Gantry 5

 

La crise sanitaire constitue nous l’avons déjà montré un révélateur des inégalités sociales dont l’origine se trouve dans le système capitaliste lui-même. Cette situation touche tout particulièrement la jeunesse.

Celle dont nous parlons c’est celle qui n’est pas née avec : « une petite cuillère en or dans la bouche », mais celle étudiante, travailleuse, dans la précarité et le chômage qui est frappée de plein fouet par la crise et dont l’avenir déjà sombre c’est assombrit encore.
Aujourd’hui, elle se retrouve face à des problèmes d’une gravité qui mettent en question son avenir. Apprentis, lycéens et étudiants beaucoup ont vu leurs études fortement perturbées, les stages prévus dans leur cursus de formation se sont volatilisés, les contrats courts n’ont pas été renouvelés, les embauches après les périodes d’essai ont été souvent remises en question, les salaires d’embauche ont été révisés à la baisse. Ces constats, sont largement partagés et autour de soi, chacun connaît un jeune, une famille qui se trouve dans cette situation. La crise sanitaire a donc profondément accentué les difficultés matérielles et morales de la jeunesse.
Au-delà du constat et des larmes de crocodiles que versent les laudateurs du système capitaliste, comment ces derniers analysent-ils la situation ? Le journal « le Monde » en donne un aperçu dans un éditorial récent : « Le confinement s’est révélé indispensable pour protéger les plus âgés, particulièrement exposés à la pandémie de Covid-19. Cette décision, inédite par son ampleur et ses conséquences économiques, a néanmoins plongé la jeunesse dans une vulnérabilité dont on n’a pas fini de mesurer les effets. La préservation de la vie des premiers a conduit de façon collatérale à fragiliser l’existence des seconds. Il est indispensable de prendre conscience de l’ampleur des dégâts pour tenter d’en atténuer les conséquences qui menacent d’aboutir à « une guerre » des générations, dangereuse pour la cohésion de la société. »
Il s’agit de diviser, c’est donc les « anciens » qui seraient les privilégiés et sur l’autel desquels on aurait sacrifié la jeunesse ! C’est donc vers eux et pas vers les capitalistes et le pouvoir que la colère de la jeunesse devrait se retourner. Tous ceux qui souffrent du chômage des bas salaires, du mal ou non logement, les précaires...et pour lesquels le confinement a aggravé les conditions de vie devraient filer doux et accepter les exigences du patronat et du pouvoir : « travailler plus et plus longtemps et gagner moins ». En réalité, ce « diviser pour régner » cherche à déminer la colère des uns et des autres face à une société qui brise les jeunes, les femmes et les hommes qui vivent de leur travail. Leur analyse est caractéristique de cette peur d’une révolte de la jeunesse que les idéologues de la bourgeoisie voudraient transformer en guerre des générations, ce qui permettrait aux capitalistes de dormir tranquille. Car, ils le sentent bien que la colère est là. Elle s’exprime d’ailleurs partout dans le monde, dans les manifestations anti-racistes puissantes suscitées par l’assassinat de G. Floyd aux USA. Mais l’on mesure bien que l’aspiration à la justice et au droit ne s’arrête pas à cette question. La montée du chômage qui touche tout particulièrement les jeunes, l’avenir de précarité que leur promettent le patronat et le pouvoir, sont des moteurs puissants de l’action.
Cette action, ces luttes unies sont la condition première pour stopper les prétentions du patronat et du pouvoir. Les revendications doivent s’exposer clairement sur le travail, les études, les salaires, les conditions de vies. Il faut exiger du pouvoir qui alimente par centaines de milliards d’Euros les capitalistes de restructurer les entreprises et licencier en masse, qu’il réponde tout de suite aux revendications de la jeunesse. C’est possible et il y a les moyens de le faire !
Dans le même temps, il faut poser la question de quelle société nous voulons : continuer en pire la société capitaliste aux objectifs de laquelle Macron voudrait soumettre de plus en plus le peuple français, pour toujours plus de souffrances et d’inégalités ? Ou s’attaquer à ce système capitaliste qui détruit les Hommes et la nature, engendre les guerres et la misère. C’est à cette lutte politique que nous appelons la jeunesse.
Oui le communisme est toujours la jeunesse du Monde !

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