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N°792 27/10/2022  Macron mercredi soir dans l’émission l’Evénement a montré sa politique de combat contre les salariés, un programme dicté par le capital, attaques contre les salaires, les retraites, contre la Sécurité Sociale, l’assurance chômage, la santé, le RSA, l’éducation, le secteur public, les libertés, le droit de grève, le renforcement de l’Europe capitaliste.

Il persiste : « qu’à partir de l’été 2023, on devra décaler l’âge légal de départ de 4 mois par an », ce qui aboutirait à un âge de départ fixé à 65 ans en 2031. « La démographie fait qu’il va falloir travailler plus longtemps », résume-t-il, "Si les partenaires sociaux ne veulent pas aller jusqu'à 65 ans, mais jusqu'à 64 ans et en contrepartie, travailler un peu plus de trimestres. Moi, je suis ouvert. Le tout, c'est que notre modèle retombe sur ses pieds." Macron a rappelé que, selon lui, une réforme était « essentielle ». « Si on veut réussir, on n’a pas d’autres choix que de travailler davantage », a-t-il estimé sans aucun argument mais répété en leitmotiv. Le chef de l’Etat a dit aussi sa volonté d’agir dans un "esprit d’écoute" et de "compromis", mais sur le fond comme sur la méthode il recoure à l’épreuve de force.

Tous les moyens seront bons. Il ne peut y avoir de compromis possible.
Macron dit aussi qu’il a reçu un mandat des français pour faire les réformes ! C’est la méthode Coué, petit rappel, il a obtenu seulement 20% des inscrits au 1er tour des présidentielles… Aux législatives, 26 125 907 d’inscrits ont fait le choix de ne pas aller voter et 1 716 806 ont voté blanc ou nul, 479 députés (soit 83%) ont été élus par seulement 20 à 30% des voix…
Sur la santé on a eu droit au sempiternel verbiage répété de mois en mois alors que la pédiatrie lance un cri d’alarme, que les hôpitaux sont asphyxiés, Macron ose déclarer : « On a complété des investissements dans nos hôpitaux »... aujourd'hui: « on peut peut-être déléguer des tâches permettant de faire votre bilan visuel chez un opticien ou chez les paramédicaux»… sur nos déserts médicaux. "On va permettre à tous les médecins qui arrivent…au premier jour de leur retraite… de continuer leur activité et de garder tous les revenus pour eux sans payer de cotisations retraites nouvelles et donc de pouvoir accumuler votre retraite à taux plein et en plus de ça, vos salaires". Toujours le même crédo travailler plus pour gagner plus ! Mesures inefficaces, remèdes aussi inutiles que des cataplasmes sur une jambe de bois.

Macron n’a pas d’autre choix que de recourir au 49.3 pour faire passer ses réformes contre les acquis obtenus par les luttes.
Elisabeth Borne a fait passer en force le budget et la loi de financement de la sécurité sociale avec le 49.3 C’est la « nouvelle méthode » promise par Macron …La triple utilisation de l’outil antidémocratique en dit long sur la crise de la macronie et sur la peur des luttes. Face à l’absence de majorité présidentielle à l’Assemblée et à un retour des grèves et de la lutte des classes, le camp présidentiel n’a pas d’autre choix que de montrer les muscles.

Les grèves effraient le gouvernement et le patronat.
Pour faire face aux besoins immédiats mais aussi pour financer les retraites ou notre système de protection sociale, c’est bien le niveau de nos salaires qui compte. Les salaires, pensions et allocations ne suffisent plus, aujourd’hui, pour faire face aux différentes Hausses : +8% dans l’alimentaire, +15% pour les transports et +22% pour l’énergie…l’inflation et la dégradation des conditions de vie vont continuer et s’aggraver dans les jours et mois à venir. Les premières factures d’électricité vont arriver. La précarité gagne du terrain, le gouvernement durcit les conditions d’accès à l’assurance-chômage et l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) prévoit 175 000 destructions nettes d’emplois l’an prochain et une remontée du chômage de 7,4 % fin 2022 à 8 % fin 2023.

