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N°805 21/01/2023  Rarement une réforme aura été aussi peu soutenue par la population. Contre la réforme des retraites près de 700.000 signatures ! Plus de 2 millions de manifestants.

La dynamique de l'approbation à la mobilisation a été spectaculaire au cours des derniers jours, avant tout au sein des actifs - avec une approbation grimpant à 46% un saut de huit points et chez les catégories populaires, 50% d'approbation avec une hausse de huit points. Ce soutien à la lutte politique contre le projet de réforme des retraites est tel que 55% des Français "comprendraient un blocage du pays", vu comme "seul moyen" pour que le gouvernement "le retire ou le modifie". Ce taux atteint même 63% si on considère les seuls actifs. Selon un récent sondage, 93% des actifs rejetteraient la réforme de Macron visant à repousser l’âge de départ à la retraite. Mais dit le porte-parole du gouvernement Olivier Véran : « ce n’est pas parce qu’une réforme est impopulaire qu’il ne faut pas la faire ». Pour faire passer la pilule du report de l’âge à 64 ans, le gouvernement a inclus dans sa réforme des mesures qu’il qualifie de « progrès ». Tous les ministres martèlent, « un projet placé sous le signe de la justice »…« des dispositifs équilibrés qui accompagneront les plus fragiles ». L’effort « sera justement réparti selon la situation de chacun » affirme Bruno Lemaire.

Le véritable objectif : encore des cadeaux et réduction des cotisations patronales.
*Les exonérations de cotisations sociales étaient estimées à 75 milliards d’euros pour l’année 2022. S’y ajoutent au moins 10 milliards d’euros de manque à gagner pour la Sécurité sociale du fait de « niches sociales ».
*La transformation du CICE (Crédit d'impôt pour la compétitivité et l’emploi) en exonérations de cotisations patronales coûte environ 20 milliards d’euros par an,
*La suppression progressive de la CVAE (Cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises) sur deux ans: 4,1 milliards d’euros dès 2023.
*Allègement des impôts de production de 10 milliards d'€ par an. *300 milliards versés aux multinationales avec le plan de relance.
La situation de notre système de retraite ne justifie pas un report de l’âge légal de départ.
*Le gouvernement veut réformer le système des retraites pour en limiter le déficit au moment même où il affiche un excédent budgétaire pour la seconde année consécutive : 3,2 milliards d’euros en 2022, après les 900 millions d’euros dégagés en 2021. La réponse du Conseil d’orientation des retraites (COR) est claire et nette : il n’y a « pas de dynamique non contrôlée des dépenses de retraites »,
*en 2010, lors du passage à 62 ans, Cette réforme n’a fait augmenter le taux d’ouvriers ni en emploi, ni en retraite de 16 points entre 60 et 61 ans. Résultat, en 2019, à 61 ans, le taux d’emploi des ouvriers est de 28 % tandis que celui des ouvriers « ni, ni » est de 35 %.
*27,7 % des Français âgés de 61 ans se retrouvent à dépendre de la solidarité nationale : indemnité invalidité, allocation chômage ou minima sociaux (ASS, ou RSA).
*la réforme de 2010 et le ralentissement des gains d’espérance de vie fait que chaque génération aurait une durée de retraite espérée inférieure d’environ quatre mois par rapport à la génération précédente.
*10,9 % de personnes âgées vivent sous le seuil de pauvreté. Le journal Le Monde écrit : « Depuis 2017, de nombreux retraités ont subi une baisse de 9,6 % de leur pouvoir d’achat, en raison de la hausse de la contribution sociale généralisée (CSG) et de la sous-indexation des pensions. »

Cela ne va pas s’arranger: le niveau de vie relatif des retraités chute et va chuter.
La baisse de la pension relative en cours serait de l’ordre de 5 % à 10 % en 2045 selon les scénarios du COR et de 13 % à 25 % en 2070.
