Gantry 5

 

Notre camarade Paul Fraisse, membre de la direction de notre parti dont il fut l’un des fondateurs, est décédé le 16 janvier dans sa 92ème année.

Paul


Depuis 2ans ½ Paul était dialysé et ces derniers temps très affaibli par le traitement, d’autant qu’il avait eu de lourdes interventions chirurgicales plusieurs années auparavant.
Paul est né le 28 octobre 1931 à Saint Étienne dans une famille de mineurs, son grand-père et son père étaient mineurs, l’un et l’autre impliqués dans les luttes des mineurs qui contribuèrent à renforcer l’image de « Saint Étienne la ville rouge »
Il est resté à Saint Étienne, jusqu’à la fin de sa scolarité en collège technique, où il rejoint Paris pour travailler aux PTT, puis comme postier ambulant sur la ligne Paris Strasbourg. Dès son premier emploi Paul adhère à la CGT et au PCF et s’engage dans le combat révolutionnaire qu’il ne quittera jamais.
Dans les années 1955-1960, Paul deviendra permanent du Parti Communiste Français dans le Comité d’Arrondissement du 10ème, ensuite il travaillera pendant deux ans avec Etienne Fajon au journal l’Humanité. Etienne Fajon, au vu des qualités politiques de Paul, de l’acuité de ses analyses, de sa capacité à convaincre par des arguments politiques d’une extrême clarté, pense que le rôle de Paul est d’être un dirigeant politique d’une structure du PCF, en contact avec les travailleurs et les militants. A partir de là Paul fut secrétaire d’arrondissement dans le 16ème et en 1975 secrétaire d’arrondissement dans le 5ème. Membre du comité fédéral de Paris, il est élu au bureau fédéral responsable de la jeunesse.
En 1990, Paul Fraisse est responsable des questions de l’enseignement supérieur auprès du Comité National du PCF.
Dès le début de la dérive du PCF, engagé dans la voie de la social-démocratie, abandonnant la lutte de classe, Paul a lutté à tous les niveaux de responsabilité qui étaient les siens avec d’autres camarades contre la capitulation du PCF. Déjà lors du congrès du PCF en 1982, Paul dans une tribune de discussion mettait en garde les communistes contre les tentations de reprendre à leur compte « l’acharnement des milieux impérialistes, à peindre en noir la réalité des pays socialistes et de faire une croix sur les pays socialistes dans le souci de rendre crédible la voie vers un socialisme autogestionnaire, une telle attitude serait suicidaire ». Avec la disparition de l’URSS, il n’y avait plus de parti révolutionnaire en France, le 30ème congrès du PCF a confirmé qu’il s’était enfoncé dans la gestion du capitalisme. Il était urgent qu’un nouveau parti révolutionnaire voit le jour, un parti sur lequel les salariés et le peuple puissent compter. Paul a été un des fondateurs du parti révolutionnaire de lutte de classe COMMUNISTES, créé le 2 mars 2002.
Pendant plus de 20 ans, Paul a été un des dirigeants du parti, membre du secrétariat, du comité national et du bureau national, responsable du comité de rédaction, il s’est investi dans le combat révolutionnaire de notre parti, et a partagé avec nous une partie de sa vie et ses convictions. Très attentif au renforcement de notre parti dans tous les domaines, conscient de la nécessité pour un parti révolutionnaire, de la rigueur théorique et politique appuyé sur la maîtrise des fondements du marxisme léninisme, rigueur indispensable pour construire le combat anticapitaliste jusqu’à la transformation de la société, Paul était particulièrement attentif à la formation des militants. Les camarades se souviendront de ces formations durant lesquelles il dispensait une pédagogie digne d’un grand politique, les bases du marxisme léninisme, leur permettant d’analyser le système capitaliste pour les armer dans le combat révolutionnaire.
En tant que responsable du comité de rédaction des articles de l’Hebdo, du journal, les tracts ont toujours été l’objet d’une lecture rigoureuse, d’intervention politique de fond, respectueuse de la ligne politique du parti fixée et enrichie par les congrès, avec une préoccupation majeure : analyser, donner à comprendre, ouvrir des perspectives. Paul a rempli son rôle de dirigeant du comité de rédaction jusqu’à son dernier souffle.
Pendant toutes ces années, la rigueur de son analyse, de sa réflexion politique fondamentalement marxiste-léniniste a nourri la vie du parti. Elles ont été un élément déterminant pour faire du Parti Révolutionnaire Communistes un grand parti, le seul parti révolutionnaire de France.
Mais on ne peut pas parler de Paul sans évoquer son humour, parfois cinglant, sa bonne humeur, son sens de l’amitié. Paul était un homme qui avait une grande culture politique et littéraire, c’était un homme qui savait vivre et bien vivre.
Son départ nous laisse un grand vide. Nous perdons un camarade, un ami, un militant révolutionnaire de grande valeur.
Nous continuons son combat.

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