Les élections en Italie ont modifié la situation politique. Sur 75% de votants, le mouvement 5 étoiles (M5S) coalition de droite et d’extrême droite, obtient 32,64%, La Ligue ( Ligue du Nord ) 17,40%, Forza Iralia 14,03%. A eux seuls, ces 3 partis ont obtenu plus de 65% des voix, auxquelles il faut ajouter 4,3% obtenus par le parti d’extrême droite Fratelli d’Italia. Le reste se répartit sur le Parti Démocrate qui s’effondre à 18,7% et d’autres petits partis.
Prenant modèle sur le Front National de Marine Le Pen, le dirigeant de la Ligue l’a remerciée chaleureusement. Le Front National a déclaré dans un communiqué: „ Nos alliés de la Ligue ont remporté un succès historique. Non seulement la coalition à laquelle ils participent est arrivée en tête du scrutin, mais au sein de cette coalition, c’est la Ligue qui devance nettement ses partenaires, se plaçant ainsi en situation de pivot central dans la constitution du futur gouvernement.
Cette configuration des résultats conduit a une situation politique complexe.
La plupart des commentateurs s´évertuent à présenter les choses comme une victoire des forces anti système et anti Europe, soulignant l´échec des deux anciens premiers ministres Berlusconi (FI) et Renzi (PD). Cet échec est en effet patent et vient de conduire Renzi a démissionner de la direction du PD.
La Ligue, M5S, Forza Italia, sont des créations de la bourgeoisie italienne pour récupérer le mécontentement qui tire son origine des politiques du capital menées par les gouvernements successifs qui ont liquidé des décennies de conquêtes ouvrières.
L´échec du Parti Démocratique est sévère, lui qui fut le successeur du Parti Communiste d´Italie liquidé par des dirigeants opportunistes. Cette absence d´un grand parti communiste à conduit à cette submersion de la vie politique italienne par les forces de droite, d´extrême droite et fascistes.
C´est clairement l´analyse que fait le Parti Communiste reconstitué et dirigé par Marco Rizzo. Dans : „Ces premières considérations sur les élections“ (www.ilpartitocomunista.it), il note qu´à la lutte des classes ce sont substituées la lutte contre l´immigration et les élites corrompues au travers des votes pour la Ligue et M5S.
Ce phénomène n´est pas propre a l´Italie. En Europe, face au mécontentement grandissant des classes populaires dû aux mesures anti sociales les forces dirigeantes du grand capital monopoliste sont à la manoeuvre pour accroître leur domination, en organisant les forces d´extrême droite et des forces se réclamant de changements radicaux.
Ces forces ne sont en rien anti système, elles sont un des aspects du système.
La leçon que nous pouvons tirer de ces élections, c´est celle de l´urgence du renforcement en France du parti communiste révolutionnaire COMMUNISTES. Cette urgence est à des degrés divers la tâche de tous les partis communistes.
