Gantry 5

 

Depuis le début de l’année, les prix des carburants à la pompe explosent. En cause, la hausse du cours du baril mais c’est surtout la décision du gouvernement d’augmenter les taxes sur le carburant qui explique la flambée récente des prix et il veut remettre ça en 2019, la ministre des Transports a annoncé une nouvelle augmentation de 7 centimes sur le diesel et de 4 centimes sur l’essence, sous prétexte de «transition écologique»...
Pierre Chasseray, de l’association 40 millions d’automobilistes a déclaré au Parisien: «Un centime de hausse de la fiscalité, c’est 400 à 450 millions d’euros qui tombent dans les caisses de l’État. On veut faire croire qu’on va sauver la planète, la vérité, c’est que Bercy cherche 12 milliards pour compenser l’exonération de la taxe d’habitation.»
Il s’agit ausside renflouer les caisses de l’Etat, pour financer les grands groupes capitalistes. Le CICE, par exemple, a couté environ 20 milliards par an à l’Etat, remplacé cette année par un allégement de cotisations patronales…
Les taxes sur les produits pétroliers (TICPE et TVA) rapportent chaque année environ 30 milliards à l’Etat. Cet impôt n’est pas indexé sur les revenus, les plus modestes paient autant que les plus riches.
Les grands groupes pétroliers engendrent des bénéfices monstres depuis plusieurs décennies. En 2017, Total et Shell ont enregistré des bénéfices nets à un niveau record avec respectivement 10,6 et 13 milliards de dollars et cerise sur le gâteau, ils ne paient pratiquement pas d’impôt!
La colère gronde, elle est légitime:
Des ambulanciers sur le périphérique parisien, aux cris de colère des Marseillais sur les victimes des immeubles écroulés, des salariés de la sidérurgie d’Ascoval, de Ford, de PSA, de McDo, de l’hôtel de luxe Park Hyatt, de la Poste, aux enseignants en passant par le personnel de santé… etc: ils luttent…

Macron avance les «réformes» dictées par le capital qui sont autant d’atteintes aux conditions de vie des travailleurs et des populations. Les retraités voient leurs pensions écornées. Les jeunes passent du chômage au petit boulot. Les travailleurs sont fragilisés par la précarité. Le pouvoir d’achat se dégrade de jour en jour, les salaires sont tirés vers le bas. Les chiffres du chômage connaissent leur plus forte hausse depuis l’élection de Macron. 30% de la population n’a pas les moyens de se chauffer normalement. Les précaires, les pauvres trinquent.
Le gouvernement poursuit et prépare des réformes qui visent à détruire la Sécurité Sociale, l’assurance-chômage, les retraites, la fonction publique… Il veut aller de plus en plus loin.
Les multinationales, eux n’ont jamais engrangé autant de profits, dividendes, les patrons et actionnaires autant de dividendes.
Les millionnaires se portent bien en France, entre mi-2017 et mi-2018 leur nombre a augmenté de 259.000! Avec 2,14 millions de millionnaires, la France est désormais à la sixième place mondiale en nombre total de millionnaires!
Les politiques menées par le gouvernement favorisent, selon l’Institut des politiques publiques, les 1% des plus riches et fait perdre de l’argent aux 20% les plus pauvres!
Des mouvements de mécontentement s’entendent en tous points du pays.
Les Wauquiez, Dupont Aignan et les Marine Le Pen voient une belle opportunité pour faire main basse sur le ras-le-bol et détourner la légitime colère des travailleurs en les menant dans une impasse. Le gouvernement annonce une compensation de type «chèque essence» pour calmer la grogne. La réponse doit être avant tout celle de l’exigence de l’augmentation générale des salaires et des pensions.
Ce que révèle le 17 novembre c’est bien la nécessité de la lutte de plus en plus forte face à la précarité croissante du peuple. Toutes les couches de la société voient leur situation et celle de leurs enfants se dégrader. Tous, les travailleurs, la jeunesse, les retraités, sont victimes d’un même ennemi: le capitalisme que Macron sert depuis son arrivée au pouvoir.
Tous ensemble, pour construire un rapport de force qui passe par la lutte et la grève.
Il n’y a pas d’autre chemin.
Il faut lutter tous ensemble, unis, de plus en plus fort, développer l’action interprofessionnelle, pour stopper Macron, pour imposer les revendications.
Il faut lutter clairement, sans répit contre le capitalisme, mais il faut aller plus loin, lutter sans répit pour arracher aux capitalistes les grands moyens de production et d’échange, les entreprises industrielles et financières, en donner la gestion au peuple et à ses représentants. Le capitalisme veut tout pour le profit maximum, il ne partage pas. Pour changer, il faut prendre le pouvoir politique.
La lutte sociale est irremplaçable pour imposer des revendications mais elle ne suffit pas pour changer fondamentalement de politique. Tant que le capitalisme détient le pouvoir, il repart à l’attaque contre les acquis du peuple, pour exploiter toujours plus. Il faut mener la lutte politique, la construire jour après jour, pour qu’elle devienne plus importante et abattre le capitalisme. C’est notre perspective et notre combat.

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