*50% des 55-64 ans ne sont plus en emplois, 1/3 des ouvriers présentent des maladies invalidantes dès 62 ans
Ne pas faire de vieux os au boulot ne date pas d’hier : en 2007 : 57,7 % des Français âgés de 50 à 64 ans exprimaient alors le souhait de partir le plus tôt possible, en 2020, ils étaient 63 % à exprimait le souhait de partir le plus tôt possible, un score six points au-dessus de la moyenne de l’Union européenne. Ce refus de travailler plus longtemps révèle en partie l’envie de profiter de la vie après une carrière bien remplie. Mais pour un grand nombre de Français, cela n’a rien d’un choix : cassés par le boulot, mis à la porte par leur employeur, condamnés à pointer à Pôle emploi, ils ne peuvent pas travailler plus longtemps, ce sont eux qui vont faire les frais de la prochaine réforme des retraites.
Ce rejet massif de la réforme est à la base de l’unité syndicale. La première journée de grève et de manifestation a été massive et combative, elle traduit la colère large qui existe actuellement. 2 millions de manifestants du jamais vu depuis 20 ans. Mais on sait qu’une journée ne suffira pas, pas plus que plusieurs journées d’action isolées les unes des autres.
Avec les prises de position de Laurent Berger contre la grève d’octobre, on peut s’attendre à ce que le patron de la CFDT ne veuille pas suivre un plan combattif. Le communiqué commun pour le 19 était minima il ne mentionnait même pas le retrait de la réforme…
Les directions des syndicats doivent établir un plan pour gagner et prennent position pour la construction de la grève reconductible.
Il est central de lier la question des retraites à celle des salaires. L’inflation se maintient à un rythme élevé et provoquera d’autres grèves salariales qui rendent toujours actuels les mots d’ordre d’augmentation des salaires et leur indexation sur l’inflation.
Ce 19 janvier effraie d’ailleurs le gouvernement, qui n’a pas tardé à lancer sa propagande antigrève en expliquant, par exemple, que « la grève peut se passer sans blocage du pays » ou en dénonçant tout mouvement qui « pénaliserait les Français. »
Le gouvernement craint le développement de l'action, d'un mouvement de plus en plus large et fort C’est le blocage du pays que craignent le gouvernement et le patronat. Pourtant, comme les raffineurs l’ont montré lors de leur combat pour les salaires et avant eux, les travailleurs de la RATP en 2019, seul un mouvement reconductible est à même de créer un rapport de forces à la hauteur pour contrer la détermination du gouvernement.
Cet enjeu commence à être soulevé par des secteurs stratégiques du mouvement ouvrier. Ainsi, les syndicats CGT du pétrole ont appelé jeudi à un plan de grèves crescendo : une grève de 24h le 19 janvier, de 48h à partir du 26 janvier, de 72h à partir du 6 février qui permette de construire une grève reconductible. Une annonce qui a suffi à polariser les principaux médias et à obliger le gouvernement à s’exprimer pour attaquer cette possibilité.
Réforme du chômage, salaires, temps de travail: travailler plus. Travailler plus longtemps : retraite c'est la question de la force de travail, de son prix, qui sont au centre de l'affrontement de classe. Comme nous l'avons déjà analysé, le patronat et le pouvoir ont un besoin impérieux pour toujours augmenter le taux de profit du capital, de renforcer l'exploitation du travail salarié. C'est le sens de leurs attaques contre toutes les conquêtes sociales et tout particulièrement, celles de la protection sociale et des retraites. Porter l’âge de la retraite à 64 ans ou plus a pour objectif d’exploiter au maximum la force de travail jusqu’à usure complète. En 2020 l’espérance de vie en bonne santé est de 64 ans.
Face à cette attaque, qui est une constante depuis des décennies, les salariés font face. Leur opinion et leurs luttes expriment clairement un refus de cette orientation mais force est de constater que les organisations syndicales confédérées ont accepté un dialogue social depuis des mois. Dialogue qui n'a rien changé à l'orientation de fond à l'attaque du pouvoir. (Le pouvoir a ainsi gardé le tempo dans l'attaque laissant une marge de manœuvre aux organisations syndicales qui se contentent de miettes pour baisser pavillon).
