N° 798 05 décembre 2022 Rencontre Biden MacronSi le repas en l'honneur d'Emmanuel Macron à la Maison Blanche a été fastueux et les accolades appuyées, cette "apothéose" comme l'écrit le journal Le Monde cache mal la minceur des résultats de la visite du Président de la République aux États-Unis. Certes,
y fut réaffirmé l’indéfectible amitié franco-américaine et l'engagement de la France et des États-Unis dans la guerre impérialiste qui se mène sur le sol de l'Ukraine(1) , pour autant, E. Macron n'a rien pu obtenir de la première puissance impérialiste qui puisse nuire à ses propres intérêts et à la réaffirmation du rôle dirigeant qu'entendent jouer les États-Unis dans la conduite du monde avec leur bras armé qu'est l'OTAN.
Deux points au moins font l'objet de divergences :
• Le plan de lutte américain contre l’inflation (Inflation Reduction Act, IRA)
C'est un vaste plan de subventions et de bonifications fiscales doté à hauteur de 370 milliards de dollars ( 350 milliards d'euros). Il constitue un financement public aux industriels américains qui prend pour pretexte d'accélérer la transition énergétique. En fait, il s'agit d'une aide non déguisée et massive de l'État pour subventionner et favoriser les productions américaines au détriment de ses concurrents potentiels et tout particulièrement de ceux de l'Union Européenne. Lors d'une intervention à l'ambassade de France, E. Macron l'a même qualifié de « super agressif » en ajoutant : « Les choix qui sont faits sont des choix qui vont fragmenter l’Occident ».
• Le prix du gaz naturel liquéfié (GNL) vendu par les États-Unis pour se substituer au gaz russe
Le prix du GNL vendu par les États-Unis et qui arrive par méthanier fait l'objet d'un marché spéculatif intense tant les besoins et la demande sont énormes. Il est cinq fois plus cher rendu chez les acheteurs qu'il n'est vendu aux États-Unis. Ce renchérissement du prix de l'énergie introduit donc un différentiel très important qui donne un avantage compétitif déterminant pour l'industrie manufacturière consommatrice d'énergie.
Sur ces deux points cruciaux, E. Macron est rentré les mains vides ! Comme le note le journal Le Monde : " Les Etats-Unis n’ont pas accédé aux requêtes esquissées par la France. Aucune exemption au profit de certaines industries européennes n’est à ce jour envisagée, comme l’imaginait l’Elysée avant le voyage. Les Etats-Unis promettent simplement d’étudier le sujet pour aboutir à une solution qui convienne à leurs alliés européens".
Il est clair, que la guerre en Ukraine où les États-Unis mènent le bal et qui a conduit à une politique de sanctions dont ils ne supportent pas la charge, comme c'est, par contre, le cas pour les pays de l'Union Européenne, favorise clairement le capitalisme américain au détriment de ses concurrents. Certaines grandes entreprises, automobiles allemandes en particulier, envisagent déjà compte tenu de la forte augmentation des prix de l’énergie et de l’ensemble des coûts fixes qui en découlent de se délocaliser aux Etats-Unis.
Au sein même de l'Union Européenne les intérêts divergent où l'on voit l’Allemagne se doter d'un plan d'aide de 200 milliards d'euros pour soutenir ses propres monopoles capitalistes. Difficile dans ces conditions de parler de front commun pour affronter les concurrences qui s'exacerbent au sein de l'impérialisme. Car c'est bien là le fond du problème. Si les pays capitalistes sont tous d'accord pour participer au pillage des ressources naturelles et à l'exploitation de la force de travail pour le compte de leurs monopoles, ils n'en sont pas moins concurrents et dans ce jeu, seule la force compte. Si le chancelier allemand Olaf Scholz va en Chine, c’est parce que l'industrie allemande y a un marché important et qu'elle ne veut pas être la victime collatérale des affrontements Chine-États-unis. C'est la même raison qui a poussé Charles Michel Président du Conseil Européen qui vient de faire le déplacement à Pékin et qui affirme dans le journal les Echos : " L'Europe doit être un partenaire fort des Etats-Unis, et non pas un partenaire général, capable de défendre ses intérêts économiques. La situation des deux continents n'est pas la même : les Etats-Unis sont exportateurs de ressources énergétiques. L'Europe paye, elle, la facture extrêmement lourde de la crise énergétique qui la conduit à un appauvrissement et à un risque de récession économique".
