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716-12/05/2021 Les chefs d’État et de gouvernement de l’Union européenne (UE) se sont réunis les 7 et 8 mai à Porto au Portugal pour donner une nouvelle impulsion aux politiques sociales! fixée pour 2030 !

L’UE est une construction du capital au service du capital et donc entièrement organisée autour de la réalisation du profit maximum et de l'accumulation capitaliste. De ce fait, l'Europe du capital ne peut pas être sociale. Elle est aussi un outil pour intégrer les organisations des salariés dans la cogestion du capitalisme sur la base d'une acceptation de fond de sa politique.
Après une série de réunions avec des représentants des syndicats et du patronat, les dirigeants de l'UE ont approuvé samedi un «plan d'action» sur le dossier social que la Commission avait présenté début mars. Les Syndicats La CES (Confédération Européenne des Syndicats) créée en 1990 est une organisation de collaboration de classe la déclaration de Porto compte sur eux : « La dimension sociale, le dialogue social et la participation active des partenaires sociaux ont toujours constitué le fondement d'une économie sociale de marché hautement compétitive ». Sa « compétitivité » c’est la recherche permanente du profit maximum en exploitant les peuples par tous les moyens. L’Europe capitaliste aménagée avec un zeste de « social » est une vaste tromperie. Cette Europe s’est construite contre les peuples, elle agit contre eux. Le MES (Mécanisme européen de stabilité) a été adopté par les chefs d’Etats Européens en 2011. Ratifier par le Parlement dès 2012. Droite et PS avaient approuvé et voté. Avec le MES les plans d’austérité, les réductions drastiques des dépenses publiques et sociales, la casse des droits du travail et des droits sociaux, l’accélération des privatisations etc. font des ravages dans tous les pays européens. Mais cela est loin de suffire. Le capital exige d’aller beaucoup plus loin et d’y aller plus vite. Au nom de la « compétitivité » tout est tiré vers le bas : les salaires, les retraites, la sécurité sociale, les indemnités…. Dans la déclaration de Porto on peut lire Nous sommes déterminés à réduire les inégalités, à défendre des "salaires équitables" oui en tirant tout vers le bas !
Les jeunes Européens sont d'ailleurs appelés avec insistance à se saisir de cette Conférence. "Nous sommes à un moment particulièrement important pour les jeunes, pour qu'ils puissent s'exprimer", a déclaré Ursula von der Leyen. Le pouvoir européen discourt pour mieux intégrer les jeunes à la stratégie du capital en les éloignant des enjeux politiques et sociaux, en dirigeant d’une main de fer dans l’intérêt des groupes capitalistes dominants et donner les moyens au capital de se restructurer et de se concentrer dans le cadre d’une concurrence exacerbée entre grands monopoles à l’échelle mondiale. L’UE accompagne c'est le cas pour le droit du travail, l'indemnisation du chômage... les lois antisociales qui visent à faire baisser le prix de la force de travail d’assurer l’ordre social en mettant hors d’état de « nuire » tous ceux qui contestent cet ordre.
NON à l’Europe capitaliste
En marge de ce sommet des milliers de manifestants ont défilé à Porto pour dénoncer le chômage, la précarité ou les privatisations. «Les travailleurs considèrent que les réponses nécessaires ne sont pas données. Il faut lutter contre cette politique de bas salaires, de précarité et de détérioration des services publics», a déclaré Isabel Camarinha, la secrétaire générale de la Confédération générale des travailleurs portugais (CGTP), qui a organisé la manifestation. L’UE a été créée par les capitalistes avec leurs Etats, pour donner les moyens au capitalisme européen de se renforcer, de se développer, d’occuper une place prépondérante dans la concurrence mondiale capitaliste. Son objectif : supprimer tout ce qui entrave le développement du capitalisme et de ses intérêts. Baisser par tous les moyens le prix de la force de travail faire de l’expansion capitaliste la règle d’or du développement économique. La loi de l’Europe capitaliste, c’est la loi fondamentale du capitalisme mondial. Développer la lutte clairement dirigée contre le capitalisme permettra de l’abattre. Faisons -le sans concession. L’heure est à agir sans perdre de temps. C’est la lutte qui fera avancer les exigences des peuples et non des compromis avec le capital en Europe comme en France.

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