Gantry 5

 

Les luttes sociales se développent sur les salaires, elles mettent cette question au cœur de la lutte des classes.

L'inflation officielle s’envole à 2,9 %, mois après mois, elle grimpe inexorablement et ce n'est qu'un début car la hausse des prix est orchestrée par les multinationales pour engranger des milliards de profits.
Ils se goinfrent de profits: plus de 137 milliards d'euros ! C’est le montant estimé des profits des entreprises du Cac 40 pour l'année 2021 ; 15 milliards pour TotalEnergie qui en profite pour se faire un coup de pub en reversant à certains de ses abonnés 100€ ; LVMH(1), Stellantis 12 milliards; 8 milliards pour BNP Paribas, Sanofi…
Les travailleurs ont mille fois raison d’engager la lutte pour leurs salaires, c'est tous ensemble dans une lutte convergente que nous devons engager ce combat !
Tous les gouvernements successifs ont fermé la porte à toute hausse des salaires ; lorsque l’on regarde l’évolution de l’indicateur de l’Insee sur la période 2010-2020, on est frappé par ce chiffre : +1,5 % en 10 ans, 0,15 % d’augmentation moyenne par an. Il y a bien un problème des salaires en France, un problème de la rémunération de la force de travail.
* Depuis 2017, l’ensemble des entreprises(2) françaises ont distribué une fois et demie plus de dividendes nets qu’elles n’ont réalisé d’investissements nets! Au début des années 1980, les dividendes ne correspondaient qu’à la moitié des dépenses d’investissement.
* Le CAC40 en est le symbole avec 69,4 milliards d’euros versés aux actionnaires en 2021.
* Selon la Banque de France, le taux de marge des entreprises en 2021 s’établit à 34,5 %, le plus haut niveau historique depuis 1950 ! (Il s’agit du résultat des entreprises après dépenses courantes et paiement des salaires, mais avant frais financiers, amortissement et impôts sur les sociétés).
* Les experts de la Banque de France dans une étude de juin dernier concluent que sur la période la plus récente (2016 2019), la France améliore sa performance à l’exportation vis-à-vis de l’Allemagne, de l’Italie et de l’Espagne au bénéfice d’un rétablissement de la compétitivité prix et coût. On sait que les capitalistes veulent maintenir le prix de la force de travail le plus bas possible pour engranger le maximum de profits.
Les entreprises disposent de marges pour augmenter les salaires et le gouvernement dispose immédiatement de deux instruments pour une hausse
* Le point d’indice dans la fonction publique, gelé depuis douze ans.
* La possibilité d’un coup de pouce au Smic. 12 % des salariés sont au Smic.
C’est urgent pour plus de 2,1 millions de travailleurs qui vivent avec moins de 885 euros par mois et 10 % des travailleurs du privé, qui gagnent moins de 1.319 euros net par mois, 25% des étudiants, eux, vivent sous le seuil de pauvreté. Au cours du quinquennat de Macron, les 5 % les plus modestes ont perdu en niveau de vie: baisse des aides personnalisées au logement (APL), accroissement de la précarité et du chômage, endettement généralisé… plus de 300.000 personnes sont sans-domicile...La France compte des millions de pauvres, 14,8% de l’ensemble de la population, un record! Les bailleurs sociaux vont augmenter les provisions de charges pour le chauffage de 30 ou 40 euros par mois ! Des sommes énormes quand on vit avec le minimum vieillesse ou le RSA. Un million de retraités touchent: moins de 1.000 euros, cinq millions: entre 1.000 euros et le Smic
Le gouvernement répond à l’inflation due aux prix du carburant, de l’énergie, matières premières, alimentation...en distribuant des miettes (Chèque inflation que les retraités n’ont pas eu, chèque énergie, remboursement kilométrique).
L’urgence c’est d’augmenter les salaires et porter immédiatement le Smic à 2.100€ ce qui est l’objectif de lutte de notre parti. Le monde du travail n’a jamais été autant exploité en augmentant les rythmes et le temps de travail, en accentuant la précarité, la flexibilité, en diminuant ou en bloquant les salaires. On vient de faire la démonstration comme quoi de l’argent il y en a et Macron continue à donner satisfaction aux revendications patronales ; encore une enveloppe de 5,6 milliards annoncé par Castex pour les entreprises samedi dernier, 50 milliards ont été injectés pour les prêts sans garantie et le financement de l’innovation par la BpiFrance (Banque publique).
Du côté des candidats à l’Élysée, Pécresse revoit sa copie sous la pression du Medef en proposant une augmentation des salaires de seulement 3 % en réduisant les cotisations vieillesse, idem pour Zemmour ou M. Le Pen qui veut « que le travail paie » mais c'est aux patrons qu'elle promet des exonérations de cotisations. Leurs programmes sont des copier-collés, elles et ils ont déjà donné quitus au capital. D'autres comme, Mélenchon promet le Smic à... 1400 euros, d'autres enfin, tentent de colorer leur démarche en se drapant dans le social et l'écologie sans pour autant s'attaquer au capitalisme, ce qui est évidemment ne peut mener qu'au maintien de l'ordre social dirigé par ce même capital.
La création des richesses vient des travailleurs, elle doit revenir au peuple et au pays, en luttant immédiatement pour :
* L’augmentation des salaires, des pensions, des indemnités et minima sociaux. Avec un SMIC porté à 2.100 euros tout de suite.
* L’égalité des salaires hommes femmes.
* La nationalisation complète de tous les secteurs concernés par l’énergie: électricité–gaz–énergie fossile–production et traitement de l’eau, ainsi que toutes les industries liées à la production de ces énergies, à leurs transports etc. Pour changer de société, construire une autre politique, il faut prendre au capital tout ce qu’il maîtrise, c’est-à-dire l’ensemble des leviers économiques, financiers, par la socialisation des moyens de production et d’échange.
* La nationalisation de tout le secteur de la finance.
Une autre politique est possible, les moyens existent, c’est seulement par la lutte économique, sociale et la lutte politique, la lutte de tous celles et ceux qui subissent la politique actuelle qu’on pourra faire reculer le capitalisme et imposer d’autres choix au service du peuple.
On affirmera cette exigence lors de l’élection présidentielle, en mettant un bulletin du Parti Révolutionnaire Communistes dans les urnes, en luttant pour construire un rapport de forces à la hauteur des enjeux. Pour vaincre l’union des travailleurs, de la jeunesse, du peuple est indispensable, tous ont un ennemi commun : le capital.

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(1)La fortune de B Arnault représente 3 fois la dette des hôpitaux publics ou encore 8 fois le budget dédié au RSA chaque année. Cela signifie qu’il accumulé en moyenne 723 000€ par jour depuis sa naissance soit près de 50 années de Smic net chaque jour pendant 72 ans (c’est son âge). Inimaginable !
(2)Selon les données de Proxinvest, sur la période 2010-2019, la rémunération des PDG du SBF120 a progressé de 32 %.

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