La feuille de route des entreprises capitalistes.
Macron et son gouvernement empilent les dispositifs et distribuent les milliards aux entreprises. Encore une baisse des impôts de production (10 milliards d’euros), la suppression de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises CVAE (4 milliards de recettes fiscales en moins), des dépenses budgétaires en faveur des entreprises, aux baisses de cotisations sociales octroyées et aux dérogations fiscales, les aides publiques aux entreprises nous coûtent une fortune et nourrissent la dette publique. Vendredi 21 octobre, le ministre de l’Economie Bruno Le Maire, ainsi que les ministres de l’Industrie et de la Transition énergétique annoncent des aides de l’État aux entreprises de 10 milliards d’euros pour payer leurs factures d’énergie.
Avec Macron leur but c’est de pouvoir accélérer la mise en œuvre de leurs objectifs: accroitre leurs profits.
Les profits explosent: la distribution de dividendes versés par les multinationales atteint un record en France 44 milliards d'euros au 2ème trimestre. Les patrons du CAC 40 perçoivent des salaires allant de 300 à 2315 smic par an… Les milliardaires français augmentent de 40 % leur fortune. A elles seules, les 10 plus grandes fortunes françaises pèsent plus de 500 milliards €. Les 1 % les plus riches bénéficient de 10 % des revenus, si on élargit aux 10 % les plus riches, ils captent un tiers des revenus et 60 % du patrimoine en France !
Chacun constate que les jeux politiciens à l’assemblée nationale ne permettent pas de construire un rapport de forces contre le capital et contre Macron a son service. Le RN est au service du capital, il en donne tous les jours des preuves ; la NUPES ne met nullement en cause le capitalisme, elle s’en accommode, elle n’appelle pas à la lutte de classe, les amendements qu’elle dépose à l’assemblée, laisse les mains libres au capitalisme pour continuer à exploiter le peuple. Ce lundi, le gouvernement, a dû faire face à un soutien du RN à la motion de la NUPES, il a échappé comme prévu à la censure grâce au soutien des Républicains, un résultat attendu. Marine Le Pen a annoncé que son groupe voterait finalement la motion de la gauche. « Au RN, nous ne craignons pas les menaces de dissolution. (…) L’urgence c’est l’alternance. » a-t-elle notamment expliqué. Elle joue une partition alternant soutien au gouvernement à l’Assemblée et défense du programme patronal.

Le gouvernement veut nous faire accepter des attaques toujours plus violentes.
Toutes les interventions de Macron ont aussi exprimé la crainte de la lutte. Dépourvu de majorité à l’assemblée, le gouvernement doit compter sur l’appui des LR pour faire passer ses textes. Le Sénat (droite), le 18 octobre, a voté une dizaine de nouveaux délits notamment aux cas de tags, d’entrave à la circulation, ou d’intrusion dans un établissement scolaire, il s’agit concrètement de réprimer les mobilisations sociales et politiques. Dans cette période d’instabilité sociale et politique importante où les grèves et manifestations pourraient se faire de plus en plus nombreuses, les objectifs du gouvernement sont clairs. Il s’agit encore une fois d’affuter les dispositifs à la disposition des policiers, afin de faciliter la répression de la population, à renforcer la présence policière, à augmenter leurs pouvoirs de répression.
La politique du bâton, Macron promet 15 milliards d'euros de plus aux forces de sécurité et 8500 policiers supplémentaires! Il prépare la casse du droit de grève sur le modèle anglais pour museler le mouvement social.

Lutter partout, lutter plus fort. Faire reculer Macron, son gouvernement et le patronat. Tous ensemble pour stopper l'offensive du pouvoir et du capital
29 septembre, 18 et 27 octobre, 10 novembre des points d’appui pour l’extension du mouvement, pour refuser de payer la crise. Partout en France il est question de pouvoir d’achat, de hausse de salaire, de conditions de travail, de droit de grève, de la réforme des lycées professionnels, de la réforme de la sécurité sociale, de la santé…

La question centrale est l’augmentation générale des salaires et leur indexation sur l’inflation
La mobilisation ces dernières semaines continue à placer la question de l’augmentation des salaires au centre du débat et du combat de classe. Elle est omniprésente dans les débrayages et sur les piquets de grève tenus devant les entreprises.
Les luttes sociales peuvent les obliger à des reculs importants dès maintenant, à condition que les travailleurs et le peuple unis les imposent.
Tous ensemble nous sommes une grande force qui peut faire reculer le capital et tous ceux qui sont à son service.
Pour mener ce combat, renforçons le Parti Révolutionnaire Communistes, la lutte permanente contre le système capitaliste jusqu’à l’abattre est la seule solution pour changer totalement de politique en France.

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