N° 863 05/03/2024 Le développement de la guerre impérialiste sur le territoire de l'Ukraine qui commence sa troisième année[1] est marqué par une escalade dans les politiques de réarmement, de préparation des populations à une extension du conflit, à une militarisation des activités sociales et économiques et à une tendance marquée aux restrictions des libertés.
L'éditorial du journal Les Echos du 6 mars donne le la en affirmant : " Aussi horrible que cela soit, nous devons faire de la guerre une opportunité dont nous tirerons les dividendes." Tout est dit en quelques mots dans cette courte phrase : la guerre doit être un moyen pour les capitalistes de remonter les taux de profits au détriment, bien entendu, du salariat. Cette réalité n'est pas nouvelle elle est dans la logique même du capitalisme pour qui la guerre est un moyen de détruire du capital excédentaire, d'appauvrir les salariés et d'ouvrir une nouvelle période de croissance des profits et d'accumulation du capital. Ce que Jean Jaurès résumait en sont temps par la célèbre formule : " Le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l'orage."
Macron, en fondé de pouvoir des intérêts capitalistes ne fait pas, ni ne dit autre chose quand il impose un fardeau de plus de 400 milliards à la nation pour accroître les budgets militaires et quand il affirme la nécessité d'envoyer des troupes au sol en Ukraine. Certes, chacun des commentateurs des media au service du capital y va de son hypothèse : elles y sont déjà (secret de polichinelle), c'est une hypothèse a moyen et/ou long terme et il faut en parler pour préparer les esprits à un engagement plus avancé de la France dans la guerre impérialiste ! En parler, il est significatif qu'un des verbes préféré des discours de Macron aujourd'hui est celui de réarmer et cela dans tous les domaines par opposition à la réponse aux besoins de la population.
Dans le système impérialiste, ce mot d'ordre de réarmer devient général. Aux États-unis les Biden (et/ou Trump), au Royaume Unis Rishi Sunak, en Allemagne Olaf Scholtz, en Italie Georgia Meloni...en Russie Vladimir V. Poutine, en Chine Xi Jin Ping, au Japon Fumio Kishida, tous poussent à des politiques de réarmement au détriment de leurs peuples.
Par rapport à cette situation quelle doit être notre ligne de bataille politique ? Nous aligner sur notre impérialiste ou au choix sur celui d'en face ? Dans les conditions complexes de la montée vers un affrontement armée au sein de l'impérialisme, beaucoup de travailleurs se demandent ce qu'ils doivent faire dans cette situation. Nous leur disons qu'ils n'ont rien à gagner à prendre un parti plutôt qu'un autre en se mettant à la remorque de leurs forces dirigeantes. Au contraire, ils doivent dénoncer la guerre impérialiste qui se profile exiger la sortie de la France de l'alliance impérialiste qu'est l'OTAN et sa destruction et amplifier la bataille de classe pour la paix et le socialisme.