Gantry 5

 

La crise sanitaire liée au Corona virus touche de plein fouet les USA où le nombre de victimes ne cesse de s’accroître et tout particulièrement dans les très grandes concentrations urbaines. Si des villes et État comme New York et la Californie ont décrété un confinement de la population, ce n’est pas le cas à l’échelle de l’Union et le Président Trump, volant à la rescousse des grandes firmes capitalistes, pousse à la reprise du travail là où il s’est arrêté.

Cette crise met en lumière l’état de cette puissance impérialiste. Parmi les informations que nous recevons quelques unes méritent d’être rapportées tant elles soulignent la violence des classes dominantes et de leur État à l’encontre des travailleurs.
Depuis le début de la pandémie, le ralentissement de l’activité économique a permis au patronat de jeter officiellement au chômage, en moins de deux semaines, plus de 10 millions de salariés,. C’est une augmentation sans précédent et qui ne fait que commencer. Pour la plupart de ces salariés le chômage, en plus de signifier une perte de revenu importante, les prive d’assurance maladie et donc d’un accès aux soins. Il faut savoir qu’aux USA le coût du traitement contre le Corona virus en cas de problème pulmonaire est estimé à 35.000 Dollars ! Il faut savoir qu’aux USA, la première puissance mondiale, 30 millions de personnes n’ont pas de couverture maladie, tandis que la moitié de la population n’est que très partiellement couverte. Les sans-abris subissent de plein fouet la crise sanitaire, à las Vegas, ils sont concentrés sur des parkings où à la place des voitures un marquage au sol leur indique leur aire de vie ! selon la Réserve Fédérale (Fed), 40 % des Américains ne peuvent pas faire face à une dépense imprévue de plus de 400 Dollars, on peut facilement imaginer qu’avec l’explosion du chômage les défauts sur les crédits à la consommation vont se multiplier plongeant dans la misère des millions d’américains.
Dans le même temps, c’est l’explosion pour les achats des armes. 2 millions ont été vendues en mars, c’est le double de ce qui se fait habituellement. La raison essentielle en est la peur de pénuries et donc de pillages et de luttes violentes pour la survie. Trump à d’ailleurs décidé que le commerce des armes devait continuer comme étant essentiel et donc pouvant bénéficier d’une dérogation au confinement !
Face à l’expression de mécontentement, les patrons n’hésitent pas à licencier et certains hôpitaux sont allés au-delà de la menace. Il y a quatre jours, « Bloomberg News » a rapporté ceci: «Les hôpitaux menacent de licencier les agents de santé qui font connaître leurs conditions de travail pendant la pandémie de coronavirus et dans certains cas le font. Ming Lin, médecin urgentiste dans l'État de Washington, a déclaré qu'il avait été informé vendredi qu'il était sans emploi parce qu'il avait accordé une interview à un journal à propos d'un article sur Facebook détaillant ce qu'il croyait être un équipement de protection et des tests inadéquats. À Chicago, une infirmière a été licenciée après avoir informé ses collègues par courrier électronique qu'elle voulait porter un masque plus protecteur pendant son service».
On nous objectera qu’il s’agit là du « néo libéralisme » le plus débridé et que la France n’en est pas à ce stade et qu’au fond cela justifie les plans dit « du jour d’après » où des Organisations non gouvernementales (ONG) aux partis politiques de droite comme de gauche, voire en commun en passant par des organisations syndicales, préconisent tous un aménagement du capitalisme. Pourtant à y regarder de plus près, il s’agit bien de la même chose : la nécessité pour le capitalisme d’assurer le profit maximal et l’accumulation du capital. Certes, dans des conditions qui sont différentes suivant les pays, leur histoire, l’état des conquêtes sociales comme résultat d’une lutte des classes plus ou moins intense, mais au bilan, les mêmes causes produisent les mêmes effets.

Et pendant ce temps, les USA annoncent des opérations anti-drogues sur le continent sud-américain !

Il s’agit de protéger le peuple américain du fléau de la drogue a déclaré Trump! En réalité, comme l’a précisé le secrétaire d’état à la défense en pointant du doigt le Venezuela, il s’agit de déployer: « Des forces supplémentaires [qui] vont quasiment doubler notre capacité à mener des opérations antidrogue dans la région ». La menace est claire, après avoir inculpé le Président Maduro et plusieurs de ses proches pour « narcotrafic » les USA s’ouvrent le droit de l’arrêter et de le déporter aux USA comme ils l’on déjà fait dans le passé avec Noriega. Il s’agit donc de la préparation d’un coup d’État au Venezuela contre le gouvernement légitime. La France et l’Union Européenne soutiennent ce plan, la France ayant même, toujours au nom de la lutte contre la pandémie aux Caraïbes, dépêché des navires de guerre dans la région.
On le voit, les capitalistes, les puissances impérialistes qu’elles soient US ou européennes entendent maintenir leur domination sur les peuples pour continuer le système d’exploitation capitaliste. Alors faut-il le réformer ou l’abattre ? La réponse est claire : l’abattre !

Imprimer cet article

Notre brochure
brochure
 
Bulletin d'adhésion
bulletin d'adhésion
 
Affiche
affiche