Gantry 5

 

L’épidémie du Corona virus continue à se développer dans notre pays causant des dégâts humains très importants notamment chez les plus fragiles et les plus pauvres, ce qui est toujours le cas dans une société dominée par le capitalisme qui impose sa politique.
Depuis le début de cette épidémie (voir nos articles précédents), nous avons dit que le gouvernement allait utiliser cette crise sanitaire pour masquer les responsabilités que porte la politique menée depuis des décennies, exigée par le capitalisme français.

Aujourd’hui, le pouvoir est incapable de faire face à l’urgence sanitaire, il gère les pénuries produites par la casse de l’hôpital public, de l’ensemble du système de santé.
Productions de matériels et d’équipements médicaux délocalisés massivement dans les pays à « bas coûts », fermetures d’entreprises, suppressions d’emplois dans l’industrie pharmaceutique aux mains de grands groupes capitalistes qui, à la recherche de profits, ont également délocalisé les productions de médicaments. Leurs profits ont explosés, mais les pénuries de médicaments se sont multipliées provoquant l’arrêt des traitements de maladies graves.
Diminution drastique du financement de la recherche scientifique, l’appel à des capitaux privés est de plus en plus privilégié, les grandes chaînes de télévision sont à l’œuvre pour solliciter la « solidarité » pour de « grandes causes ». Les grandes multinationales sont citées en exemple dans ces opérations de propagande, c’est le cas aujourd’hui alors qu’elles sont à la base de la destruction du système de santé.
Casse de l’hôpital public depuis des décennies avec son lot de fermetures de lits, de fermetures multiples de services et d’hôpitaux, de maternités au nom d’une « rentabilité », mettant en compétition le public et le privé dont on a vu les centres hospitaliers fleurir. Les déserts médicaux se sont multipliés dans les départements.
Les moyens d’actions de l’ hôpital public ont été réduits à coup « d’économies », de « résultats financiers » imposés par le pouvoir au nom de « déficits publics » qu’il faut maîtriser.
Les divers plans et « réformes » hospitalières, le plan santé de Macron, ont conduit à la situation d’aujourd’hui.
Que dire de la Sécurité Sociale attaquée de tous temps par tous les gouvernements, outil universel et solidaire indispensable à l’accès à la santé, à la protection sociale sans cesse accusée d’être à l’origine de « trop de dépenses », « d’abus », tous les secteurs qu’elle a en charge sont attaqués : maladie–chômage-allocations sociales et dernièrement la retraite qui représente la moitié de son budget et en comprend mieux pourquoi le patronat veut s’en emparer.
Le jour d’après ?
L’objectif majeur du capital c’est de repartir avec le maximum de moyens à sa disposition dans la course au profit. Il devra se placer dans la concurrence mondiale capitaliste, pour la conquête des marchés, pour trouver de nouvelles sources de profits. La concurrence capitaliste mondiale sera féroce. Il aura besoin de se donner les moyens d’exploiter plus encore les travailleurs, pour cela de remettre en cause les acquis sociaux de haute lutte. Macron dans son discours aujourd’hui -30 mars -a annoncé la couleur : « Nous avons commencé de faire les réformes indispensables ».
Il est déjà annoncé par le pouvoir, la première cible et c’est comme cela depuis que le capitalisme existe, c’est le peuple et la classe ouvrière. Les droits spéciaux attribués par l’Assemblée nationale au gouvernement ont pour objet de détruire encore plus des droits du travail, congés payés, temps de travail, RTT sont les premières cibles.
Libertés individuelles et collectives une nouvelle fois remise en cause. Les ordonnances prises immédiatement par le pouvoir atteignent le peuple dans sa masse. Le jour d’après se résumerait-il à moins de droit pour les travailleurs et le peuple ?
Le discours sur les conséquences de la crise sanitaire sur l’économie sert de prétexte à cette nouvelle vague d’atteintes aux droits fondamentaux. Les multinationales sont responsables de la gravité de la crise sanitaire par la délocalisation massive des productions utiles à la santé, par la casse de l’hôpital public, par la casse du système de protection sociale que les équipes gouvernementales ont tour à tour mise en œuvre.
Le Parti « Les Républicains » se fait très discret, normal c’est sa politique qui est faite. M. Le Pen et le RN aussi au service du capital, accusent le gouvernement de mentir. Le PS est lui aussi pour ne pas polémiquer, normal il a participé à la casse du système de santé et de l’économie. Mélenchon lui estime que « le modèle du monde est mort », le capitalisme est bien vivant et peut continuer tranquille, Mélenchon s’en accommode. Le PCF est pour mieux répartir les richesses, il ne parle pas du capitalisme qui peut continuer sa route.
Une « tribune unitaire » publiée et signée par quelques O.N.G., responsables politiques et syndicaux demandent une « rupture avec le désordre néolibéral ».
Le « néolibéralisme » serait une déviance du capitalisme qu’il faudrait combattre ? Et le capital dans tout ça ? Serait-il un pouvoir acceptable ? C’est ce que cette tribune laisse entendre.
Le « néolibéralisme est accusé de provoquer le « désordre ». Le capital serait-il un ordre acceptable ? Comme on le voit, le capital à l’origine de la situation, responsable, est épargné.
Aujourd’hui, le pouvoir en place promet de tirer les leçons de l’épidémie actuelle. N’en doutons pas, les premières mesures prises en démontrent le chemin.
La lutte est plus que jamais d’actualité, les travailleurs réagissent aux mesures que veulent imposer patronat et gouvernement.
Des grèves ont lieu, des retraits pour mise en danger, des préavis sont déposés comme dans les services publics.
Le jour d’après, les travailleurs, la jeunesse, le peuple, devront continuer à lutter de plus en plus fort, tous ensemble, contre l’exploitation capitaliste, pour stopper la politique de régression sociale du pouvoir.
Il faut aussi vraiment, engager le débat sur cette société dominée par les multinationales capitalistes et le pouvoir qu’elles mettent en place.
Il changer radicalement de société pour que le peuple maîtrise l’ensemble de la société.
En clair, il faut faire exactement le contraire de ce qui existe aujourd’hui.

Engageons cette lutte ensemble.

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