La lutte des personnels de santé qui dure depuis plus de deux ans et qui n’a jamais cessé, montre bien la nécessité d’examiner cette question fondamentale d’une manière globale car comme nous allons le démontrer, le système de santé d’un pays comme le nôtre dépend avant tout de la société dans laquelle nous vivons, des rapports de force politiques et sociaux et du niveau des luttes revendicatives.
La crise sanitaire constitue nous l’avons déjà montré un révélateur des inégalités sociales dont l’origine se trouve dans le système capitaliste lui-même. Cette situation touche tout particulièrement la jeunesse.
L’épidémie dénommée COVID-19, la crise sanitaire qu’elle génère et les dispositions dont elle fait l’objet, n’ont ni émergé, ni pris corps et évolué dans un monde clos, dans un quelconque néant, ou dans un vide sidéral.
Elles ont émergé et évolué dans un contexte ; un contexte, engagé déjà depuis quelques décennies, de recomposition de la société française dans tous les domaines : politique, économique, social, idéologique.
La « Food and Agriculture Organization » (FAO) qui est l’organisation des Nations Unies pour l’alimentation et la nourriture tire depuis plusieurs semaines la sonnette d’alarme. Les populations qui sont à la limite de la famine devraient passer de 135 millions à près de 250 millions de personnes dans le monde. Ce presque doublement est selon le Programme Alimentaire Mondial (PMA) la conséquence de la pandémie de Covid-19.