Le 19 janvier n’est qu’une première étape de la bataille et la mobilisation active des travailleuses et travailleurs et va permettre de construire un plan pour poser les bases d’une grève dure et reconductible, un plan offensif sur les retraites, les augmentations de salaires. Une nouvelle journée d’action est programmée pour le 31 janvier et des mobilisations le 23 janvier… Pour faire reculer le pouvoir et le patronat, il faut un appel clair à la lutte avec grèves et manifestations de masse en inscrivant l'action dans la durée. Notre rôle en tant que parti politique, c'est à la fois d'aider au développement de l'action dans nos organisations syndicales et de montrer les causes profondes qui guident pouvoir et patronat. En clair faire la lumière sur la nature de classe de l'affrontement capital / travail.
Réforme des retraites, libertés, emplois, salaires...tous ces sujets illustrent le mécontentement et l’opposition des travailleurs et des travailleuses à des choix qui leurs sont imposés. Les différents combats des derniers mois ont montré la capacité des salariés à s’unir et à se faire entendre.

Les partis politiques
L’inévitable étiolement du macronisme, déjà usé, oblige le capital à rechercher une alternative. Compte tenu de l’état du PS, l’alternative « sociale-démocrate » qui mène la politique du capital une fois au pouvoir n’est plus une option, pas plus que la droite. En conséquence, une fraction croissante de la classe dirigeante envisage sereinement l’éventualité de l’arrivée au pouvoir d’un RN « normalisé ».
Comme la coalition qui gouverne l’Italie actuellement. En France le capital la prépare. Le RN et Marine Le Pen se servent du Palais Bourbon comme marche pied vers l’élection présidentielle de 2027, avec une opposition constructive. Dans son slogan la retraite à 60 ans, seul, les jeunes ayant commencé à travailler à 18 ans sont concernés. Son programme est le même que celui de Macron. Elle est aussi pour la baisse des cotisations patronales… Après la dédiabolisation voici "leurre" de la notabilité, mais ses idéologies de l’extrême droite n’ont pas évolué.
Eric Zemmour veut augmenter l'âge légal de la retraite à 64 ans progressivement d'ici à 2030 ! Il trouve que Macron ne va pas assez loin, et veut réduire les impôts et les taxes des grandes entreprises.
Les dirigeants du NPA trouve la NUPES formidable et ont accouru à la table des négociations aux côtés de la FI, du PCF, des Verts et du PS pour recevoir en récompense une ou deux circonscriptions gagnables aux élections législatives, qu’ils n’ont pas eu. La NUPES un attelage hétéroclite ou se trouvent les partis qui ont mis en place la loi travail, les réformes de la retraite sous Hollande, les privatisations…
A droite on a l’entente cordiale et intérêts convergents, la Première ministre et le président des Républicains « ont formé un étonnant duo pour parvenir à un accord sur « la mère des réformes ». Titrait le journal Le Nouvel Observateur.

Les attaques contre le droit de grève s’amplifient.
Aurore Bergé, cheffe des députés Renaissance déclare : "Un droit de grève existe dans notre pays, mais ce n'est pas un droit de blocage, pas un droit à entraver les Français qui veulent aller travailler"…. "On a un service minimum" dans les transports et d'accueil dans les écoles, a ajouté l'élue. , elle poursuit, "si on doit aller plus loin, je pense que l'on pourra le faire. (...) Si les blocages sont trop importants et cela nécessite qu'on fasse évoluer la loi, je crois qu'on fera évoluer la loi", a-t-elle assuré.
Valérie Pécresse lui emboîte le pas la présidente d'Île-de-France juge "inacceptables" les perturbations auxquelles feront face les Franciliens ce jeudi en raison de la grève contre le projet de réforme des retraites. "Je demande au Parlement d'engager la réécriture de la loi sur le service minimum et de faire enfin voter le service à 100% garanti dans les transports aux heures de pointe". Le pouvoir a besoin en régime capitaliste, de faire taire la contestation, de museler les luttes, de les détourner de leur objectif, de réprimer et restreindre les libertés, afin de soumettre la société à ses objectifs. L’aggravation de la répression, les atteintes graves aux libertés individuelles et collectives vont de pair avec l’existence du capital. Pour son développement, il emploie et emploiera de plus en plus des moyens coercitifs pour parvenir à ses fins.
