Il n’y avait rien à attendre des vœux présidentiel et c’est bien ce qui s’est passé. Dans son intervention du 31 décembre, Macron a répété les exigences du capital : travaillez plus et taisez- vous ! Le reste ne fut qu’un long alignement d’engagements à continuer cette politique qui heurte aujourd’hui de plein fouet les salariés. Il n’y a donc rien à attendre de tout cela. Seule la lutte, sa puissance et sa détermination, sera le facteur décisif.
La lutte engagée contre la liquidation de la retraite solidaire vient de passer le cap de l’année 2019. C’est dire que 2020 va commencer sous le signe de l’action et d’une intensification de la lutte des classes. Tous les jours, dans des formes variées qui vont de grèves reconductibles et longues dans les transports, les ports, les raffineries, les hôpitaux, l’Opéra...à des actions diversifiées et ciblées dans les professions, comme c’est le cas dans l’énergie, la majorité des salariés exprime son opposition à la politique du capital et de son gouvernement. Beaucoup de salariés qui galèrent pour arriver à leur travail, parce qu’ils n’ont pas d’autre choix sous la pression patronale, n’en sont pas moins solidaires des grévistes et le disent à leur façon souvent en soutenant financièrement les grévistes. Les manifestations, partout dans le pays, en pleines fêtes de Noël et de fin d’année, rassemblent des dizaines de milliers de personnes.
C’est du jamais vu depuis longtemps et tous les efforts du pouvoir, des syndicats CFDT, UNSA et CFTC à sa solde, des media, expression du pouvoir patronal, ne peuvent endiguer le flot du rejet de la politique de régression sociale, qui porte sur les retraites mais pas seulement puisque les salaires, l’emploi, les discriminations, les conditions de travail, la santé, l’éducation, font partie d’un lourd contentieux accumulé au cours du temps.
Pas de trêve pour la lutte de classe. Dans le prolongement des mobilisations de ces deux semaines,
Le 9 janvier sera une grande journée de grèves et de manifestations interprofessionnelles des travailleuses et des travailleurs des entreprises, de la jeunesse, des retraités, des privés d’emplois.
Ces luttes que nous soutenons et auxquelles nous participons, ne sont pas le fruit du hasard ou d’une quelconque spécificité française, elles résultent du fait que le capitalisme qui a un besoin impérieux de toujours plus de profits, dans un contexte de concurrence acharnée entre grands monopoles, ne peut plus se contenter d’une politique de délocalisation pour surexploiter les salariés, il doit liquider toutes les conquêtes sociales qui entravent l’exploitation des salariés dans le monde entier. C’est si vrai que partout les travailleurs, les paysans pauvres, les peuples se rebellent pour leurs droits à la vie. De l’Asie aux Amériques, de l’Afrique à l’Europe, partout retentissent les cris de justice sociale et de liberté. Ces cris de lutte, ce sont les échos des cris de joie des capitalistes qui de la Chine aux USA en passant par l’Europe, célèbrent dans l’euphorie une progression sans précédent des profits boursiers. Que l’on en juge : en cette fin 2019 : CAC 40 + 28 %, Dow Jones + 23 %, Shanghai +35 %…
C’est donc bien le capitalisme lui- même qui est en cause. L’abattre pour en finir avec l’exploitation de l’Homme par l’Homme, avec son caractère prédateur pour l’homme et la nature, est donc la tâche incontournable à laquelle sont confrontés ceux qui luttent. C’est le combat de notre parti Révolutionnaire COMMUNISTES qui en permanence analyse la situation dans notre pays, l’explique et organise la lutte politique nécessaire pour exproprier le capital. Le rejoindre c’est un pas en avant dans ce combat des travailleurs et du peuple.
Pour mener la lutte anticapitaliste, l’existence, le développement d’un parti révolutionnaire est indispensable partout.