Macron et son gouvernement disent aux Français: patience. Ils assurent que les impôts vont baisser, c’est l’inverse qui se produit, hausse de la CSG, hausse des taxes carburants... Il vante la baisse de la taxe d'habitation pour 80% des foyers. C'est faux. Les contribuables seront les grands perdants de cette réforme.
- D'abord 5 millions de foyers n'en paient pas et ne sont pas concernés, ils sont exclus de la réforme.
- 20% de français dont le seuil de revenu mensuel dépasse 2500€ pour une personne ou 4000€ pour un couple par exemple continueront de payer plein pot...
- Seuls ceux en dessous de ces revenus bénéficieront de cette baisse toute relative, ces contribuables n'auront pas les 30% de baisse de leur taxe, soit à cause de leur situation familiale qui aura changé ou des villes qui auront de leur côté augmenté les impôts...
La feuille de la taxe d’habitation arrive dans les boîtes aux lettres avec une hausse.5.600 communes ont ainsi augmenté leur taxe, dont 55 villes de plus de 10 000 habitants, une sur six et 11.000 ont choisi de relever la taxe foncière.
Les collectivités locales sont confrontées à la baisse quasi-continue des dotations de l'Etat.
La politique de Macron et de ces prédécesseurs a un coût.
Elle aboutit aux catastrophes comme celles provoquées par de fortes pluies qui ont fait au moins 14 morts et plusieurs blessés dans l'Aude. Notre parti exprime toute sa solidarité et toute sa compassion aux sinistrés dans la tristesse et le désarroi, à ceux qui ont perdu un proche.
Les responsables doivent rendre des comptes.
Vérifier l'état des rivières, des ruisseaux, des ponts, nettoyer, réparer, surveiller, anticiper ça coûte soi disant trop cher, laisser bâtir sur les zones inondables (40% du département), voilà le résultat dramatique.
Les budgets des collectivités locales ont été particulièrement touchés par les mesures d’austérité imposées par Sarkozy, (réforme de la taxe professionnelle), puis Hollande. Macron s'inscrit dans la continuité des gouvernements précédents.
Les contribuables trinquent, en terme fiscal ou de diminution des services offerts par les collectivités territoriales.
La taxe d’habitation est un impôt qui va aux villes, aux villages, aux communes, pas à l’Etat. Elle permet aux collectivités d’entretenir un certain nombre de structures (écoles, voirie, services sociaux...), l’État s'est désengagé financièrement par les différentes lois de décentralisation. La suppression de la taxe d’habitation ôte un levier fiscal aux collectivités, qui leur assuraient une relative autonomie financière. Cette recentralisation des impôts permet à l’Etat de faire main basse sur les finances locales et d’appliquer des plans d’austérité.
Sa suppression représente une coupe drastique dans les budgets de celles-ci. La maternité du Blanc dans l’Indre est un exemple de la politique du gouvernement de casse de l’hôpital public. La population de cette commune d’un peu plus de 6.000 habitants se mobilise pour éviter de perdre leur maternité qui permet aux femmes de la région d’accoucher à proximité de leur domicile. On constate chaque jour l’asphyxie et l’effondrement des infrastructures publiques dans les zones rurales ou péri-urbaines, comme la fermeture faute d’investissement des petites lignes de train et de transport, mais aussi des infrastructures de service public: santé, poste, loisirs....
Des taxes, un peu partout, qui augmentent régulièrement:
Sous le quinquennat précédent: 10 milliards. C’est parti pour franchir cette barre avec Emmanuel Macron.
Le mot magique: "Fiscalité écologique", le réchauffement climatique a bon dos! Taxe carbone, contribution climat énergie: on va frôler les 6 milliards. Les hausses de la taxe sur les produits pétroliers vont engranger 2 milliards supplémentaires. Sur le quinquennat les taxes vertes pourraient atteindre les 25 milliards.
Macron prend dans les poches du peuple pour donner aux entreprises capitalistes.
En 2019, toutes les entreprises vont payer moins d'impôts. Les charges patronales vont baisser de 20,4 milliards d'euros avec la transformation du CICE en baisse d'impôts pérenne.
L'impôt sur les sociétés va également diminuer: -3,4 milliards d'euros l'année prochaine. Au total, les sociétés bénéficieront de 18,8 milliards d'euros de baisses d'impôts.
Lutter, s'engager pas d'autres choix.
Les prélèvements obligatoires ont dépassé les 1038 milliards d’euros en France en 2017, soit plus de 45% du PIB, le plus haut niveau jamais atteint et ce n'est pas fini puisqu'il est prévu 1.057 milliards d'euros en 2018 et 1.070 milliards en 2019.
Selon les calculs de l’Institut des politiques publiques, les classes défavorisées sont désavantagées par les deux derniers projets de loi de finances, tandis que les 1% les plus riches voient leur niveau de vie grimper, leurs revenus augmentent de 6%, alors que les 20% les plus défavorisés sont perdants.
Aucun parti à part le nôtre ne fait état des raisons fondamentales, de l’aggravation des conditions de vie des travailleurs, de la casse des droits des salariés, de la liquidation du secteur public, du système de santé, des énormes profits réalisés par les entreprises, des fabuleux dividendes versés aux actionnaires. N’attendons rien de ces partis politiques
La politique de Macron avec le capital accroît les difficultés pour le peuple et les profits explosent. Pour y mettre un terme, il faut lutter, s’engager, c’est ce que nous proposons.