Tapie : symbole des années fric.
Bernard Tapie restera le représentant des années fric, correspondant bien au virage de la politique favorable au capitalisme décomplexé mené par François Mitterrand à partir de 1985. Il est devenu l'un des symboles de tous les excès ; cynisme, coups tordus, corruption et magouilles en tout genre.
Mais surtout, il a été l'un des principaux acteurs associés à des politiques dont on mesure encore les conséquences néfastes pour la France. La désindustrialisation du pays d'abord, où il a fait passer ses intérêts financiers personnels avant celui de milliers de salariés qu'il a sacrifié sur l'autel des profits.
La politique de la ville ensuite, où, en étant ministre, il est de ceux qui ont « arrosé » avec des millions les quartiers sensibles sans que le sort de leurs habitants ne s'améliore, au contraire.
Là encore, l'argent public n'a servi qu'à nourrir ses ambitions. Et, pour faire oublier ses échecs, Bernard Tapie a toujours misé sur la communication, un bagout où l'important était de paraître en imposant « ses vérités » au détriment de la réalité.
Il demeurera l'un des champions de cette politique spectacle, de plus en plus rejetée par les citoyens, si artificielle que son souvenir va rapidement s'estomper.