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763-07/04/2022 Épinglé dans un rapport de la commission du Sénat, le cabinet de consultants McKinsey est au cœur d’un « scandale », pour des pratiques d’optimisation fiscale qui lui a permis de ne pas payer d’impôts en France depuis 10 ans.

McKinsey a vu lors des 5 dernières années son chiffre d’affaires monter en flèche. Le recours récurant aux cabinets privés, « un phénomène tentaculaire » comme le décrit le rapport du Sénat. Cette affaire témoigne bien de la collusion entre intérêts du capital et gouvernement. Ces révélations des dépenses faramineuses d’argent public pour des conseils et optimisation fiscale viennent confirmer que Macron est au service du capital. Ce cabinet de conseil américain parmi les plus importants au monde, emploie 33 000 salariés et a eu un chiffre d’affaires de plus de 10 milliards de dollars en 2018. Un mastodonte du système qui conseille 90 des 100 entreprises les plus importantes du globe, ainsi que de nombreux gouvernements.
Dans son rapport, le Sénat pointe « le recours du gouvernement Macron aux cabinets de consultants comme Mc Kinsey, les contrats avec les cabinets conseil ont plus que doublé entre 2018 et 2021 atteignant un montant record d’1 milliards € en 2021 ». Plusieurs ministères ont fait appel au cabinet conseil Mc Kinsey pour décider de leur politique : comme l’évaluation de la stratégie nationale de santé, le contrôle de la viabilité de la CAF (Caisse nationale des Allocations Familiales) dans le cadre de la réforme des APL (Aide personnalisée au logement)
ou encore la gestion de la campagne vaccinale ou comment supprimer 150000 emplois sur cinq ans dans la fonction publique… En février 2021, le rapport de la commission du Sénat révélait déjà que 496.800 euros étaient versés au cabinet McKinsey pour un soi-disant séminaire sur le métier d’enseignant, des mesures que l’on retrouve dans le projet de casse de l’Education annoncé par Macron.
Le patronat veut aller plus loin et fixe sa feuille de route pour le prochain quinquennat
Le président réaffirme son projet au service des multinationales capitalistes, Le capital décide, il applique.
Macron célèbre sa réforme du chômage et dit indispensable de l’approfondir, il veut la mise en place « pour les bénéficiaires du RSA de 15 à 20 heures par semaine d’activités de formation». Il parle d’envoyer en formation et alternance des enfants de 12 ou 13 ans pour l’apprentissage en 5ème, un moyen de renforcer une école de plus en plus taillée pour l’entreprise. Des mesures qui ont et vont frapper encore durement la jeunesse et l’ensemble des salariés. Face à cela, une seule réponse : s’organiser, se battre.
Les capitalistes sont les réels dirigeants du pays et préparent la relève et les recompositions politiques.