Vivre avec le capital, c’est le choix que l’ensemble des partis politiques ont fait, certes avec des différences parce qu’il faut qu’ils se démarquent des pouvoirs qui se succèdent pour les remplacer au rythme des élections sans changer de politique.
Vivre avec le capital, c’est renforcer toujours plus l’exploitation du travail avec toutes ses conséquences économiques et sociales, c’est livrer les richesses créées par le travail à une minorité qui possède le pouvoir économique et politique. L’antagonisme entre capital et travail n’a jamais été aussi clairement établi

.« Un pognon de dingue »
Les quarante entreprises du CAC 40 ont distribué le montant record de 80,1 milliards d’euros à leurs actionnaires en 2022, en dividendes ou rachats d’actions. Les dividendes distribués par l’ensemble des entreprises sont estimés à 320 milliards d’euros, (Budget de la France 436,5 milliards d'euros
Les trois premiers groupes redistribuant des capitaux propres à leurs actionnaires ont représenté 31% du volume : TotalEnergies (13,3 milliards d’euros de rachats d’actions ou de dividendes), LVMH (7,1 milliards) et Sanofi (4,7 milliards). La barre des 50% est franchie en ajoutant quatre autres groupes à ce trio de tête, BNP Paribas, Stellantis, AXA et Crédit Agricole.
Le forum économique mondial de Davos s’est ouvert hier, Oxfam publie un rapport « Depuis 2020, les 1 % les plus riches ont capté près des deux tiers de toutes les nouvelles richesses», la fortune des milliardaires depuis 2020, a augmenté de l’équivalent de « 2,7 milliards de dollars par jour ».
C’est en partie une conséquence de l’injection par les gouvernements et banques centrales de milliers de milliards de dollars pour soutenir l’économie pendant la crise sanitaire,
La fortune de la quarantaine de milliardaires français a crû de 59 % depuis 2020, soit 200 milliards d’euros en plus: l’équivalent de deux ans de facture de gaz, d‘électricité et de carburant de l’ensemble des Français
le patron et propriétaire du transporteur CMA CGM, Rodolphe Saadé, a multiplié par cinq sa fortune. Avec 40 milliards d’euros, il monte sur la troisième marche du podium hexagonal, derrière l’héritière de L’Oréal Françoise Bettencourt mais devant le magnat du luxe François Pinault ou encore Vincent Bolloré. Bernard Arnault, a doublé sa fortune, passant de 85,7 à 179 milliards d’euros.
« La France compte aujourd’hui 42 milliardaires dont six femmes. En dix ans, le nombre de milliardaires a été multiplié par trois, leur fortune multipliée par quatre », résume Oxfam
« Un impôt allant jusqu’à 5 % sur la fortune des multimillionnaires et des milliardaires du monde entier pourrait rapporter 1 700 milliards de dollars par an, soit une somme suffisante pour sortir 2 milliards de personnes de la pauvreté » note Oxfam.
Cette étude, montre également que les entreprises des secteurs agro-alimentaires et énergétiques ont plus que doublé leurs bénéfices en 2022. Réalisant également des « superprofits » de plus de 300 milliards d’euros en augmentant leurs marges. Ceci alors que plus de 820 millions de personnes n’ont pas assez à manger.
Alors que deux Français sur dix n’ont pas réussi à payer leurs factures en temps et en heure en 2022.
2 % de la fortune totale des milliardaires français suffirait à financer le déficit annoncé du régime des retraites.
Plus de 17 % de la population française, soit 11 millions de personnes vit sous le seuil de pauvreté, 5,5 millions de personnes avec moins de 885 euros par mois. Comme toujours, les femmes sont les plus durement touchées : 40 % des mères célibataires et 70 % des mères sans emploi vivent sous le seuil de pauvreté. 35 % des personnes en situation de grande pauvreté sont mineures.

De l’argent est disponible pour la guerre : Tous augmentent les budgets militaires.
