Le Premier ministre E.Philippe reçoit depuis le 29 août les organisations syndicales pour une série de rencontres visant à voir les dossiers dits chauds pour faire un "diagnostic partagé" les8, 9 et 14 septembre.
On sait ce que valent ce genre de rencontres où le gouvernement à déjà établi la feuille de route.
Les rencontres syndicales avec le pouvoir ne sont qu’une vaste comédie. Il ne faut rien en attendre, les syndicats ne doivent pas prêter la main à cette véritable hypocrisie mais mettre tout en œuvre pour que les luttes des travailleurs viennent bousculer le petit jeu politicien du pouvoir.
Toutes les organisations syndicales sont d'accord pour dire : "que cela commence de manière assez violente".
* A sa sortie de Matignon, le leader de la CGT a noté que le « dialogue social » n’a pas été au rendez-vous en cette rentrée. "Le président de la République nous avait dit en juillet, on va changer, on va plus vous écouter, on a peut-être été un peu vite, mais rien n’a changé ", a constaté Martinez pour la CGT
* "Nous demander de supprimer le principe même de l'assurance chômage"… "On n'est pas la secte du temple du Soleil, on ne va pas tous se réunir dans un coin pour se faire hara-kiri sur demande du gouvernement" a dit P. Pavageau de FO
* L. Bérille de l'Unsa dit avoir réclamé au gouvernement une politique "efficace et comprise des salariés".
* L. Berger de la CFDT, a réclamé du gouvernement des politiques sociales "beaucoup plus affirmées" et qui aient "du sens". Quant à une éventuelle mobilisation de la CFDT, il s'est montré clair : aucune. "Les organisations syndicales, c'est d'abord une capacité de propositions".
* Le nouveau patron du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux propose une "remise à plat" du régime: allocation universelle forfaitaire, régime assurantiel complémentaire obligatoire, voire un régime supplémentaire pour les indépendants et les chefs d'entreprise
Assurance chômage, réforme des hôpitaux, réforme des retraites, Macron a l'intention de poursuivre sa destruction des acquis sociaux. Il est le représentant des privilégiés et du capital adoubé par eux pour leur donner les moyens maximum pour augmenter les profits par l’exploitation du peuple.
La régression sociale se négocie pas, elle se combat tout comme la répression syndicale qui atteint des sommets en cette rentrée !
Les classes populaires se serrent la ceinture et subissent de plein fouet les politiques d’austérité pendant que les actionnaires se frottent les mains sous une pluie d’euros. Le 20 août, la gestionnaire d’actif Janus Henderson Global Dividend Index (JHGDI) a publié le versement mondial de dividendes aux actionnaires pour ce premier semestre, il est en hausse de 12,9 %, soit 497,4 milliards de dollars. C’est l’Europe qui traite le mieux ses actionnaires, ils empochent les deux tiers des dividendes mondiaux, en augmentation de 18,7% par rapport à l’année dernière, soit 176,5 milliards de dollars. Les actionnaires des entreprises françaises sont les plus privilégiés avec 50,9 dollars de dividendes versés, une hausse de 23,6 %, ils empochent prés d’un tiers du total européen…
Selon cette étude, le CAC40 a "reversé plus de deux tiers de leurs bénéfices à leurs actionnaires sous forme de dividendes depuis 2009", "ne laissant que 27,3% au réinvestissement et 5,3% aux salariés". Dans le classement des entreprises établi par JHGDI, deux entreprises françaises rentrent dans le top 10 mondial des dividendes, Sanofi et BNP Paribas, se plaçant dans la quatrième et cinquième place du classement, Total arrivant en onzième position.
Les chiffres sont éloquents.
Pour stopper cette spirale un seul moyen: la lutte contre les « réformes » Macron, contre l’exploitation, pour les revendications.
Une journée de grève interprofessionnelle se dessine pour le 9 octobre 2018. CGT, FO, les étudiants de l'Unef et les lycéens de l'UNL, L'union syndicale Solidaires ont appelé à la mobilisation. Notre Parti est dans cette mobilisation, il appelle à son développement.
Neuf organisations de retraités affiliées à la CGT, FO, à la FSU, Solidaires, à la CGC ou encore à la CFTC avaient déjà décidé de faire du 9 octobre une journée de protestation.
Les luttes ont continué partout dans le pays malgré la période des vacances. Elles vont continuer, se développer en cette rentrée de septembre.
- Cette semaine : appel à la grève dans les établissements sanitaires et sociaux des collectivités territoriales, de la fonction publique hospitalière, les établissements médico-sociaux, les établissements sanitaires et sociaux privés
- Cheminots : la CGT propose une journée d'action le 18 septembre
- Air France : menace d’une grève en septembre…
Oui. Seules les luttes permettront d’imposer les revendications des salariés.
Cette politique du capital n'épargnera personne en cette rentée, nous assistons à une nouvelle offensive des serviteurs du capital.
Pour changer fondamentalement de politique, de société, mettre les moyens considérables de notre pays à la disposition du peuple et de la Nation, il faut mener la lutte pour prendre les moyens économiques, financiers, pour prendre le pouvoir politique. Tant que le capitalisme a le pouvoir, il repart à l’attaque contre les acquis du peuple.
Il faut l’abattre définitivement