Marine Le Pen n’est pas la candidate des classes populaires comme elle l’affirme, dans son programme elle multiplie les gages en direction du patronat et des classes dominantes. Celle qui se présente comme la « candidate du pouvoir d’achat » pour attirer le vote des classes populaires, s’est déclarée, en septembre dernier, opposée à l’augmentation des salaires et se refuse toujours à l’augmentation du SMIC. Son programme économique est au service des intérêts du patronat, en février elle rétropédalait sur la retraite à 60 ans afin de rassurer le patronat. Elle éclaire sa position en faveur du capitalisme sans ambiguïté : « le rôle de l’État est avant tout de créer un environnement favorable au développement des entreprises, poumons de notre économie, sur tout le territoire » . Elle se pose comme partenaire du patronat avant tout, position proche de celle défendue par Emmanuel Macron, Valérie Pécresse et Éric Zemmour. Comme tous les candidats de droite et d’extrême droite, Marine Le Pen a repris la feuille de route du patronat sur la réduction des impôts de production, allant plus loin en proposant d’en finir avec la cotisation foncière des entreprises (CFE), mais aussi en exonérant de cotisation sociale de solidarité (C3S) les entreprises qui relocaliseraient et propose de relancer « la prime d’aménagement des territoires » une façon de verser de l’argent public aux entreprises, elle affirme « supprimer l’impôt sur la fortune immobilière (IFI), qui entrave la conservation et la transmission des patrimoines ». Elle s’est déclarée attachée à rembourser la dette et souhaite se servir de l’épargne des travailleurs pour financer des projets portés par le marché financier et visant la rentabilité. Autrement dit, de l’argent de plus dans les poches du patronat. Elle souhaite également privatiser l’audiovisuel comme Macron. Pour ce qui est de ses propositions pour la jeunesse, la même logique est à l’œuvre, elle souhaite encourager l’embauche de jeunes en alternance avec des subventions versées directement aux entreprises. Derrière sa mise en scène sociale, ses mesures pour la jeunesse vont dans le même sens que celles portées par les autres candidats de droite : faire de la jeunesse une main-d’œuvre profitable au service du patronat. Marine Le Pen ne ferait au pouvoir qu’appliquer la politique exigée par le capital, avec ses doses supplémentaires de racisme, xénophobie. Une politique finalement parallèle à celle que Macron mène à l’heure actuelle et pour cause il s’agit d’une politique de classe, une politique capitaliste au service des intérêts des classes dominantes et des multinationales dont Macron comme Le Pen sont les serviteurs.
La lutte pour stopper les attaques du pouvoir dictées par le capital pour imposer des avancées
Il faut la lutte quotidienne, sans relâche contre l’exploitation. C’est tous ensemble dans une lutte convergente que nous devons combattre !
La flambée des prix de l’électricité, du gaz, de l’essence et d’autres biens de première nécessité frappe la masse des salariés. Les luttes sociales se développent sur les salaires, l’emploi, les conditions de travail, les pensions, ces questions sont au cœur de la lutte des classes. Les grèves longues et dures pour des augmentations de salaire sont de plus en plus nombreuses.
Cette vague de grèves va se poursuivre et s’amplifier.
Aucun des candidats à l’élection présidentielle ne veut s’attaquer au système d’exploitation capitaliste. LREM, LR, le RN, Reconquête sont au service du capitalisme. D’autres comme le PS, EELV, LFI, le PCF, parlent du partage des richesses, mais ils ne touchent pas au système capitaliste. Ils ne s’attaquent pas aux profits faramineux du patronat. Aucun n’identifie le capitalisme comme étant la cause unique des difficultés et par conséquent aucun ne propose de mener la lutte politique pour construire une autre société débarrassée du capitalisme. Non ce système ne peut être encadré, réformé ou régulé, il faut le renverser, tant pour l’humanité que pour la planète. Les ravages du capitalisme, l’aggravation de la situation économique, sociale, internationale pèse de plus en plus lourd sur tous les aspects de la vie nationale.
C’est avec la lutte économique, sociale et politique de toutes celles et ceux qui subissent la politique actuelle que l’on pourra faire reculer le capitalisme dès maintenant, les moyens existent pour imposer d’autres choix au service du peuple. Mais la question d’en finir avec le capitalisme est aussi posée ; il faut lutter pour le balayer, le détruire, arracher aux multinationales capitalistes les richesses créées par les travailleurs et qu’elles s’accaparent, de nationaliser et renationaliser au service des salariés et du pays, les secteurs monopolistes et tout particulièrement les transports, l'énergie, l’industrie chimique et pharmaceutique, les communications, la santé, les sociétés financières et les banques... Mener la lutte politique pour abattre le capitalisme: construire le socialisme !
Notre parti vous appelle à un vote de lutte. Il vous propose de mettre dimanche, de mettre dans l’urne notre bulletin de vote pour exprimer votre exigence de changement fondamental de politique.
Notre parti vous appelle à rejoindre notre combat. Il faut un parti révolutionnaire puissant pour mener ce combat. Se renforcer est plus que jamais nécessaire pour peser plus sur la vie sociale et politique de notre pays.

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