En peu de mots, voilà résumé le coeur de la confrontation au sein du système impérialiste : La concurrence acharnée que se mènent les monopoles capitalistes pour contrôler l'extraction et les approvisionnements en matière première, le contrôle des voies de communications et de la force de travail et cela parce que fondamentalement le capitalisme n'a qu'une boussole, le taux profit maximum et l'accumulation du capital. Parce que nous apprécions que cette logique est mortifère pour l'Humanité, nous luttons pour abattre ce système et lui substituer une coopération des producteurs et des peuples pour la satisfaction des besoins humains. C'est ce que nous nommons :socialisme.
(1) https://www.sitecommunistes.org/index.php/publications/documents/2007-a-propos-de-l-imperialisme-aujourd-hui
https://www.sitecommunistes.org/index.php/monde/europe/2013-ukraine-notre-dossier
Plafonnement du prix du pétrole russe
Ainsi, l'Union Européenne, les États-Unis, Le Royaume-Uni, le Japon et l'Australie viennent de se mettre d'accord pour limiter le prix du baril de pétrole russe à 60 dollars. Les cargos auront interdiction de décharger du pétrole en provenance de Russie dans les ports européens. Le pétrole russe transitant par des oléoducs sera dispensé de cette interdiction. En limitant le prix du brut russe, il s'agit, nous dit-on de pénaliser l'État russe et de limiter ses capacités financières à mener la guerre en Ukraine.
Il est assez plaisant de constater que les tenants du libre marché se soient mis d'accord pour limiter le prix d'une matière première si décisive pour l'économie mondiale...mais à la guerre comme à la guerre ! Cette mesure si elle ne gêne en aucune façon les États-Unis eux-mêmes exportateurs de pétrole, et finalement pas tant que çà la Russie dont le brut s'échange aujourd'hui autour de 65 dollars le baril, et qui a largement réorienté ses marchés vers l'Asie; en revanche elle pourrait signifier une profonde perturbation du marché mondial des hydrocarbures et relancer un cycle de hausse particulièrement difficile à absorber pour les pays consommateurs et en particulier en Europe. L'OPEP ne s'y est pas trompé qui a décidé, en concertation avec la Russie, de ne pas modifier ses plans de productions afin de maintenir une certaine stabilité des prix.
Les travailleurs du Royaume Uni mènent la lutte, qui se généralise
L’été 2022 a été marqué, au Royaume-Uni, par une vague de grèves portant sur des revendications salariales qui ont traversé de nombreux secteurs de l’économie. Par-delà les grèves les plus visibles dans les chemins de fer, la poste et les docks, qui ont mobilisé plusieurs dizaines de milliers de travailleurs et travailleuses de ces secteurs et eu un effet notable sur l’activité économique, des dizaines de grèves moins visibles, concernant de petites entreprises et présentant un moindre impact économique, ont également mobilisé des milliers de travailleurs et de travailleuses dans des entreprises privées des transports, de l’industrie mécanique ou encore de l’aviation.
Si le succès de nombreuses grèves est un fait social et politique majeur – des concessions salariales étant même parfois accordées à la suite d’un simple préavis –, cette vague gréviste a constitué une nouveauté après plusieurs décennies de silence de la classe ouvrière, d’affaiblissement des organisations syndicales. Un mouvement d’une telle ampleur, qui s’est poursuivi à l’automne, n’a pas d’équivalent depuis la grande grève des mineurs dans les années 80. C’est d’autant plus intéressant que les travailleurs britanniques font face à un cadre institutionnel particulièrement hostile depuis que les Conservateurs au pouvoir entre 1979 et 1997 ont adopté un éventail de lois antisyndicales qui rendent tout particulièrement difficile le recours à la grève.
