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     Les retraités se sont retrouvés dans toutes les villes de France pour poursuivre et amplifier leur mobilisation. Les neuf organisations de retraités ont organisé une nouvelle journée d’action le 11 avril, pour la défense des retraites, contre la casse du système des retraites par répartition
Sur les 16 millions de retraités en France, plus de 460 000 continuent d’exercer une activité professionnelle.

« On ne peut plus y arriver ». Ils sont retraités, mais travaillent encore par nécessité économique
253 000 personnes de plus de 65 ans cumulent un emploi et une retraite pour vivre.
Selon France-Info, de nombreux retraités poursuivent une activité professionnelle au-delà de 62 ans, l’âge légal de départ à la retraite.
Les retraités ont déjà subi une hausse de la CSG en début d'année. Ils devraient se contenter d'une hausse famélique de leur pension d'ici à 2020, après 5 ans de gel.
Depuis 30 ans, les attaques contre les retraites n’ont cessé. (1993, 2003, 2007, 2010, 2012, 2014).
La réforme du pouvoir en préparation, c’est une immense régression sociale.
La retraite par points c’est la casse de la Sécurité Sociale qui se fonde sur les principes de solidarité « entre les cotisants et de sécurité pour l’avenir » créé en 1945. Après la suppression des cotisations salariales à l’assurance maladie qui menace la branche maladie de la Sécu, c’est donc toute la Sécu qui est menacée.
Salariés du privé ou du public, fonctionnaires, travailleurs indépendants et professions libérales, agriculteurs…tous les actifs se verront appliquer les mêmes règles pour définir leurs droits à la retraite et calculer leur pension. Autrement dit, les pensions ne seront plus déterminées en fonction des 6 derniers mois pour les fonctionnaires ou des 25 meilleures années pour les salariés du privé. La totalité de la carrière serait prise en compte puisqu'un euro cotisé vaudra les mêmes droits pour chaque Français.
La création de ce système nécessite pour le gouvernement de le parachever la convergence des régimes de retraites du privé et du public, d’en finir avec les régimes spéciaux et d’"harmoniser" les règles concernant entre autres, les pensions de réversion. Les retraites complémentaires seront supprimés.
Cette réforme vise à rendre impossible financièrement tout départ à 62 ans et bien au-delà
Avec le système à points, l’assuré accumulera des points tout au long de sa carrière, grâce aux cotisations, les-quelles seront converties en pensions au moment du départ en retraite. Les notions de "taux plein" ou de "durée d’assurance " disparaissent. La pension va dépendre du prix d’achat du point au moment du départ à la retraite cette valeur va dépendre quant à elle de la conjoncture économique, de la démographie, de l’allongement de l’espérance de vie.
La retraite par points conduira obligatoirement à un recul de l’âge de départ effectif si le futur retraité veut éviter l’extrême paupérisation. Avec la retraite par point chaque année comptera pour la somme perçue, ce qui peut ef-fondrer la retraite.
Depuis plus d’une semaine, pas un jour ne passe sans qu’un ministre n’évoque dans un journal ou devant un micro le recul nécessaire de l’âge minimum légal pour partir en retraite.
Exemples de ce que sera concrètement le système à points:
Une personne ayant travaillé toute sa vie, mais finissant les 8 dernières années de sa carrière en invalidité avec un salaire (salaire médian) de 1 880 € peut partir aujourd’hui avec une pension de 1 163 €. Demain, avec un régime à points elle tombe à 923 €. -243€
Un cadre avec de multiples employeurs, avec des périodes de chômage avec le calcul sur les 25 meilleures années, passe d’un salaire moyen de 2 300 € à 1 471 € (hors retraite complémentaire). Demain, avec le régime universel, la totalité de sa pension tombe à 1 348 €.
Une enseignante, professeure de collège qui a débuté à 24 ans et part à 63 ans, subit une décote de 20 % et touche une pension de 1 900 €. Demain, elle passerait au même âge à 1 622 €. -278€
Une femme, 43 ans de travail dont 23 ans à temps complet, retraite à 62 ans: avec le système actuel : 801 € par mois. Montant avec un système par points : 535 € soit -221,5 €/mois.
