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N° 794 10/11/2022 Après une journée en septembre, deux en octobre, la CGT appelait à une nouvelle journée nationale interprofessionnelle de grèves et plus de 200 manifestations ce 10 novembre pour monter haut et fort la colère qui tonne

au sein du monde du travail pour obtenir de vraies hausses de salaires supérieures à l’inflation, pour les conditions de travail, l’emploi, les services publics, pour la défense du droit de grève et des militants syndicaux frappés par la répression patronale et gouvernementale, contre la réforme des retraites, et celle de l’assurance chômage…
A la RATP la mobilisation du 10 novembre est particulièrement forte : « zéro métro zéro RER » à l’appel d’une intersyndicale CGT, FO, La Base, l’Unsa et de Solidaires, les salariés du métro et du RER étaient nombreux en grève pour des revalorisations de salaire, contre les menaces de privatisation accélérée et la dégradation permanente des conditions de travail. Une journée de grève très réussie. La colère est là dans le pays, les mobilisations et grèves, ça paye ! Chez Enedis, les augmentations atteindraient 9,7 % avec « pour garantir à chacun une augmentation de 200 € par mois » Partout où il y a eu des mobilisations, il y a des augmentations de salaires. La rubrique " brèves d’actualité" sur notre site témoigne de cette mobilisation. Localement, des grèves illimitées pour les salaires sont nombreuses, comme celles en cours chez Géodis à Gennevilliers (92), géant de la distribution ou Domidom du groupe Orpéa à Caen (14) : les auxiliaires de vie (1300€ par mois) en grève depuis 4 semaines luttent pour une augmentation du salaire de 20 %. 55% des salariés français gagnent moins que 1,5 fois le Smic.
Les salariés ont dépassé le dialogue social: ils luttent. On ne négocie pas la régression sociale avec le MEDEF ou le gouvernement. Il n’y rien à négocier avec ceux qui cherchent à briser la grève des raffineurs, faire taire les syndicalistes par des procédures disciplinaires et sanctions, qui veulent en finir avec l’assurance chômage et nos retraites.
Deux mots d’ordre sont dans toutes les têtes des travailleurs : l’augmentation générale des salaires et leur indexation des salaires sur l’inflation (87% des français le souhaitent. C’est une nécessité vitale dans une perspective de combat. L’enjeu est d’importance pour une grande partie de la population afin de subvenir à ses besoins en pleine flambée des prix de l’énergie et de l’alimentation. Avec l’envolée des prix et la pression sur les revenus, pour beaucoup, les conditions de vie se sont détériorées en 2022. Près de 1 français sur 2 (45 %) rencontre des difficultés pour payer l’essence et autres coûts liés au transport. (41%) sont fragilisés par le paiement de leurs dépenses d’énergie (chauffage, électricité…), près de 6 millions de ménages étaient déjà dans la précarité énergétique en 2021. Pour 37 %, il est devenu compliqué de consommer des fruits et légumes frais tous les jours. 20 % de personnes supplémentaires dans les libres services de la solidarité pour recevoir de l’aide alimentaire, les étudiants et plus largement la jeunesse figurent parmi les catégories les plus affectées par la hausse des prix. En octobre, les enseignes de l'habillement, ont enregistré un lourd recul de leur chiffre d'affaires, - 6,1 % sur un an, la fréquentation des boutiques a reculé de 19,1 % comparé à octobre 2019.
Le gouvernement remplit toujours davantage les caisses du patronat.
Le gouvernement a promis de doubler l’enveloppe de l’aide publique pour la décarbonation des entreprises. Alors qu’elles ont ruiné l'environnement de la population et la santé de leurs salariés durant des décennies, elles se voient aujourd'hui offrir des enveloppes pour peindre en vert leur bilan. Actuellement cette enveloppe de 5 milliards, passerait à 12 milliards d’euros. Macron prend prétexte de l’écologie pour faire de nouveaux cadeaux aux capitalistes qui inondent leurs actionnaires de dividendes, au 2e trimestre 2022 ils atteignent des niveaux records. Au total, 544,8 milliards de dollars ont été versés entre avril et juin, dont environ 44 milliards en France.
Pas d'autre choix pour les travailleurs que de créer par leurs luttes un rapport de force qui contraigne le patronat, et le gouvernement à satisfaire leurs revendications.
Pas d'autre choix pour changer fondamentalement et imposer une autre politique en France, pour permettre un développement économique et social au service des travailleurs et du peuple,
Pas d'autre choix et de moyen que d’arracher aux multinationales capitalistes les richesses créées par les travailleurs et qu’elles s’accaparent, de nationaliser et renationaliser au service des salariés et du pays, les secteurs monopolistes et tout particulièrement les transports, l'énergie, l’industrie chimique et pharmaceutique, les communications, la santé, les sociétés financières, les banques...
Pas d’autre choix que la lutte permanente contre le système capitaliste jusqu’à l’abattre, seule solution pour changer totalement de politique et de société en France.

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