Retour sur cinquante ans d’atteintes au droit de grève et de faiblesse des luttes
Pour retrouver une vague de grèves comparable dans le secteur privé au Royaume-Uni, il faut en effet remonter cinquante ans en arrière. Au cours de l’année 1972, une vague de grèves traverse ainsi l’économie britannique : dans le secteur des charbonnages, puis dans les chemins de fer, dans l’industrie, dans les docks et dans le bâtiment, des grèves massives paralysent les secteurs en question et plus largement l’économie britannique. Cet « été glorieux » de 1972, a vu le retour des grèves nationales devenues rares depuis l’échec de la grève générale de 1926, l’extension des grèves à des secteurs relativement étrangers à la contestation sociale comme le bâtiment et surtout des victoires arrachées par l’action spontanée de groupes de travailleurs et de travailleuses dans l’industrie ou par l’action coordonnée par les syndicats des charbonnages et des chemins de fer.
Dans la seconde moitié des années 1980, le niveau des luttes sociales redescend à celui des années 1950 et 1960, avant de marquer un décrochage net à partir de 1990 pour passer de plusieurs millions de journées de grève en moyenne par an à quelques centaines de milliers. L’effet du programme anti-syndical mis en œuvre par les Conservateurs au pouvoir de 1979 à 1997 est ici tout à fait frappant. Pas moins de huit lois sont votées par la Chambre des communes qui visent à neutraliser la capacité d’organisation et d’action des travailleurs et des travailleuses : le blocage de lieux de travail autres que celui concerné par l’action de grève devient un délit ; les syndicats deviennent passibles de poursuite en justice devant les tribunaux pour des actions entreprises dans le cadre des conflits du travail ; le monopole d’embauche syndical qui assurait la cohésion des travailleurs et travailleuses est encadré drastiquement puis aboli ; les organisations syndicales sont contraintes de recourir à des scrutins postaux longs et coûteux pour des décisions relatives à leur fonctionnement interne ainsi que pour le passage à la grève.
Par-delà ces dispositions spécifiquement antisyndicales, les politiques menées par les gouvernements conservateurs comme travaillistes. Les privatisations affaiblissent le syndicalisme dans les entreprises nationales où il était solidement implanté. Une logique de marché interne et une gestion managériale autoritaire sont imposées également dans ce qui reste du service public.
Le Parti travailliste, au pouvoir de 1997 à 2010 sous la direction de Tony Blair puis de Gordon Brown, n’a pas touché au cadre juridique contraignant mis en place par les Conservateurs. Le retour au pouvoir des Conservateurs, d’abord sous la forme d’une coalition avec les Libéraux-démocrates de 2010 à 2015 puis dans un exercice majoritaire du pouvoir depuis 2015, a même été l’occasion d’un nouveau tour de vis anti-syndical. Le Trade Union Act de 2016 accroît ainsi les dispositions coercitives du Trade Union and Labour Relations (Consolidation) Act de 1992, lequel prévoyait le dépôt d’un préavis, la consultation en bonne et due forme de l’ensemble des adhérent-e-s d’un syndicat par voie postale et une majorité de votes favorables comme préalables à toute action de grève. Si le Trade Union Act de 2016 ouvre la possibilité de recourir à un scrutin électronique, il requiert en revanche qu’une majorité des adhérent-e-s du syndicat participent au scrutin pour que celui-ci soit valide. Il exige aussi que dans des secteurs clés de l’économie, comme la santé, l’éducation, les transports ou encore le secteur nucléaire, 40 % du corps électoral se prononce en faveur de l’action de grève.