Aux USA
Peu avant Noël les États-Unis allouent un budget record à leur armée pour 2023 hausse de presque 10 %. Il se monte à 858 milliards de dollars pour rester le gendarme incontesté du monde au profit de ses capitalistes c'est autant de centaines de milliards qui ne vont pas aux écoles publiques délabrées, à l'entretien des routes et ponts qui s'effondrent au système de santé où l'espérance de vie recule. Le Congrès des États-Unis a octroyé 55 milliards de plus que ce que demandait le Pentagone un cadeau consistant pour les entreprises du complexe militaro- industriel comme Boeing, lockheed Martin Raytheon, Northrop Grumman etc… leur garantissant des profits énormes. Le financement de l’appareil militaire a crû de 300 milliards de dollars en 8 ans. Les USA consacrent à leur armée l'addition des budgets militaires de 9 pays en tête des dépenses : Chine, Inde, Russie, Arabie saoudite, France, Allemagne, Royaume Unis, Japon, Corée du sud. L'impérialisme américain est sur tous les continents avec environ 750 bases dans 80 pays et vise à étendre l'influence des USA sur le reste de la planète. Le chef de la majorité au Sénat Chuck Schumer a déclaré : "ce nouveau budget va renforcer notre position, il donnera la priorité à des partenariats économiques et militaires cruciaux dans la région Indo-Pacifique".
En France
L’objectif était d’atteindre en 2025 un budget annuel de 50 milliards d’euros, pour une enveloppe totale de 295 milliards d'euros sur sept ans. Macron a annoncé le 20 janvier qu’une enveloppe de 400 milliards d’euros sera allouée à la Défense pour 2024-2030. Soit, au total, une hausse de 30 % du budget de l’armée, par rapport à la dernière loi.
35,9 à 41 milliards d’euros sur la période 2019-2022, Le budget 2023 passe à 43,9 milliards d'euros, confirmant ce poste de dépenses comme le second de l'État, après l'Éducation nationale (59,7 milliards d'euros) !
La nouvelle LPM, sera marquée par un alignement sur les USA avec le déplacement du centre de gravité géopolitique vers la zone indo-pacifique où les tensions se multiplient.
L’Allemagne
Dix mois après l’annonce par le chancelier Olaf Scholz d’un « fonds spécial » de 100 milliards d’euros destiné à moderniser l’armée allemande dont l’acquisition, pour 9,9 milliards d’euros, de trente-cinq avions F-35A, Homologués pour transporter des bombes américaines. L’Allemagne aura donc une « participation nucléaire » au sein de l’OTAN. « Le partenariat de défense germano-américain n’a jamais été aussi fort et constitue un pilier déterminant du partenariat transatlantique de l’OTAN », s’est félicitée l’ambassade américaine en Allemagne.
Le budget officiel de la défense passe à 50,1 milliards d’euros. Cette augmentation des dépenses militaires est la plus grande offensive de réarmement depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Le gouvernement prépare des attaques sociales massives, par exemple, les dépenses de santé seront réduites de plus de 42 milliards d’euros et des millions de personnes dans la pauvreté.
L’Allemagne doit « prendre la tête de l’Europe et déployer ses forces armées de manière plus robuste», commente le Spiegel il poursuit «Des forces armées prêtes au combat, orientées et entraînées pour un scénario de haute intensité» en constitueraient l’épine dorsale. «Il n’est plus viable d’envoyer des unités plus petites et spécialisées en mission à l’étranger… De grandes unités doivent se tenir prêtes à être déployées par l’OTAN et à combattre à tout moment».
Royaume Unis
Londres entend amener d’ici 2030 ses dépenses de défense à 100 Md£ par an, une hausse de plus de 100% et de 52 Md£ vis-à-vis du budget 2022, et un effort de défense supérieur à 3% de son PIB Un tel effort, qui suppose une hausse de plus 6 Md£ par an, soit 7,5 Md€, cela amènerait également la Défense Britannique à très nettement dépasser l’effort de défense allemand. Les luttes se développent au Royaume Unis pour mettre les moyens dans la santé, les transports, l’éducation…
Chine
Deuxième budget militaire du monde, les développements, dans le balistique ou le spatial, affolent le Pentagone.
