N° 821 14/05/2023 Après la présentation du rapport introductif, une large discussion s'est développée au cours du comité national. Ce sont trente interventions qui ont été faites et qui ont contribué à l'enrichissement du rapport. Pour des raisons de commodité, elles ont été regroupées pour chaque intervenant.
Une camarade de Vendée souligne l'importance de la formation des militants du parti, le congrès devra consacrer du temps pour approfondir cette question. Elle prend l'exemple à ce sujet de la question dite du partage de la valeur qui est un outil de la collaboration de classe et n'a rien à voir avec le salaire. Elle décrit l'importance des manifestations contre la réforme des retraites y compris dans des petites villes. Beaucoup de manifestants estiment avoir été dupé par le gouvernement. Le parti a été présent avec des tracts, il distribue aussi régulièrement aux portes d'entreprises comme Airbus.
Une camarade Loire-Atlantique note son accord avec le rapport introductif et fait le point sur la préparation du congrès. Plusieurs réunions se sont tenues et elles montrent l'accord des militants avec l'orientation proposée à la discussion par le comité national. La reprise du dialogue des confédérations syndicales avec le gouvernement pose un problème à beaucoup de travailleurs, à la fois sur la forme et le fond. Nous l'avons exprimé dans un article de Communistes-Hebdo. Le mot d'ordre doit être celui du retrait de la réforme. Il faut lier la lutte pour les salaires et celle sur le retrait. Les déclarations de Lemaire sur la réduction des budgets indique clairement le choix d'une politique d'austérité. Sur le partage de la valeur elle rappelle que toutes les organisations syndicales, sauf la CGT, ont signé l'accord avec le patronat. Il faut éclairer ce débat en posant la question de la nécessaire augmentation des salaires dans un contexte ou l'inflation plonge de nombreuses familles dans la misère. Elle estime que la perception par les salariés des responsabilités du capitalisme dans la situation a progressé.
Un camarade de Paris souligne que dans le mouvement contre la réforme des retraites, il ne faut pas sous-estimer les difficultés de la mobilisation des salariés dans certains secteurs.
Une camarade de Paris insiste sur le fait que le gouvernement craint le développement de l'action des salariés, ce d'autant que celui-ci jouit d'un soutien important de la population. Cette réalité traduit un mécontentement profond et durable. Le dialogue social est un piège, seul compte l'action, la lutte pour faire reculer le pouvoir et le patronat. La question qui nous est souvent posée est celle de l'efficacité de l'action. Il nous faut montrer l'intérêt des luttes et chaque semaine sur le site le résumé économique et social s'y emploie.
Un camarade de la Somme dit son accord avec le rapport et note que la stratégie de l'intersyndicale de manifestations saute-moutons n'est pas comprise par ceux qui luttent. Il faut s'expliquer sur la question des luttes et sur le fait que le blocage de l'économie est un outil puissant pour faire céder patronat et pouvoir. S'il n'y avait pas de lutte Berger aurait signé depuis longtemps! Ce camarade souligne les grandes difficultés matérielles de nombreux salariés, les resto du cœur voient leur fréquentation augmenter de 30%. À propos des manifestations dans la Somme, il explique qu'on y trouve de nombreux primo-manifestants et que les initiatives n'ont pas cessé avec la promulgation de la loi.
Un camarade de Paris décrit la situation dans le secteur de l'Université et de la recherche et du rôle que joue les militants du parti avec sa politique. Il insiste sur le fait d'aller au fond des explications. Il explique que les cellules de la section Université recherche se sont réunies déjà à deux reprises pour discuter du congrès à partir du document du comité national. Trois questions ont émergé. Pourquoi le capitalisme et son pouvoir accélèrent la liquidation des conquêtes sociales? Quel dispositif des forces politiques pour mettre en œuvre ses attaques et enfin le lien profond des questions nationales et internationales. Il souligne le positionnement du parti sur l'impérialisme et l'engagement pris par le comité national d'organiser une initiative à ce sujet. Il note les excellentes relations du parti avec nombre de partis communistes qui partagent une appréciation commune sur la nature de l'impérialisme.
Une camarade de l'Indre fait le point sur les manifestations contre la réforme des retraites dans le département. Elle note une forte participation dans une diversité de villes. Elle estime que les grèves reconductibles dans les entreprises n'ont pas été gagnées et qu'il y a une attente du 6 juin sans réelle perspective. Le parti a distribué des tracts dans les entreprises. Sur le congrès, une première réunion a insisté sur la recomposition de la société induite par celle du capital. Elle ajoute que nous devons travailler sur les questions de l'impérialisme et des politiques dites de décarbonation.
Une camarade de Vendée, rappelle l'intensité des manifestations contre la réforme des retraites y compris dans des petites villes du département. Elle insiste sur le fait que la réforme de la formation professionnelle est une accélération dans la liquidation du service public d'enseignement au profit du patronat.
Une camarade des Haut de Seine note que les discussions se développent sur la question de la grève et de son utilité. Il faut bien insister sur le fait que les travailleurs défendent leurs intérêts de salariés face au patronat eu au pouvoir.
Un camarade du Calvados fait le point sur les enjeux mondiaux dans l'industrie automobile et ce que cela implique comme engagements financiers colossaux. Il s'agit là d'un exemple de restructuration profonde du capital dans un contexte de lutte acharnée entre les monopoles à l'échelle internationale pour conquérir les marchés. Dans ce combat, les États jouent un rôle majeur pour recomposer le capital. En mettant des centaines de milliards dans la balance, ils ont un besoin impérieux de faire baisser le prix de la force de travail.
Plusieurs camarades interviennent à leur tour sur cette thématique et soulignent la nécessité d'en discuter de manière plus approfondie au cours d'un prochain comité national.
