Gantry 5

 

N° 808 17/02/2023 Face à l’inflexibilité du gouvernement, les directions syndicales ont durci le ton samedi dernier en menaçant de mettre le pays à l’arrêt le 7 mars. 1,3 million de manifestants selon la CGT, 300 000 à Paris, une mobilisation réussie cette nouvelle journée du 16 février est une journée isolée de plus, elle ne suffira pas. Il faut construire une grève reconductible large.

Les péripéties parlementaires se suivent et se ressemblent: invectives, amendements, « 49.3 », motions de censure, « 47.1 », rien à attendre de cette Assemblée Nationale. LFI a retiré ses milliers d’amendements, une stratégie qui illustre les limites de la bataille parlementaire ! « Guérilla parlementaire », « Parlement à défendre », « ZAD parlementaire », obstruction « raisonnée » pour être « maitre du temps » tous ces slogans sont en définitive impuissants pour construire le rapport de force face au gouvernement et au capital. Le champ institutionnel n’est pas un terrain de lutte. Les jeux politiciens à l’Assemblée Nationale ne permettent pas de construire un rapport de forces contre le capital et contre Macron à son service. La constitution anti-démocratique de 1958, préserve et protège les intérêts du capital et permet de mettre en œuvre la feuille de route du MEDEF.
Emmanuel Macron presse les Républicains de s’allier à la majorité. Ces derniers au Sénat ont durci la proposition de loi de l’assurance chômage. C’est avec la droite qu’il a fait voté l’article 2, sur la suppression des régimes spéciaux avec la « clause du grand-père » à la SNCF, la RATP ou encore l’énergie… Les Républicains estiment que ce n’est pas assez et veulent reculer l’âge de fin de décote à 59 ans (rester à 57 ans) et si tous les salariés embauchés avant 2018 garderont leur régime spécial, mais l’âge départ à la retraite reculera de deux ans.
Tout ce petit monde politique grenouille entre eux, les multinationales capitalistes peuvent être satisfaites, elles continueront à être bien servies pour accroître toujours plus leurs profits.
C’est bien sur le terrain de la lutte de classe et du durcissement du mouvement en cours par une grève reconductible large qu’un réel rapport de force peut se constituer.
Pour cela, les appels de plusieurs secteurs à la grève reconductible sont un point d’appui. La mobilisation massive témoigne de l’ancrage du mouvement et de la colère contre le gouvernement. Le seul moyen de le faire reculer, d’avancer vers la construction d’un mouvement puissant, c’est d'élargir le mouvement de grève. L’énergie, les cheminots et les raffineries des travailleurs des entreprises publiques et privées sont prêts à durcir le mouvement de grève. Dans l’éducation nationale, l’intersyndicale appelle à « mettre les écoles à l’arrêt » le 7 mars et annonce être prête « à durcir le mouvement ». Un appel dont le personnel de l'éducation doit se saisir pour construire une grève reconductible large à compter de cette date d’autant que le ministre de l’éducation veut faire travailler plus les enseignants pour pallier le manque de personnel. Le ministère a supprimé 8 000 postes en six ans… 1 500 postes seront à nouveau supprimés à la rentrée 2023.
L’université Rennes2 a fermé deux de ses campus. A Lille2 le président de l’université a demandé l’intervention des forces de l’ordre pour évacuer les occupants. Les syndicats lycéens et étudiants, annoncent que les universités rejoindront le blocage le 7 mars. Les lycéens, étudiants et encore plus les Neet, ceux qui sont ni en emploi, ni étudiants, ni en formation, ont le sentiment d’appartenir à « une génération sacrifiée ».
Macron a un but : pouvoir accélérer la mise en œuvre des objectifs du patronat.
Pendant cinq ans il a appliqué le programme dicté par le capital, aujourd’hui il poursuit et accélère les mesures: attaques contre les salaires, les retraites, contre la Sécurité Sociale, l’assurance chômage, la santé, le RSA, l’éducation, le secteur public, les libertés, le renforcement de l’Europe capitaliste. Macron veut tout faire pour continuer à adapter toute la société française aux exigences du capital : exploiter toujours plus les salariés. Un ensemble de mesures sont prises pour liquider toutes les conquêtes sociales, privatiser les services publics, faire baisser le prix de la force de travail et augmenter les profits capitalistes.
Un plan de bataille à la hauteur des enjeux.
La lutte politique doit être menée avec détermination contre le capital jusqu’à l’éliminer, c’est la raison pour laquelle nous avons créé notre parti révolutionnaire COMMUNISTES en mars 2002. C’est la perspective politique que nous proposons.
Le capitalisme ne partage rien. Il ne recule que sous la pression des luttes !
Tous ensemble le 7 mars pour développer massivement des grèves reconductibles

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