« Grand débat national », « gilets jaunes », « foulards rouges », «stylos rouges», «gilets bleus ouverts», l’opération camouflage bat son plein.
D’illustres inconnus de la « société civile » sont invités par toutes les chaînes de radios et télévisions, font l’objet de reportages divers et multiples… Tout l’espace médiatique est occupé par la propagande capitaliste consistant à détourner le mécontentement dû aux difficultés sociales issues de la politique des gouvernements qui se succèdent pour appliquer celle des patrons.
Les patrons absents du débat ? Et pour cause, ils sont à l’origine de cette opération camouflage. Le magazine « Challenges » du 22 janvier dernier (journal patronal), confirme ce que nous disons depuis le début du mouvement des « gilets jaunes ». « Le patronat partage intégralement le ras-le-bol fiscal des gilets jaunes… et revendique la paternité du mouvement ». Déclare Patrick Martin, président délégué du Medef.
On ne peut être plus clair, qui parle encore de mouvement « spontané » ?
Le « grand débat national », organisé par le pouvoir et relayé sans cesse par les médias est le résultat de l’action du Medef pour « dégonfler » le mécontentement qu’il lui faut détourner pour poursuivre sa politique.
En effet, les annonces se poursuivent, la casse continue aggravant encore les conditions de vie des travailleurs et du peuple.
Des milliers de suppressions d’emplois sont prévues dans de nombreux secteurs d’industrie que nous avons cités dans les articles précédents. Les « discussions » se poursuivent sur les indemnités chômage, sur la retraite dont le principe de répartition solidaire est de moins en moins évoqué, sur les suppressions massives d’emplois dans les fonctions publiques, sur l’hôpital public qui fait de nouveau l’objet d’attaques pour poursuivre son démantèlement générant des accidents de plus en plus nombreux, des conditions de travail insupportables subies par les personnels.
Au-delà des sales coups prévus, les prix de l’énergie, de l’alimentation, des transports, de l’accès à la santé ne cessent d’augmenter alors que les salaires, les pensions, les allocations sociales sont bloquées.
L’autre aspect de « l’opération camouflage », c’est de taire les énormes moyens dont dispose la France pour répondre aux besoins sociaux. Profits, dividendes, fraude fiscale organisée, richesses créées explosent. Toutes ces richesses sont le résultat de l’exploitation capitaliste (voir également l’article sur Davos).
C’est cela qu’il faut camoufler pour ne pas alimenter le mécontentement qui pourrait se concentrer, cibler le capitalisme comme étant le responsable unique des difficultés sociales et économiques.
Le pouvoir cherche le consensus autour de questions subalternes comme la vitesse sur les routes, le fonctionnement des institutions, et en même temps suggère de supprimer des services publics, on voit bien la finalité du « grand débat national ».
Il y a urgence à engager la lutte, la généraliser, la rendre permanente sur les lieux de travail. Il faut poursuivre les luttes, les ancrer à l’entreprise, les coordonner, les faire converger pour les rendre efficaces et stopper le capital.
Le jeudi 31 janvier manifestation pour les retraites, le mardi 5 février une journée interprofessionnelle de grèves et de manifestations sont prévues. Ces actions sont pour la défense des revendications, notamment l’augmentation des salaires et des pensions.
Stopper le capital n’est pas suffisant, les grandes luttes sociales du mouvement ouvrier français n’ont pas supprimé le capitalisme. C’est à cette question essentielle qu’il faut répondre. Notre parti propose une société débarrassée du capital, où les moyens de production, économiques, financiers, le pouvoir politique, appartiendront au peuple, seront gérés par le peuple et ses représentants, pour répondre uniquement aux besoins sociaux. Rien ne changera fondamentalement tant que les multinationales capitalistes domineront la société.
Rejoignez-nous dans ce combat.