qu’il reste de l’industrie nationale, d’attaquer de front les dernières conquêtes sociales. Leurs programmes vont tous dans le même sens : contre les travailleurs et le peuple. Tous ont aussi en commun d’accélérer l’autoritarisme du pouvoir et la volonté de museler la contestation sociale. En attendant, Macron, le patronat n'y vont pas de main morte tout y passe, indemnités chômage, nouvelles menaces sur les retraites (64, 65, 67 ans…), casse de la sécurité sociale et privatisation de la SNCF, de l'Office national des forêts, de l'hôpital public, de l'Education nationale…
A gauche c’est "le marigot", Mélenchon veut un capitalisme aménagé, qui devrait partager les richesses produites par les travailleurs. Jamais Mélenchon ne remet en cause l’existence du capitalisme, la France Insoumise, le PCF dit que le problème c’est le capital mais il n’appelle pas à l’abattre, , le PS, les Verts disent vouloir changer, mais ne mettent nullement en cause le capitalisme, ils s’en accommodent, ils lui laissent les mains libres pour continuer à exploiter le peuple. On ne peut pas changer de politique sans s’attaquer fondamentalement au capital. C’est créer des illusions, c’est maintenir et continuer à servir le capital.
Cela se reflète dans un récent sondage : 63% des 18-20 ans envisagent de s'abstenir au premier tour, en 2017 68% comptaient se rendre aux urnes au premier tour de l'élection présidentielle. Les 18-30 ans donc les 37% de votant placeraient Emmanuel Macron en tête du premier tour (25 %) s’ils devaient voter aujourd’hui, suivi de Marine Le Pen (20 %) et Éric Zemmour (12 %). Jean-Luc Mélenchon plébiscité chez les jeunes, 30%, en 2017, n’est qu’à 11 % d’intentions de vote, au coude-à-coude avec Valérie Pécresse (10 %), Jadot 8%, PS 5%, Montebourg 0,5%, PCF 2% …
L’expérience vécue par le peuple c’est que, quel que soit le gouvernement, Sarkozy, Hollande, Macron ou leurs prédécesseurs, leur situation ne cesse de s’aggraver, c’est de plus en plus dur, Ils rejettent tous ces gouvernements, toutes ces politiques sont responsables de leur situation.
Autre enseignement de ce sondage : les jeunes fixent comme thèmes prioritaires la santé (72 %), l’éducation (64 %) et l’environnement (62 %), la lutte contre le terrorisme (62 %) et le relèvement des salaires et du pouvoir d’achat (61%)
La question des luttes et de leur amplification est donc plus que jamais posée pour faire reculer le capital jusqu’à ce qu’il disparaisse.
C’est la voie des luttes choisie par les travailleurs, la jeunesse, les retraités qui « s’invitent » dans la campagne électorale.
Il y a des luttes, nombreuses :
*Les retraités se sont fortement mobilisés le 2 décembre, pour une augmentation immédiate de leur pension
* Nouvel appel à la grève très suivi dans les vies scolaires, les Assistants(es) d’Education (AED), un an d’actions, pour que leur métier soit reconnu par le ministère de l’Éducation nationale et obtenir un statut non précaire.
*Chez Sanofi les travailleurs restent déterminés à se battre pour l'augmentation généralisée de 5% des salaires, des primes et l’embauche de l’ensemble des emplois précaires en CDI, ils portent une revendication importante: à savoir la levée des brevets sur le vaccin et un libre accès à ce dernier à échelle mondiale. Le groupe Sanofi a fait en 2020 des bénéfices record à hauteur de 12,3 milliards, dont une enveloppe de 4 milliards de dividendes à destination des actionnaires. Les travailleurs, eux, n’ont eu que des miettes et des plans de suppression d’emploi.
*Chez Dassault le site de Mérignac est la huitième usine à se mettre en grève depuis jeudi dernier pour réclamer l’augmentation des salaires, face à la direction de Dassault et ses profits faramineux,
*Chez Arkema, groupe chimique, 13 sites sont en grève depuis le 10 décembre, pour les salaires
*Des mouvements qui ont éclaté récemment à Décathlon, Sephora, Labeyrie, Arrivé Maitre-Coq, etc.
* A la Sécurité sociale aussi, l’absence d’augmentation provoque la grève