La chine a trois porte-avions à propulsion classique contre 12 porte-avions à propulsion nucléaire aux Etats-Unis et une base à Djibouti contre un millier de bases américaines, l’armée chinoise n'a été engagée dans aucun conflit depuis quarante ans.
Son budget de défense s'élève désormais à quelque 250 milliards de dollars, soit un tiers du budget américain, avec quelque 2 millions de soldats.
Japon
Ce pays investira environ 315 milliards d’euros dans ses forces de défense jusqu’en 2027. Cela représente une augmentation des dépenses militaires japonaises de 50% par rapport à la période 2017-2022.
39 milliards d'euros pour l'exercice 2023/24 qui démarrera le 1er avril prochain.
La Russie
La Russie va augmenter ses dépenses militaires en 2023. Le ministre russe de la défense, Serguei Choigou a annoncé que les commandes de l’état en matière de défense augmenteraient en 2023 de 150%.
82,6 milliards de dollars pour la défense et 69,4 milliards de dollars pour la sécurité en hausse par rapport aux 59,5 milliards de dollars et 47,9 milliards de dollars en 2022.
300 000 réservistes russes, en comptant les volontaires, ont été formés aux cours des deux derniers mois.
Dans le monde arabe on retrouve l’Arabie Saoudite à la huitième place mondiale, avec 55,6 milliards de dollars de dépenses militaires, au Qatar les dépenses militaires ont atteint 11,6 milliards de dollars [10,9 milliards d’euros] l’année dernière, faisant de l’émirat l’un des plus importants investisseurs dans ce domaine. Suit l’Iran avec 24,6 milliards de dollars. Puis, le bras armé des USA dans la région : Israël avec 24,3 milliards.
Et le budget de l’OTAN bras guerrier du capital :
Le Conseil de l’Atlantique Nord a approuvé les budgets civil et militaire de l’OTAN pour 2023. Ces deux budgets seront dotés respectivement de 370,8 millions d’euros (27,8 % de plus qu’en 2022) et de 1,96 milliard d’euros (25,8 % de plus qu’en 2022).
Les concurrences s’exacerbent entre les puissances capitalistes et les conflits au sein de l'impérialisme rendant la situation internationale particulièrement instable et dangereuse. Les effets se font ressentir sur tous les peuples et enclenchent un dangereux processus de réarmement. L’année 2022 a été marquée par des luttes et des révoltes ouvrières, paysannes et populaires importantes, des grèves et manifestations dans le monde contestant le système capitaliste.
Le Parti Révolutionnaire Communistes doit encore plus développer la lutte pour que s’instaure une véritable politique de paix, de coopération pacifique et une politique de désarmement dans le monde, avec la dissolution de l’OTAN et de tous les pactes militaires. Il faut montrer ce qu’est l’impérialisme aujourd’hui pour comprendre la nature et la violence des affrontements au sein du système impérialiste. Notre parti entretient des relations fraternelles avec des partis communistes dans le monde, notre bulletin international est diffusé largement et régulièrement.
Ainsi le 15 janvier a eu lieu une rencontre avec le parti communiste de Grèce. Celle-ci a permis une information mutuelle sur la situation économique sociale et politique de nos deux pays. Plus particulièrement sur le développement des luttes pour les salaires et contre la réforme des retraites, au plan international nos deux partis partagent une analyse convergente de l’impérialisme aujourd’hui.

L’activité du parti
Dans la dernière période concernant la bataille des salaires, nous avons mis à la disposition du parti des tracts dont la diffusion a été assurée en particulier lors des récentes manifestations, nous continuons dans cette voie en particulier avec la question des retraites en poussant nos explications sur les responsabilités du pouvoir et du patronat. Notre brochure guerre en Ukraine, une étape dans la montée vers un conflit plus large au sein du système impérialiste connaît un bon succès. Cette brochure permet d'aborder les problèmes de fond et sur ces questions nous sommes à la disposition des cellules pour organiser des débats. L'initiative de notre parti révolutionnaire Communistes célébrant la victoire du peuple algérien sur l'impérialisme français a été un indéniable succès. Nous proposons au CN de prolonger ce premier débat par de nouvelles rencontres que nous mettrons en chantier avec votre accord. Le succès de cette initiative montre que nous sommes capables de rassembler autour de nous des militants qui apprécient notre activité et la trouvent utile; il faut donc continuer dans cette voie celle de débattre des questions politiques avec les adhérents et tous ceux qui mesurent le rôle positif que nous jouons. Il nous faut organiser la reprise des cartes 2023 en ayant soin de les remettre à tous nos adhérents et en suscitant des initiatives pour nous adresser à nos sympathisants nous devons veiller à ce que toutes les organisations du parti se réunissent et travaillent à son renforcement ce qui nécessite en premier lieu une activité politique.

