Gantry 5

 

762-31/03/2022 Comme chaque année à la fin du mois de mars, l’Insee a publié mardi une première évaluation des comptes nationaux.

Pour 2021, le déficit public s’élève à 160,9 milliards € soit 6,5% du PIB, quant à la dette, elle augmente de 154,9 milliards soit 112,9% du PIB et atteint 2813,1 milliards. Le montant total du « quoi qu’il en coûte » qui avoisine les 300 milliards a fait gonfler la dette au seul bénéfice des multinationales capitalistes pour gonfler leurs profits et leur assurer une bonne place dans la concurrence capitaliste mondiale.
Une partie de la dette est indexée sur l’inflation, aussi toute variation de l’inflation entraine une augmentation de la dette. Depuis plus d’un an l’inflation progresse sous l’effet d’une envolée des prix de l’énergie et des matières premières sur les marchés mondiaux, à la faveur de la reprise économique, d’une hausse des produits de première nécessité, de l’alimentation des produits manufacturés, sur fond de tension dans les chaînes d’approvisionnement.
Pour 2022, La Banque de France prévoit « moins de croissance et plus d’inflation ». Pour le directeur général de la Banque de France : « l’économie française va être pénalisée par la guerre en Ukraine qui devrait ralentir la croissance tout en accélérant la hausse des prix ».
En février l’inflation avait déjà atteint 3,6% . Avec l’accélération de la flambée des prix de l’énergie, des carburants (plus 37% depuis janvier et 57 % en un an), avec l’explosion du cours du blé (la baguette pourrait augmenter de 20 à25%), l’inflation pourrait atteindra 4% en mars et plus de 4,5% au troisième trimestre.
L'Insee prévoit un ralentissement de l'emploi salarié, avec 15 000 créations attendues, contre 35 000 dans sa précédente prévision, et un taux de chômage qui se stabiliserait à 7,4 % à la fin mars. Les ménages craignent une baisse du niveau de vie et une dégradation de leur situation financière.
Emmanuel Macron a demandé au Premier ministre, Jean Castex, d’élaborer un plan de résilience économique et sociale, « pour faire face aux terribles conséquences de la guerre en Ukraine sur l'économie française, notamment la hausse des prix de l’énergie et des matières premières ». Une série de mesures pour soutenir les particuliers et les entreprises ont été actées.
Pour les particuliers et certains professionnels (agriculteurs, pêcheurs, transporteurs routiers, chauffeurs de taxi, professions du BTP), le premier ministre, Castex a annoncé une remise de 18 centimes par litre de carburant à partir du 1er avril. La réponse des professionnels à cette annonce, jugée injurieuse, a été des barrages filtrants, des blocages de dépôts pétroliers et de raffineries dans toute la France.
Macron vient de remettre à l’ordre du jour le chèque alimentaire : « je veux mettre en place un chèque alimentaire pour aider les familles modestes et les classes moyennes à faire face à ces surcoûts ». L'objectif, défendu par le ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation, Julien Denormandie, est de permettre de lutter contre les « inégalités nutritionnelles » en allouant une somme de 30 à 60 € par mois et par foyer qui sera consacrée uniquement à « acquérir des produits vertueux type bio ou labels ». C’est une aumône, ce que les travailleurs réclament, ce qu’ils exigent, ce sont des augmentations de salaire bien supérieures à l’inflation, un salaire qui leur permette de vivre dignement
Pour les entreprises le plan de résilience économique et sociale a une tout autre teneur, la subvention sera plafonnée à 25 millions € et accordée aux entreprises « très consommatrices d’énergie » (métallurgie, chimie, papier-carton...) qui ont subi une hausse d’au moins 40 % de leur facture électrique ou gazière depuis la guerre en Ukraine, l’État s’engage à payer la moitié de leur surcoût énergétique, report de la TVA, des charges fiscales et des cotisations sociales. Les prêts garantis par l’Etat sont relevés à 35% et prolongés.
La hausse du prix de l’énergie, du prix des matières premières, la dépendance de la France, deviendraient des préoccupations majeures de Macron et de son ministre de l’économie, Bruno Le Maire : "Nous devons tous faire un effort, tous prendre conscience que nous entrons dans un monde nouveau (…). S'il y a une seule chose positive à tirer de cette guerre c'est bâtir notre indépendance totale en matière énergétique », a déclaré le ministre de l'Économie sur BFMTV. Le Président de la République a détaillé les orientations de la nouvelle politique énergétique de la France dans le cadre du plan d'investissement "France 2030". Il a déclaré : « nous ne pouvons dépendre des autres et notamment du gaz russe, voilà pourquoi je défendrai une stratégie d’indépendance énergétique de la France grâce à la réindustrialisation du pays ». Qu’en est-il réellement ?
La dépendance énergétique était l’un des nombreux points à l’ordre du jour du triple sommet de l’ OTAN, du G7 et du Conseil européen que Bruxelles a accueilli les 23 et 24 mars, en présence du président américain Joe Biden. Les États-Unis et l'Union européenne ont annoncé, vendredi 25 mars, à Bruxelles des mesures pour réduire la dépendance européenne au gaz russe. La solution adoptée c’est l’augmentation de l’approvisionnement en gaz GNL (Gaz Naturel Liquéfié) venant des Etats Unis. Biden s’est fixé comme objectif d’ajouter 15 milliards de m3 d’exportation vers l’UE en 2022 pour arriver à 50 milliards de m3 en 2050. Les Etats Unis étaient déjà devenus en 2021 le 1er fournisseur de l’Europe en GML. Les accords avaient été signés par Trump et la commission Européenne en 2019.
La crise énergétique européenne a permis aux Etats Unis de devenir le 1er exportateur mondial de GNL devant le Qatar et l’Australie. Biden restaure le leadership des Etats Unis : « must lead again » (l’Amérique doit diriger de nouveau), Macron a tenu sa parole, la France a retrouvé son indépendance !!!
La préoccupation numéro un des travailleurs, des retraités, des jeunes est l’augmentation des salaires, des pensions, des indemnités et minima sociaux. Les candidats l’ont bien compris, ils parlent tous d’augmentation du pouvoir d’achat, LR, LERM, proposent des primes, des intéressements, des participations, des suppressions de cotisations sociales, ce qui de fait correspond à une diminution des salaires en amputant les moyens de la protection sociale, Le RN propose d’« augmenter les salaires et de préserver la capacité des entreprises françaises à rester profitables et compétitives » ce qui veut dire que rien ne sera fait qui gêne le patronat à engranger les profits. LFI, PS, EELV, PCF parlent aussi des salaires, ils veulent partager les richesses mais c’est un vœu pieux car ils ne s’attaquent pas au capitalisme.
Seul le Parti Révolutionnaire COMMUNISTES, appelle à combattre le capitalisme pour développer une politique économique et sociale au service du peuple. Il faut avoir à sa disposition les moyens de production et d’échange, le pouvoir économique, financier, le pouvoir de décision. Le capitalisme en dispose, il faut le lui arracher. L’enjeu du combat est là. Notre parti vous appelle à l’essentiel : la lutte contre le capitalisme. Il appelle le 10 avril à un vote de lutte, en mettant dans l’urne notre bulletin pour exprimer et affirmer votre exigence de changement fondamental de politique et de société.

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