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N° 789 06/10/2022 La journée du 29 septembre à l’appel de la CGT, Solidaires et la FSU a mobilisé plus de manifestants que les précédentes dates interprofessionnelles, 250 000 selon la CGT contre près de 80 000 le 17 mars et plus de 150 000 le 27 janvier.

Plus de 4500 manifestants à Nantes, 5000 au Havre, près de 10 000 à Marseille, plusieurs milliers à Grenoble, Montpellier, Caen ou encore à Lyon. Les grévistes de PSA ont ouvert les manifestations à Rennes, à Valenciennes... Pour la CFDT PSA « les débrayages ce n’est pas notre tasse de thé » disait-elle, elle a du suivre le mouvement des 4000 ouvriers en grève cela montre le durcissement à la base qui s’exprime par la grève et les débrayages, le 29 janvier la CGT a recensé 1 million de grévistes.
Les manifestations ont montré la volonté « d’en découdre », qu’il faut se battre contre ce gouvernement au service du capital. Beaucoup de grève dans de nombreux secteurs se développent comme chez TotalEnergie, ExxonMobil en grève depuis le 24 septembre ont reconduit leur grève jusqu’au 10 octobre: 2,62 milliards de dividendes vont être versés aux actionnaires de TotalEnergie…de quoi être remonté et déterminé dans la lutte pour augmenter les salaires.
Face à l’agenda antisocial du gouvernement et la colère face à la vie chère, certaines directions syndicales cherchent davantage à construire le dialogue social qu’une véritable mobilisation. Huit syndicats de salariés (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, Unsa, FSU, Solidaires, CFTC) et cinq organisations de jeunesse (Unef, Fage, fidl, MNL, VL) se sont réunis lundi et ont réaffirmé ensemble leur opposition à un allongement de l’âge de départ à la retraite. Dans un communiqué commun, les huit organisations précisent être « fermement opposées à tout recul de l’âge légal de départ en retraite » de même qu’à « une augmentation de la durée de cotisation ». Elles appellent « les actuels et futurs travailleurs et travailleuses à se réunir et débattre » et affirment qu’elles « n’hésiteront pas à construire tous les moyens d’action nécessaires si le gouvernement demeurait arc-bouté sur son projet » de repousser l’âge de départ à 65 ans… De son côté, l’intersyndicale à huit se réunira de nouveau dans le courant du mois CFDT, FO, Unsa se disent « ouvertes pour mener des concertations qu’elles souhaitent loyales et transparentes pour plus de justice sociale ». Il n’y a pas de négociation, c’est un leurre, le gouvernement a fixé au cours de cette réunion « le calendrier, la méthode et les objectifs de la réforme ». L'objectif du gouvernement, c'est le départ à la retraite à 65 ans d'ici 2031, comme le dit le ministre des Finances, « il faut faire vite » et pour le président du Medef, la réforme est indispensable : « on a besoin de travailler plus longtemps », affirme-t-il sans le moindre argument alors qu’une personne sur deux n’est plus en emploi au moment de partir à la retraite, 43,8 % des 55-64 ans ne sont plus en activité, selon les chiffres du ministère du Travail. Non à cette réforme, le système reste sur le long terme équilibré. Il faut rompre le dialogue social immédiatement et organiser la lutte ! Macron est déterminé à repousser l’âge de départ à la retraite, mais il veut donner le sentiment qu’il est possible de discuter et de négocier. Les concertations ont la fonction de maintenir les syndicats sur le terrain des négociations pour éviter la grève. Dans "Les Echos", la presse patronale constate que les directions syndicales restent « l’arme au pied ». Il n’y a rien à discuter avec le gouvernement ! Tous les moyens devraient être mis dès maintenant pour la construction d’une mobilisation générale. Il est fondamental d’exiger la rupture du dialogue social et la construction d’un plan de bataille. L’urgence est de préparer la lutte massive, contre toutes les attaques du pouvoir contre les retraites, les chômeurs, pour l’augmentation immédiate de tous les salaires et leur indexation sur l’inflation.
