La situation en Palestine est à nouveau de manière tragique sur le devant de l'actualité. L'assassinat de 17 palestiniens, les centaines de blessés provoqués par l'armée israélienne lors des manifestations de la "grande marche du retour" lancée à l'occasion de la "Journée de la Terre", qui marque chaque 30 mars la mort en 1976 de six Arabes israéliens lors de manifestations contre la confiscation de terrains par Israël, indignent de larges secteurs de l'opinion en France et dans le Monde.
Le premier Ministre israélien Netanyahu félicite avec cynisme l'armée et ses tireurs d'élites pour avoir abattus des manifestants désarmés. Il le fait parce qu'il sait que les grandes puissances impérialistes, USA en tête le soutiennent. Les USA si prompt à se réclamer des droits de l'Homme, surtout dans les pays qui lui tiennent tête et refusent ses diktats, viennent de mettre leur veto à une résolution des plus timorée présentée au conseil de sécurité de l'ONU et appelant :"toutes les parties à la retenue et à prévenir toute escalade supplémentaire", comme si l'on pouvait mettre dans le même sac les assassins et leurs victimes!
La France ne fait pas mieux qui continue d'entretenir d'excellentes relations politiques, économiques et culturelles avec cet état raciste et colonial qu'est Israël. Cet état de fait qui résulte de la politique israélienne de colonisation de la Palestine au mépris des résolutions de l'ONU sur la création de deux états, israélien et palestinien, est aggravé par la prétention d'Israël de se définir comme l'état du seul peuple juif.
Le racisme et les pratiques d’apartheid sont depuis longtemps inscrits dans les faits par Israël. Ils sont clairement institutionnalisés en territoire palestinien illégalement occupé avec, par exemple, les routes réservées aux colons ou les régimes administratifs et judiciaires différents selon que les habitants sont palestiniens ou colons israéliens. Mais c’est aussi le cas à l’intérieur même d’Israël avec des statuts discriminatoires entre juifs et arabes israéliens. La loi sur "l’état-nation", adoptée par le "Comité sur la Loi fondamentale" de la Knesset, va donner très prochainement une dimension constitutionnelle au caractère exclusivement juif de l’état. Ce changement fondamental va légitimer la politique d'apartheid et confiner les palestiniens dans un statut de paria, constituant une main d’œuvre captive et bon marché pour les monopoles capitalistes d’Israël, empêchant de facto l'existence d'un état palestinien ou en le réduisant à un appendice colonisé de l'état israélien.
L'état d'Israël qui s'est développé sur la spoliation des territoires palestiniens par l'expulsion massive des populations résidentes, a engendré des millions de réfugiés, vivant en grande partie dans des camps, qui sans l'aide de l'agence spécialisée de l'ONU n'auraient aucun moyen de subsistance. C'est dire que le droit au retour est une exigence légitime du peuple palestinien, comme l'est celle de la constitution d'un état reconnu par la résolution 187 de l'ONU du 29 novembre 1947 qui en constitue la base juridique.
Or, Israël et ses supports impérialistes, dont la France, ne veulent pas d'un état palestinien viable, ils continuent à soutenir la politique des dirigeants réactionnaires et fascisants de ce pays qui constitue leur meilleur allié pour mettre au pas les velléités d'émancipation des peuples de la région. Chaque fois que cela est nécessaire aux intérêts de l'impérialisme, l'état d'Israël intervient militairement de manière ouverte ou plus discrète et il est l'allié de régimes arabes dictatoriaux de la région. Cette alliance a été appuyée lors de la récente visite du Président des USA en Arabie Saoudite.
Les luttes de libération nationale pour l'existence de l'état palestinien ont le soutien de notre parti. En France, les exigences d'une reconnaissance immédiate de l'état palestinien, comme la rupture des relations diplomatiques avec l'état colonial israélien sont nos mots d'ordre.