*Les 14 et 15 décembre, le secteur de l’animation mène une grève nationale à un niveau de mobilisation rarement atteint Des rassemblements ont lieu dans toute la France., tous revendiquent, une sortie de la précarité, dans la culture et les loisirs ( 8 000 postes supprimés).
*Dans les départements les appels à une grève reconductible à compter du 15 décembre se multiplient face au mépris et au refus de négocier, les éboueurs à Toulouse, Marseille … une grève contre l’application de la loi sur la transformation de la fonction publique et l’exigence de meilleures conditions de travail
*le 7 décembre s’est déroulée une journée de grève nationale des travailleurs sociaux et médico-sociaux, pour réclamer des augmentations et les moyens d'accompagner dignement les publics. Une mobilisation « inédite » qui a mobilisé des milliers de travailleurs du secteur dans tout le pays.
*Fonction publique : les fédérations CGT, FO, CFDT, CFTC, CFE-CGC et SUD ont appelé à une journée de grève lundi 13 décembre pour réclamer une augmentation de la valeur du point d’indice. Celui-ci est bloqué depuis 2010,  L’inflation n’est plus compensée, ce qui fait que le premier indice est aujourd’hui en-dessous du Smic pour la catégorie C, 17 % de pouvoir d’achat de perdu depuis le gel du point d’indice. La ministre de la Transformation et de la Fonction publique a répondu jeudi 9 décembre par une fin de non-recevoir aux demandes syndicales de dégel du point pour les fonctionnaires. La lutte se poursuit.
*13 au 17 décembre grève nationale des routiers pour les salaires.
* la justice dans la rue le 15 décembre pour plus de moyens
*ce week-end à la SNCF, les cheminots enchainent régions après régions les appels à la grève pour les salaires et condition de travail…
La lutte c’est le bon chemin, la grève des salariés de Leroy Merlin a fini par payer, 65€/mois pour les premiers niveaux de salaire, soit une augmentation salariale mensuelle de 4%. L’enseigne (propriété de la famille Mulliez, qui possède aussi Decathlon, Auchan, Boulanger et Flunch) a été contraint de doubler la prime de 100 euros versée par l’Etat, la lutte pour les salaires continue.
Les salariés se mobilisent partout dans leurs entreprises et services pour exiger un meilleur salaire, leur protection sociale largement entamée par les exonérations octroyées par le gouvernement aux employeurs.
Il est temps pour les confédérations syndicales de prendre en compte ces mobilisations et d’organiser la convergence des luttes. Sans lutte, rien ne bougera, au contraire. Sans lutte tout s’aggrave, cette question du rapport des forces est indissociable de notre action politique, de notre activité. La lutte politique est indispensable, essentielle les élections Présidentielles et Législatives vont nous permettre de multiplier les débats, les rencontres, nous invitons ceux qui luttent à venir avec nous. La lutte permanente contre le système capitaliste jusqu’à l’abattre est la seule solution pour changer totalement de politique en France, pour changer de société. La nécessité du socialisme n’a jamais été aussi présente.
Une grande partie de la population est en recherche d’une issue politique. Notre Parti Révolutionnaire Communistes, répond à leur question : Oui on peut changer la situation, répondre aux aspirations du peuple. A tous ceux et celles qui veulent jouer un rôle pour transformer la société, notre candidat leur dit : « Nous sommes dans la lutte, nous soutenons et nous appelons à la lutte contre la politique du gouvernement et du capital, pour imposer les revendications. Nous menons la lutte politique contre le capital et nous vous disons : « venez mener cette lutte avec nous pour imposer les seules solutions qui amèneront un véritable changement, celui auquel vous aspirez. Nous avons besoin d’être plus nombreux pour faire avancer les conditions du changement et pour abattre le capitalisme construire une autre société au service du peuple. ».

Imprimer cet article

Notre brochure
brochure
 
Bulletin d'adhésion
bulletin d'adhésion
 
Affiche
affiche