Même simulacre de concertations dans l’éducation nationale, au moment ou l’OCDE publie sa dernière étude comparative annuelle et démontre que le salaire statutaire annuel des enseignants français en milieu de carrière reste inférieur de 19 % à la moyenne de celui de leurs collègues européens. Une enveloppe de 935 millions d’euros, inscrite dans le projet de lois de finances 2023 est dédiée à ces revalorisations dont 635 millions d’euros pour une augmentation des salaires des enseignants mais le compte n’y est pas, pour augmenter la rémunération de 10 % de tous les personnels de septembre à décembre 2023, il faudrait engager 1,2 milliard et sur une année pleine : 3,6 milliards.
Il faut frapper tous ensemble, prolonger le mouvement du 29 septembre dans la durée.
Les raisons de se mobiliser ne manquent pas: l’inflation continue de progresser et devrait encore s’accélérer dans les mois à venir, la crise énergétique fait planer la menace d’un hiver sans chauffage pour les plus précaires, une forte augmentation des factures dès janvier 2023, le programme antisocial annoncé par Macron. Lundi à l’Assemblée Nationale, l'article 1 de la loi de finance, le plus important politiquement puisqu'il amorce la réforme de l'assurance-chômage voulue par Emmanuel Macron, a été adopté sans encombre par 203 voix contre 165. Ce n’est pas là qu’on changera
Des grèves reconductibles ont lieu dans différents secteurs, la mobilisation de certains secteurs du monde du travail est la démonstration que les salariés sont prêts à lutter pour une augmentation des salaires, l’emploi, de meilleurs conditions de travail.
La colère est là, si la journée de mobilisation de jeudi en a été une illustration, un sondage réalisé par Odoxa-Backbone Consulting pour Le Figaro montre que 72 % des Français estiment qu’il n’est pas nécessaire d’augmenter l’âge légal de départ pour réformer le système des retraites. Ils sont 55 % à ne pas vouloir que ce débat soit relancé et 72% des sondés jugent inacceptable le recours au 49.3 pour faire passer la réforme et 77 % estiment qu’Emmanuel Macron aurait tort d’utiliser un amendement au budget de la Sécu. 19 % des Français se disent prêts à rejoindre les cortèges contre la réforme et 67 % des Français soutiendraient un mouvement de contestation de la réforme, la grogne monte de partout, c’est l’occasion de construire un rapport de force le plus large possible.
Un affrontement de classe entre le Capital et le Travail.
Crise environnementale, guerres, spéculation sur les prix des denrées alimentaires, autant de dégâts d’un système économique ou l’objectif est de faire le profit maximum dans la concurrence acharnée que se livrent les grands monopoles capitalistes.
Le capitalisme et ses conflits armés qu’il organise font des millions de victimes. Tous, sans exception, sont menés pour asseoir la domination du capitalisme, pour contrôler les sources d’approvisionnement et les marchés mondiaux. Pour imposer de force sa domination, l’impérialisme pille des pays entiers, déclenche des guerres, foule aux pieds l’indépendance des nations et des peuples. Une personne meurt de faim dans le monde toutes les quatre secondes, 345 millions de personnes victimes de « faim aiguë », nombre qui a doublé depuis 2019. En même temps, la masse des profits n’a jamais été aussi énorme.
La lutte politique indispensable est le seul outil à la disposition du peuple pour se débarrasser du capital, lui arracher le pouvoir, les moyens de production et d’échange, toute maîtrise dans les affaires du pays. On ne le dira jamais assez, les travailleurs et le peuple ont besoin d’un parti de classe, un parti révolutionnaire qui combat le capital sans aucun compromis jusqu’à lui enlever toute maîtrise sur la société. Venez rejoindre ce combat.

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