Gantry 5

 

La démission de Nicolas Hulot, ministre de la « transition écologique et solidaire », du gouvernement a provoqué une avalanche de commentaires. Si un certain nombre d’entre eux pointent les raisons de fond de cette démission, le rôle essentiellement cosmétique de la présence de N. Hulot dans le gouvernement, beaucoup se répandent davantage sur l’aspect politicien des choses.

Rappelons tout d’abord que N. Hulot a rejoint le gouvernement Macron-Philippe plus comme une « marque écolo » supposée donner une certaine popularité à la politique gouvernementale que comme un ministre ayant une feuille de route à mettre en œuvre dans le domaine de la fameuse « transition écologique ». N. Hulot, n’a d’ailleurs au cours de son ministère jamais marqué le moindre désaccord sur les orientations fondamentales du pouvoir.
La loi travail, les privatisations, l’intégration plus poussée dans l’OTAN et l’Europe capitaliste, l’augmentation des budgets militaires, les atteintes au pouvoir d’achat des retraités, la chasse aux chômeurs, la liquidation de la SNCF comme service public, les cadeaux au patronat, l’intervention impérialiste française en Afrique et en Syrie, le soutien indéfectible à l’état colonial israélien et bien d’autres n’ont fait l’objet de sa part d’aucune critique et pour cause, N. Hulot est profondément d’accord avec ces orientations au service du grand capital monopoliste.

C’est bien là le fond du problème, le capitalisme dont la force motrice est exclusivement la recherche du profit maximum par l’exploitation du travail salarié et l’accumulation du capital ne peut le faire qu’en pillant les ressources naturelles, en les épuisant comme il épuise la force de travail salarié. K. Marx l’avait déjà noté et F. Castro en 1992 devant l’assemblée générale de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) avait affirmé : « une espèce biologique importante risque de disparaître à cause de la suppression rapide et progressive de ses conditions de vie ; cette espèce, c’est l’homme ». Ni l’un ni l’autre ne s’y étaient trompés, le système capitaliste est prédateur par nature et il l’est aujourd’hui d’autant plus que devant le formidable développement des connaissances, des sciences et des techniques, il est dans l’incapacité du fait de sa logique de développement de les mettre au service des Hommes et de la société. La question fondamentale sur laquelle N. Hulot et tous les autres politiciens butent, c’est qu’il ne veulent et ne peuvent pas résoudre, du fait de leur position de classe, la question centrale celle de la transformation révolutionnaire de la société celle d’abattre le capitalisme et de construire une société socialiste débarrassée de l’exploitation de l’Homme par l’Homme, au contraire, ils s’emploient à brouiller les pistes pour faire croire que seul le capitalisme peut résoudre les problèmes du travail, de la santé des Hommes, de la satisfaction de leurs besoins, de leurs droits à des conditions de vie et de travail conforment aux possibilités offertes par le développement des forces productives. Ainsi, ils développent l’idée d’une transition écologique mais toujours dans le système capitaliste ce qui les conduit même à combattre le progrès scientifique et technique. Ils deviennent anti-tout : anti-nucléaire (sauf le militaire évidemment), anti-vaccination, anti-consommation (sauf celle des possédants bien sûr, a-t-on entendu N. Hulot protester contre les salaires mirobolants des PDG?)…, il déifie les énergies dites « naturelles » sans mettre en lumière qu’elles ne sont guère « écologiques »…Dans le même temps, ils organisent des guerres pour le contrôle des ressources pétrolières et gazières et de leur acheminement, et plus généralement de toutes les ressources naturelles, y compris les terres elles-mêmes.

Vert ou pas le capitalisme est le même, il entend tirer profit du « vert » quel qu’en soit le prix pour la nature et pour les Hommes. La démission de N. Hulot n’est que la partie visible de l’iceberg, celle de la crise profonde dans laquelle le capitalisme plonge les sociétés humaines, il est bien temps de s’en débarrasser par la lutte politique, c’est le combat de notre parti révolutionnaire COMMUNISTES.

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