Un employé ayant travaillé toute sa vie au SMIC, retraite avec 44 ans de travail à 60 ans pour carrière longue. Retraite de base: 788 €/mois. Retraite avec le système par points : 696 € soit -92 €/mois.
Un agent d’entretien fonctionnaire avec 42 ans d’ancienneté et un salaire de brut de 2 183 €. Retraite : 1637 €/mois. Retraite avec système par points : régime de base 949 € plus retraite complémentaire 335 € soit au total 1284 € soit-389 €/mois.
Pension de réversion
Le Haut-Commissaire à la réforme des retraites, Jean-Paul Delevoye déclare "Des pensions de réversion garanti-ront le niveau de vie des veuves et des veufs après le décès du conjoint." Mensonge !
La réversion sera calculée sur l’ensemble des pensions du couple.
Le conjoint ne recevrait donc plus une part de la pension du défunt comme aujourd’hui, mais une somme calculée à partir des retraites du couple.
Exemple : Dans le couple l’homme a une pension de 1400€, la femme 1600€. Aujourd’hui le veuf perçoit 800€ ou la veuve 700€. Avec la réforme, le calcul se fera sur leur revenu : 3000€ divisé par 2 soit 1500€, le veuf percevra 100€ ou la veuve rien.
62 ans, l’âge minimal pour toucher la réversion.
L’hypothèse d’ouvrir ce droit aux personnes pacsées ou vivant en union libre, un moment évoquée, est écartée.
Le patronat donne ses directives
« Ce qu’il ne faut pas faire […] c’est une réforme où l’on ne touche à rien. Parce que si  « l’objectif « c’est sim-plement de passer de 42 régimes à un régime unique à points, mais qu’on ne touche pas aux paramètres, ça n’aura aucun impact », a mis en garde de son côté Geoffroy Roux de Bézieux.
« Il y a le niveau des pensions, il y a le nombre de trimestres, il y a plein de choses à faire […] C’est un équilibre général, c’est ça qu’il faut qu’on discute avec Jean-Paul Delevoye ».
La CGT a dénoncé une réforme qui s’annonce selon elle comme un plan de "régression sociale". Le secrétaire général de Force ouvrière a menacé quant à lui de se retirer de la concertation sur la réforme des retraites "en l’absence de clarification et de communication".
Dans toute l’Union Européenne, le capitalisme impose plus d’austérité.
Ex. En Allemagne cette réforme conduit à la paupérisation des personnes âgées.
La réforme se traduit par une baisse sensible et durable du niveau des pensions versées, ainsi que par une modifi-cation du régime des pensions de réversion. La chute libre des pensions paupérise les personnes âgées. Beaucoup d’hommes et de femmes qui ont cotisé, subissent une diminution de leur pension. Exemple : Une coiffeuse qui a travaillé à temps plein pendant 40 ans perçoit une pension d’environ 514 euros. Durant une carrière de 43 ans, un technicien a enchaîné les contrats dans l’informatique et connu une période de chômage. Résultat, il perçoit une retraite de 860 €… La réforme avait été lancée en 2005 par le socialiste Gerhard
Schröder… 500€ de retraite, trois à quatre millions de personnes sont aujourd'hui à ce régime sec. Le taux de pauvreté chez les retraités allemands est deux fois plus élevé qu'en France .
Il ne faut pas les laisser faire. Macron avec le système capitaliste s’attaque à tout.
Seule la lutte de plus en plus fort, tous ensemble dans tout le pays, en convergence peut les faire reculer, empêcher cette attaque sans précédent contre les retraites.
Il faut aussi mener la lutte politique. Notre Parti mène la lutte en permanence contre le capitalisme, pour une société au service du peuple. Avec ses candidats aux élections européennes, il appelle à la lutte contre l’Europe capitaliste. Apportez votre soutien à la seule liste anticapitaliste.

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