Ces dispositions font que les grèves spontanées sont proscrites, faisant peser la menace de poursuites contre les travailleurs et travailleuses qui s’y livreraient ainsi que contre toute organisation syndicale qui les soutiendrait. Elles font également des grèves l’outil non pas des travailleurs et des travailleuses considérés individuellement ou collectivement, mais exclusivement des organisations syndicales reconnues par l’employeur et habilitées à consulter leurs adhérent-e-s. Enfin, toute action de grève nécessite de la part des organisations syndicales un travail d’information et de conviction de longue haleine ainsi qu’une mobilisation des adhérent-e-s pour garantir une participation massive au scrutin.
Des organisations syndicales plus combatives
Face à un cadre juridique aussi contraignant, la vague de grèves en cours est d’autant plus remarquable. Les consultations organisées par les organisations syndicales ont été caractérisées par des taux de participation massifs et des majorités également écrasantes en faveur de la grève : pour ne prendre que les conflits concernant le plus grand nombre de travailleurs et de travailleurs, les syndicats ont pu afficher respectivement 71 % de participation et 89 % pour la grève dans les chemins de fer, 81 % de participation et 92 % pour la grève chez les dockers de Felixstowe, 88 % de participation et 99 % pour la grève chez les dockers de Liverpool, 70,2 % de participation et 97,3 % pour la grève dans les bureaux de poste, 77 % de participation et 97,6 % de participation à Royal Mail, 74,8 % de participation à Openreach dans les télécommunications et 95,8 % pour la grève, 58,2 % de participation et 91,5 % pour la grève à BT dans le même secteur.
Ce retour de l’action gréviste frappe aussi par son caractère soudain. Pourtant, les causes du mouvement sont claires : la montée de l’inflation depuis le printemps alors que la stagnation ou l’érosion salariale progressive ne suffisait pas à susciter largement le passage à l’action, la menace d’un décrochage fort et rapide des salaires. Beaucoup de travailleurs et de travailleuses jusque-là réticents à engager une action de grève, se sont lancés car la situation devenait intenable, et parce que de premières victoires arrivaient.
Ensuite, ces grèves s’inscrivent dans une séquence de retour de la combativité et du militantisme des syndicats britanniques. La National Union of Rail, Maritime and Transport Workers (RMT), l’un des principaux syndicats du secteur des chemins de fer, s’est imposée depuis le début des années 2000 comme le syndicat britannique le plus combatif, n’hésitant pas à recourir à la grève pour obtenir pour ses adhérent-e-s des salaires supérieurs à la moyenne du secteur privé britannique. Si la plupart des dirigeant-e-s du mouvement syndical britannique ont en effet largement accompagné et soutenu, du milieu des années 1980 à la fin des années 1990, l’entreprise de réforme organisationnelle et de recentrage politique menée par les leaders successifs du Parti travailliste, qui pourtant revenait à réduire le poids des syndicats au sein du Parti et à prendre acte du nouvel ordre thatchérien, le renouvellement des cadres, surtout depuis 2015, a fait que beaucoup de gens de la gauche travailliste se sont retrouvés à la direction des syndicats. Et surtout, a grandi dans les syndicats l’idée qu’on ne pouvait plus se contenter d’attendre le retour au pouvoir du parti travailliste, ni même compter sur lui, mais que la priorité doit aller à l’organisation collective et aux luttes sur les lieux de travail.
Le soutien populaire à ces grèves ne manque pas comme l’a montré le lancement de la campagne « enough is enough » (trop, c'est trop), lancée par des syndicats et des associations de défense des plus démunis. Ce soutien n’est pas pour rien dans le départ de la Première ministre conservatrice Liz Truss, qui poussait l’imitation de Margaret Thatcher jusqu’à reproduire ses tenues vestimentaires, et avait promis de légiférer dans le mois suivant son arrivée au poste de Première ministre pour introduire de nouvelles dispositions antisyndicales.
