Gantry 5

 

Au nord-est de l’Inde, dans la vallée d’Assam, cet Etat, cultive 50% du thé de l’Inde, deuxième producteur mondial derrière la Chine. Mais depuis vendredi dernier, au moins 400 000 petites mains des jardins à thé de l’Assam refusent de reprendre le travail pour 2 € par jour. La première grève a été lancée le 25 septembre, mais la protestation était latente depuis longtemps,
Leurs revendications: un salaire journalier de 4,50 €, une proposition que le gouvernement a enterré après l’avoir fait miroiter en 2018. En quinze ans, la condition de ces ouvriers et ouvrières, s’est grandement dégradée. Les multinationales du thé rognent petit à petit sur les garanties d’un salaire minimum, le logement, l’école pour les enfants. Les cueilleurs et surtout les cueilleuses ont rejoint les agriculteurs dans leur grève illimitée pour réclamer les augmentations. 
Idem au Sri Lanka, les ouvrières de la cueillette du thé sont en grève, elles s’insurgent contre les exigences de productivité et les baisses de salaires, des hébergements lamentables, sans sanitaires, ni eau courante… Le travail de cueillette des feuilles n’est pas seulement exploité, payé une misère, il y a aussi une mortalité infantile et mortalité pendant les grossesses du fait du manque d’accès aux soins, de tuberculose et autres maladies respiratoires contractées sans protection lors des aspersions de pesticides… Sans parler des atteintes aux droits humains héritées de l’ère de l’Empire colonial britannique, comme le travail des enfants de moins de 15 ans. L’industrie du thé exploite 3,5 millions de personnes en Inde, un pays dont le salaire moyen tourne autour de 12 € par jour…
Les syndicats du thé ont annoncé qu’ils resteraient en grève jusqu’à ce qu’ils obtiennent des augmentations de salaires et un droit à la terre. En cas de refus de l’augmentation, le syndicat Assam Chah Mazdoor Sangha promet « un mouvement plus agressif ».
En parallèle, des manifestations de fermiers secouent l’Inde depuis deux semaines.
Dans le Pendjab, au nord-ouest, les blocages de lignes de chemin de fer, l’État pourrait se trouver à court de charbon. Malgré les interdictions de rassemblement, les agriculteurs se battent contre une loi qui veut libéraliser les prix de vente des fruits et légumes.
L’Inde met en application les accords avec les Etats-Unis pour leur accès au marché indien. L’Inde et les USA tentent d'aplanir leurs divergences sur les produits agricoles, les équipements médicaux, le numérique et les droits de douane. Les États-Unis sont déterminés à faire de l'Inde leur point d'ancrage en Asie du Sud de leur «pivot vers l'Asie», pour isoler et encercler la Chine.
Les peuples ne restent pas sans rien dire et les questions fondamentales de classe s’aiguisent. Les impérialistes font face à une colère sociale de masse en Inde qui peut prendre une forme explosive.
Cette situation montre la nécessité de s’organiser et de lutter pour combattre le système capitaliste et sa soif de profit toujours plus grande.
Notre parti assure de tout son soutien à la lutte des travailleuses et des travailleurs en Inde.
La seule perspective pour les peuples c’est une lutte politique pour arracher le pouvoir au capital, s’en débarrasser et construire une autre société au service des peuples.

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