Gantry 5

 

768-12/05/2022 Macron continue de prôner sa « nouvelle méthode pour un quinquennat nouveau ». Il ne donne que des orientations évasives, pour « bâtir un nouveau contrat productif, social et écologique ». Derrières ces mots se cachent le programme des multinationales.

Il veut surtout imposer les réformes mais craint l’explosion sociale comme la très contestée réforme des retraites ou il joue la carte du dialogue social avec les directions syndicales pour donner l’illusion d’un compromis et réussir à faire passer une réforme impopulaire. Face à la colère qui existe quant à l’inflation il cherche à donner des gages. C’est dans ce sens qu’il faut comprendre la future « loi pouvoir d’achat »: l’indexation des retraites sur l’inflation, la mise en application du chèque alimentaire, la reconduction du « bouclier tarifaire »
Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, a affirmé que de nombreuses mesures de soutien au pouvoir d’achat seront présentées après les élections législatives des 12 et 19 juin « Ce texte est déjà travaillé, préparé et sera présenté dans la foulée des élections législatives pour être adopté très rapidement» déclare-t-il à l’issue du dernier Conseil des ministres. L’assemblée se réunie quand ? Il a rappelé que la « prime Macron », versée aux salariés au titre des résultats, sera « triplée », les charges pour les indépendants baissées, « soit 550 euros de gains par an au niveau du Smic pour un indépendant » donc 550 € de moins pour la sécu et le point d’indice de la Fonction publique « dégelé » … Des mesures très limitées, mais qui ont pour objectif d’éviter de potentielles explosions sociales sur la question des prix, sans s’attaquer au patronat et à la question des salaires.
Jean-Luc Mélenchon, lui, se rêve en futur « Premier ministre » avec une « cohabitation » pour « s’entendre » avec Macron. Avec la nouvelle coalition baptisée NUPES ou l’on retrouve les forces ouvertement pro-patronales, comme les promoteurs du capitalisme vert d’EELV et surtout le PS, les salariés n’ont pas la mémoire courte, il y a dix ans, Hollande mettait en place une politique au service du capital le Crédit d'Impôt pour la compétitivité et l'Emploi (CICE), la loi El Khomri, réductions des impôts pour les entreprises etc, que Macron a prolongé lors de son premier quinquennat.
Un programme du NUPES est bien modéré au regard des enjeux urgents. Sur le terrain du pouvoir d’achat, celui-ci se limite à l’augmentation du SMIC à 1.400€ net (contre 1.302,64 aujourd’hui), au blocage des prix, subordonne l’augmentation de l’ensemble des salaires à des négociations entre patronat et syndicats. Le droit à la retraite à 60 ans pour toutes et tous mais avec au moins 40 annuités, (l’âge moyen d’accès à un premier emploi stable est passé de 20 ans en 1975 à 27 ans aujourd’hui, donc travailler jusqu’à 67 ans !) Sur le terrain de l’écologie, une transition vers les énergies renouvelables est évoquée, mais sans jamais mettre en cause la mainmise du patronat sur les industries et le moyen d’arrêter leur course au profit qui fait des dégats sur l'environnement. Une mesure phare repose sur « le renforcement et la généralisation de la représentation des salariés dans les conseils d’administration » : le capital et le travail associés pour garantir la paix sociale et les profits ? Un programme qui ne dit pas par quels moyens il se finance. Il ne parle pas de toucher au pouvoir des multinationales, des capitalistes. Pas exactement révolutionnaire tout ça !
Sans attendre, opposons-nous avec force à toutes ces attaques qui arrivent, agissons pour bloquer tout ce qui se prépare. Faire reculer le capital et ses serviteurs dès maintenant et imposer d’autres choix
Lutter partout, lutter plus fort. Tous ensemble pour stopper l'offensive du pouvoir et du capital, il y a urgence à engager la bataille.
Notre Parti démontre qu’il y a en France les moyens financiers et économiques qui permettent de créer des centaines de milliers d’emplois, d’augmenter le SMIC et tous les salaires, les retraites… En France les 500 plus riches possèdent 1000 milliards d’euros, leur fortune a progressé de 30% en un an, deux cents familles possèdent l'essentiel de l'économie française. Ces hommes et ces femmes sont aux commandes et dirigent le pays. La condition absolue pour développer une grande politique économique et sociale au service du peuple c’est d’avoir à sa disposition les moyens de production et d’échange, le pouvoir économique, financier, le pouvoir de décision. Les multinationales capitalistes en disposent. Il faut le leur arracher, en confier la gestion et le contrôle au peuple et à ses élus
La seule question aujourd’hui, c’est faire que l’action des travailleurs et du peuple soit assez puissante pour contraindre le patronat à augmenter les salaires, créer des emplois pour développer l’économie etc… Reprendre ce qui nous appartient, empêcher le capitalisme de continuer de nous spolier, faire grandir la lutte politique pour instaurer le socialisme dans notre pays, un changement de société qui passe par la liquidation du capitalisme et la construction d’une société débarrassée de l’exploitation de l’homme par l’homme.
Aux élections législatives du 12 juin, les candidat(e)s présenté(e)s par notre parti appelleront à continuer ensemble ce combat contre le capitalisme et tous ceux qui sont à son service. Ils seront porteurs de ces propositions, de cette alternative.

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