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736-28/09/2021 Allemagne fédérale des élections pour aller plus loin dans l'exploitation capitaliste

Les élections pour le parlement viennent de se tenir ce dimanche. La participation de 74% montre l'intérêt que les électeurs ont apporté à cette consultation après seize années dominées par la Chancelière A. Merkel et des coalitions entre la CDU-CSU (parti chrètien démocrate) et le SPD (parti social-démocrate). Si les commentateurs ont surtout retenu le caractère serré du résultat obtenu par les deux grands partis CDU-CSU et SPD avec environ 25% des voix, ils n'ont pas non plus manqué de souligner le recul important de la CDU-CSU qui perd 8,8% des voix et la progression du SPD avec + 5,2% et des Verts avec + 5,9%. À eux seuls, ces résultats indiquent pour le moins une défiance contre l'orientation donnée à la politique allemande par la Chancelière A. Merkel et une polarisation de cette opposition dans une sorte de vote utile qui voit le parti Die Linke (la Gauche) réduit à 4,9% en perdant près la moitié de ses voix et l'extrème droite de l'AfD en recul de 2,3%, tandis que le parti Libéral Démocrate FDP se maintien autour de 11%.
Il reste maintenant aux principaux partis à trouver une solution gouvernementale stable et possédant une large assise pour continuer et accentuer une politique qui soit conforme aux intérêts et aux exigences du patronat allemand. De ce point de vue toutes les combinaisons sont possibles tant les protagonistes sont convaincus de la nécessité de conforter le capitalisme allemand. Olaf Scholz, le dirigeant du SPD ancien ministre de l'économie sous A. Merkel ne risque pas de mettre en péril le capitalisme qu'il a déjà bien servi depuis plusieurs décennies. Les Verts quant à eux sont près à toutes les alliances du moment qu'il partagent un peu du pouvoir. Cohn-Bendit en s'émerveillant des résultats des Verts et du SPD a même émis l'idée qu'une alliance EELV-LREM en France serait une bonne chose pour asseoir la crédibilité d'une politique de réformes!
En Allemagne, comme en France, ce qui hante la classe capitaliste dominante, c'est la recherche de la solution politique la plus efficace pour accompagner les transformations structurelles que réclame les grands monopoles capitalistes pour pouvoir s'inscrire dans la conncurrence exacerbée qu'ils se livrent à l'échelle internationale. Une des données du problème, c'est de liquider les conquêtes sociales de salariés en redessinant une société où ils auraient moins de moyens collectifs de se défendre et d'exister en tant que classe sociale.

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Russie: Des élections sur fond de crise sociale
Les élections à la Douma d'État se sont achevées la semaine dernière par une large victoire (près de 50% des voix et les 2/3 des sièges) du parti Russie Unie qui est le parti gouvernemental que l'on peut même qualifier de parti "officiel" tant il est lié à l'appareil d'État. Ce résultat a été obtenu sur fond d'une abstention de 55% et de manipulations des résultats sans précédent aussi bien pour le vote classique avec les bulletins que pour le vote électronique. Pour sa part le Parti Communiste de La Fédération de Russie obtient 19% des voix. Si le parti Russie Unie recule de manière significative de près de 5%, le PCFR progresse lui de 5%. Ces résultats pourtant entachés d'une fraude massive et l'abstention sont quand même le témoignage d'une impopularité croissante du pouvoir et tout particulièrement sur le terrain social. La réforme des retraites de 2018 qui entre autre recule l'age de départ de 5 années, l'appauvrissement d'une grande partie de la population. La pauvreté concerne 19,1 millions de personnes au premier semestre 2021 (soit 13,1 % de la population) et l'inflation à atteint 8% en six mois, pèsent sur le pouvoir. Le mantien d'une paix sociale relative repose sur le clientèlisme, la répression et l'agitation nationaliste. Dans ces conditions, une partie majoritaire de la population estime que la vie était plus facile et juste à l'époque soviétique. Le pouvoir là aussi se sert de ses sentiments pour exhalter le passé et tout particulièrement celui de la grande guerre patriotique dont on mesure mal ici combien il est profondément, à juste titre, enraciné dans la mémoire collective. Quel sera le devenir de la Russie? À ce stade les prévisions sont incertaines. Dans l'immédiat, notre solidarité est acquise à tous ceux qui en Russie se battent pour mettre fin au pouvoir oligarchique capitaliste, pour le renouveau d'un État socialiste et démocratique.

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