Vers la grève générale
Cet automne, après les cheminots, les postiers, les salariés des télécoms, les infirmières se sont jointes au mouvement. Il faut dire que les salariés de ce qui reste du secteur public sont encore plus touchés par la baisse du niveau de vie que les salariés du privé.
Ainsi se dessine une grève générale pendant les fêtes avec de nombreux préavis déposés dans des tas de corps de métier. « C'est presque, de facto, une grève générale, de par le nombre de conflits sociaux qui ont lieu », a déclaré au « Telegraph » Dave Ward, le secrétaire général du CWU, le syndicat des télécommunications. Et le « Telegraph » a recensé au moins un mouvement social chaque jour jusqu'à la fin de l'année.
Le syndicat RMT a rejeté la proposition insuffisante faite par les employeurs du rail, à savoir une hausse de salaires de 8 % sur deux ans et une protection de l'emploi jusqu'en avril 2024. Il a par conséquent annoncé une nouvelle série de grèves du 24 au 27 décembre, après quatre journées déjà annoncées courant décembre, et d'autres prévues début janvier.
Le syndicat des infirmières, le Royal College of Nursing, a appelé à la grève le 15 et le 20 décembre prochain, pour la première fois dans ses 106 ans d'histoire. Il considère comme largement insuffisante l'offre d'augmentation annuelle de 1.400 livres - soit 4 % en moyenne - qui a été faite au personnel, pointant une baisse du pouvoir d'achat de 20 % pour les infirmières expérimentées depuis 2010.
Le syndicat de fonctionnaires PCS, qui mène une série d'actions dans différents domaines de la fonction publique, a annoncé ce vendredi que ses adhérents travaillant sur les autoroutes vont "prendre part à 12 journées de débrayages" entre le 16 décembre et le 7 janvier.
Les employés de la ligne de métro Elizabeth à Londres vont également voter sur un éventuel débrayage, pour demander une meilleure revalorisation de leur paie que les quelque 4% offerts par la direction des Transports de Londres.
Enfin, 350 bagagistes employés par un sous-traitant à l'aéroport d'Heathrow, le plus important du pays, ont également prévu 72 heures de grève à partir du 16 décembre.
Les menaces du gouvernement du recours à l’armée
Le gouvernement n'exclut pas le recours à l'armée, pour atténuer d'éventuelles perturbations. C'est que qu'a confirmé, ce dimanche Nadhim Zahawi, président du Parti conservateur. Du personnel militaire pourrait ainsi être réquisitionné pour "conduire des ambulances", ou encore être posté aux frontières britanniques. Les pharmaciens, quant à eux, pourront être appelés en renfort face à la grève du NHS, le système public de santé britannique. "Nous devons être en mesure de fournir des niveaux de traitement et de soutien sûrs aux patients", a justifié Nadhim Zahawi.
Dans un communiqué, le 10 Downing Street explique que la décision de déployer ou non l'armée n'avait pas encore été tranchée mais que le personnel militaire "fait partie de la gamme d'options disponibles si l'action de grève dans ces zones se déroule comme prévu".
La grève est la crainte majeure des gouvernements au service du Capital
Ces mouvements durables et déterminés font peur à la Bourgeoisie britannique et au gouvernement à son service, ils prouvent donc que c’est le seul moyen possible de gagner des hausses de salaires aussi nécessaires en France qu’au Royaume Uni.
Comme beaucoup de syndicalistes en France et ailleurs, le Parti Révolutionnaire Communistes suit avec attention les luttes des travailleurs britanniques et les soutient sans réserve. C’est vers cet horizon là que devraient se tourner les militants des syndicats de classe dans notre pays, car les causes du mécontentement sont les mêmes, la grève peut rassembler, on l’a vu le 18 octobre et après. En France aussi, le gouvernement aurait peur d’une vaste grève de cette ampleur, si elle était organisée. S’agissant des salaires, comme des retraites, Macron et la Grande Bourgeoisie dont il est le valet n’ont peur que d’une chose : la grève massive et durable des travailleurs.