Gantry 5

 

Le budget national, actuellement discuté à l’Assemblée nationale est entièrement consacré aux exigences du Medef qui, en l’absence d’un rapport de force pour le stopper, poursuit et accélère sa recherche de profits nouveaux.
Dans nos articles précédents, nous avons souligné comment et quelles conséquences cette politique a sur le peuple.

Le journal capitaliste « les Échos » fait intervenir ses nombreux « spécialistes » en économie capitaliste pour tenter de convaincre que la seule voie politique actuelle est celle préconisée par le Medef.
« Il faut sanctuariser les allégements de charges » disent-ils à tour de rôle. Sauf que les «charges » n’existent pas dans les entreprises. Ce qui existe, c’est une part de la création de richesses qui est consacrée au financement de toute la protection sociale. Il s’agit donc de salaires non versés aux travailleurs destinés à leur protection face aux aléas de la vie comme la maladie et la santé en général, le chômage, le logement, la retraite et les allocations sociales diverses.
Voilà ce que le patronat appelle les « charges » en faisant croire que ce sont les patrons qui les supportent. Nous pouvons constater sans faire de grands efforts intellectuels, à quoi mène cette politique : casse progressive de la Sécurité Sociale et de ses protections, accès à la santé, à la retraite, aux indemnités chômage, au logement rendus sans cesse plus difficile.
Les profits contre les acquis sociaux, c’est une constante dans la société capitaliste. Cette politique s’applique partout dans le monde capitaliste où ce sont les multinationales qui dictent aux états serviteurs leurs exigences pour satisfaire leur soif de profits.
Cette recherche constante ne pourra s’arrêter que lorsque le capital sera supprimé, lorsque les peuples auront suffisamment de force pour s’en débarrasser.
Le budget national en France n’échappe pas, loin s’en faut, à la politique voulue par le Medef.
Après avoir annoncé 13 milliards de baisses d’impôts des entreprises d’ici la fin du quinquennat, B. Lemaire en rajoute une couche : il veut mettre en route un « pacte productif » qui vise à baisser (encore !) Les impôts sur les entreprises appliqués sur le chiffre d’affaires et le foncier. Cela représente 72 milliards par an dont bénéficient les collectivités territoriales. Ce « pacte productif » est une revendication du Medef, qui après la suppression de la « taxe professionnelle » il y a des années avec ses conséquences sur le financement des collectivités territoriales, ne veut plus que les entreprises paient d’impôts quels qu’ils soient ni de cotisations sociales quelles qu’elles soient.
Le Medef dicte sa politique au pouvoir en place, il s’agit de supprimer tout ce qui est destiné aux secteurs sociaux pour le consacrer à la « profitabilité des entreprises ».
L’affrontement de ces intérêts de classe est irréductible. Seule la lutte unie et déterminée contre le capital peut stopper ses objectifs, il n’y a pas d’autres perspectives politiques que celle-là.
La destruction des acquis sociaux, la casse continue de l’industrie avec Michelin, Général Electric, Alstom, l’automobile, les transports, les banques, les grandes enseignes commerciales et de dizaines d’autres secteurs ne pourront être stoppés que par les luttes, leur amplification, leur convergence face à une politique destinée à donner au capital tous les leviers économiques et sociaux de la société. Les luttes sociales se poursuivent partout dans le pays mais elles n’arrêtent pas pour l’instant la casse pour le profit. Il faut donc les amplifier les faire converger, c’est indispensable face à la profondeur de la transformation en cours.
Il est temps d’engager la lutte politique. Les luttes sociales doivent être accompagnées d’une réflexion politique, d’une analyse politique destinée à situer les responsabilités exclusives du capital, d’un engagement politique remettant en cause son existence par la lutte indispensable pour changer de société.

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