Cette année 2023 sera celle de notre congrès qui sera préparé par plusieurs réunions en présentiel du Comité national.
Le congrès pourrait se tenir les vendredi soir et samedi 16 et 17 juin.
Un texte sera soumis à l’approbation du CN du 25 mars, une commission préparera ce document servant de base à la discussion, ainsi qu’un Appel qui sera discuté et voté lors du congrès.
Comme nous l’avons décidé au CN de décembre nous aurons : à revoir les propositions de modifications statutaires sur les finances notamment, examiner les évolutions de notre futur Comité National, Bureau National et secrétariat, notre politique d’éducation, les évolutions de notre site, notre financement, bataille politique de première importance qui nous le savons n’est pas la plus facile à mener. Notre parti est exclusivement financé par les cotisations, la souscription et quelques initiatives départementales ou nationales. Nous avons besoin de faire partout appel constamment au soutien financier afin de développer notre activité car nous avons besoin de beaucoup d’argent.
Plusieurs mois seront nécessaires pour discuter dans tout le parti. Un BN aura lieu le 4 mars, un CN le 25 mars, un BN le15 avril, un CN le 13 mai pour aboutir au Congrès les 16 et 17 juin.
Il faut s’assurer de la participation des camarades, rapidement avoir une idée du nombre de participants, le congrès doit être préparé dès maintenant, se donner le temps de la discussion dans les cellules. Présence au congrès d’un maximum de camarades, les sympathisants sont invités comme lors des congrès précédents (pas d’intervention, pas de vote, bien entendu), mais que la participation à nos travaux renforce leurs convictions politiques.
Nous avons eu raison, il y a maintenant 21 ans de créer « Communistes » parce qu’il n’y avait plus de parti révolutionnaire en France. Peut-on imaginer aujourd’hui, au moment où toute la société française est aux mains du capital, peut-on imaginer qu’il n’y ait pas de parti révolutionnaire ?
Nous allons débattre, faire de la politique pour préparer et répondre aux questions que se posent le peuple et la classe ouvrière.
Oui nous proposons une perspective politique claire consistant à éliminer le capitalisme des affaires du pays, de lui prendre le pouvoir économique et politique qu’il détient aujourd’hui. Abattre le capital, le supprimer est notre but, personne d’autre que nous porte cet objectif. On ne peut être plus clair.
Cette perspective politique a fondé notre existence, elle est au cœur de notre combat politique, elle est précise et sans ambiguïté. Les luttes sociales et politiques, un parti plus fort et influent, un parti qui débat et qui se bat, un parti qui propose ses solutions, qui va à l’essentiel pour changer fondamentalement de politique.
Nous avons devant nous un champ politique considérable à investir pour développer la lutte anticapitaliste et proposer notre perspective.

Partout le mécontentement est profond.
Mesurons bien le chemin accompli, mesurons également l’utilité de notre action politique. Des dizaines de milliers de tracts, de journaux sont distribués, nos rencontres aux portes des entreprises avec les travailleurs, notre présence, notre soutien à toutes les luttes sociales nationales et internationales, nos actions dans les quartiers partout où nous sommes présents, nos réunions dans les départements, les adhésions réalisées… tout ce travail contribue à développer et renforcer le mouvement révolutionnaire.
Notre présence dans les luttes sera donc un moment fort d’explications politiques, de réunions, de débats et de rencontres, pour éclairer sur les enjeux nationaux et internationaux liés à ces combats.
Voilà chers camarades de quoi débattre, je vous laisse la parole sans plus tarder.

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